3 ans après avoir participé au 10 km avec l'ami Patrick me voici de retour du côté du Stade de France pour en découdre cette fois avec le semi-marathon international "la Voie Royale" à Saint-Denis.
Quand j'arrive sur place les rues sont déjà barrées, le 5 km est lancé. J'aurai dû partir plus tôt.
Je trouve une place sur un parking pas très rassurant puis je file avec l'espoir de voir le départ du 10 km mais à la vue du monde qui se trouve sur le stade annexe du stade de France il est préférable que j'aille d'abord retirer mon dossard et déposer mon sac ce qui me laissera le temps pour profiter de l'évènement après.
Finalement, contrairement a ce qui s'était passé en 2008, je récupère mon numéro, la puce et le maillot souvenir très rapidement. Aussitôt je me dirige vers la consigne pour y déposer mon sac. Je n'oublie pas de mettre mon appareil photo dans la poche de mon short.
En sortant du vestiaire je rencontre Jean-Marie (ci-dessus en photo), un collègue a qui j'ai parlé de la course 2 jours avant et qui est venu s'inscrire sur place samedi. L'idée de courir dans le stade de France l'a hyper motivé.
En effet, toutes les courses passent dans le stade de France et même 2 fois pour le 10 km et le semi, l'arrivée est jugée sur le stade annexe, là où s'échauffent les athlètes lors des grands rendez-vous sportifs.
On papote, nous allons faire un tour dans les tribunes du stade de France où nous voyons les 2 premières féminines du 10 km au coude à coude à 600 m de l'arrivée puis nous partons trottiner pour nous échauffer comme les stars africaines que nous croisons.
Pas besoin de courir beaucoup pour être chaud car la météo est exceptionnelle, pas un nuage au dessus de nos têtes pour nous protéger d'un soleil magnifique.
Une bonne quinzaine de minutes avant le départ nous nous dirigeons vers la ligne et plus particulièrement en face de la porte C où Patrice (Pat93 du site passioncourseapied.fr) m'a donné rendez-vous et il me trouvera facilement. Nous faisons connaissance, chacun parle de ses courses et de ses objectifs et voilà que le décompte est lancé.
5, 4, 3, 2, 1, PAN
On se souhaite bonne course et c'est parti pour 21 km. Jean-Marie me dit que ça serait bien de faire le premier tour ensemble. Pourquoi pas mais tout dépendra à quelle vitesse et à la vue du chrono au premier kilo je sais que je ne pourrai pas tenir ce rythme les 10 premiers kilomètres. Le second kilo sera un peu plus lent ce qui donne une moyenne de 5'05/km. Jusque là tout va bien même si je sais que je vais le payer plus tard.
Après le 3e km nous entrons dans le parc de la basilique de Saint Denis. Nous sommes à l'ombre, ça fait du bien par contre les nombreux automobilistes bloqués le font savoir bruyamment en klaxonnant. Un coureur pense qu'ils nous encouragent je n'y crois pas trop.
Après avoir quitté la verdure nous nous retrouvons sur les pavés des rues du centre ville. Elles ne sont pas en bon état, je préfère emprunter les trottoirs. Après être passé devant la basilique nous arrivons au ravito du 5e km où je prends une bouteille d'eau qu'un bénévole me tend, j'en avale une gorgée et je la passe à Jean-Marie.
Nous quittons le centre ville pour nous retrouver dans un nœud routier où ça bouchonne pas mal. Heureusement que la partie où nous courons est large et fermée à la circulation.
Au 6e km que je passe en moins de 31' je fais part à mon camarade qui semble vouloir accélérer que je vais lever le pied et je le vois s'éloigner petit à petit. Désormais je vais devoir gérer comme je peux. Je ne cherche même pas à m'accrocher à celles et ceux qui me passent, je tiens à arriver sain et sauf, peu importe le chrono.
Après un passage pas très agréable le long de l'autoroute A1 nous nous retrouvons dans un quartier de bureaux puis d'habitations et de nouveaux des bureaux mais après un rond point j'aperçois le vigile à l'entrée du stade de France qui s'assure que nous sommes tous porteur d'un dossard.
C'est la descente dans le long tunnel vers le cœur du stade. C'est immense, il y a de nombreux croisements, des rues et des portes partout. C'est impressionnant. Puis enfin la lumière apparait, je vois la pelouse, elle est même à moins d'un mètre mais interdiction d'aller courir dessus, nous devons nous contenter de la piste d'athlétisme protégée pour l'occasion car les motos suiveuses y passent aussi.
C'est impressionnant de se retrouver là. C'est tellement vaste que nous entendons à peine les nombreux spectateurs regroupés dans une partie des gradins (chaque coureur avait droit à 2 tickets d'entrée dans le stade pour sa famille, amis ou accompagnateurs). J'en profite pour faire quelques photos.
Dans le tunnel qui nous emmène vers la sortie afin d'entamer la seconde boucle, résonnent les bips des puces sur le tapis placé à mi-parcours mais c'est que ça grimpe un peu pour quitter cet endroit mythique.
Second ravito, j'avale un peu d'eau et quelques fruits secs et c'est reparti pour la seconde boucle. Je ne regarde même plus ma montre. Le peloton s'est bien étiré, je me retrouve un peu seul.
De temps en temps un coureur me passe mais je prends mon temps : je m'arrête pour photographier les nombreuses animations du parcours, la basilique de Saint-Denis.
Au 15e km, juste après le 3e ravitaillement les fortes douleurs dans les orteils du pieds droit font leur apparition, il y avait bien longtemps que ça ne m'avait pas fait aussi mal. Pendant 2 ou 3 km je me courre comme je peux, je commence à me dire qu'il va falloir passer à la marche et par miracle la douleur s'amenuise. Elle restera présente jusqu'à la fin mais ça sera supportable.
Entre temps, peu après le 16e km je croise Jean-Marie que je prends en photo. Je suis u peu surpris de le voir là avec seulement 1 km d'avance sur moi, mais visiblement tout va bien pour lui, il me fait un grand sourire et m'encourage. Les kilomètres défilent tranquillement jusqu'au 19e où une dame me dépasse et me mets un vent pas possible, que fait-elle là avec une aussi belle foulée ???
Quelques instants plus tard le stade de France nous accueille pour la seconde et dernière traversée. Il y a moins de monde mais l'endroit est toujours aussi magique. J'en profite jusqu'à la sortie, il reste 500 m, un virage à droite puis un autre à gauche et nous entrons dans le stade annexe où un bénévole annonce le chrono à chaque concurrent. Sur la piste d'athlétisme qui nous emmène vers la ligne d'arrivée un jeune essaie de me passer mais intérieurement je me dit de résister un peu, il y en a déjà trop qui m'ont doublé et je vais accélérer et gagner ce petit défi.
La ligne passée on me remet une médaille, on m'enlève la puce et je me dirige vers le ravitaillement où je retrouve Patrice et Jean-Marie. Nous échangeons nos impressions, parlons de nos projets et nous immortalisons l'instant avant de nous séparer car mine de rien le temps passe.
Voilà une bien belle après-midi de passée, désormais rendez vous à Perpignan pour le 50 km.
Entre temps, le 30 octobre je serai allé faire un tour du côté du marathon de Vincennes et des bords de Marne pour faire la connaissance de Marie58 du site passioncourseapied.fr et faire les derniers kilomètres en sa compagnie.
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Photos :
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