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mercredi 10 juin 2015

Transju'trail, 72 km entre Mouthe (25) et Les Rousses (39)



8e Transju'trail


Pas facile de vous raconter cette course de 72 km dans le Jura. Pour commencer, c’est l’ami Pascal qui m’a parlé de cette épreuve qu’il tenait tant à faire. C’est à l’issu des 50 km de de Sologne fin août 2014, que j’ai décidé de me lancer dans cette aventure suite aux éloges d’Oliver sur cette course. 
Plus tard, Joseph se joindra à nous dans cette aventure qui s’annonce grandiose à la découverte de cette vidéo sur le web. Ce sera pour nous une première en montagne histoire de voir comment ça se passe.

Vous prenez la même bande de fous-furieux qui organise la Transjurassienne, la célèbre course de ski de fond et ils vous sortent une marche nordique, un trail de 23 km, un autre de 36 km, la Transju’trail de 72 km. Sans oublier la verticale et des trails pour enfants. Il y en a pour tout le monde, de quoi passer un excellent week-end dans le Jura en famille ou entre amis.

Comme ma voiture n’est pas au mieux de sa forme en ce moment, c’est Joseph qui va nous y conduire. A 6h30 ce samedi 06 juin, Ella, Isabelle, Pascal et Jospeh sont prêts. La fine équipe s’envole pour Les Rousses où Isabelle a réservé un chalet. Le voyage se passe dans la joie et la bonne humeur. Nous arrivons juste à l’heure pour le déjeuner. Le propriétaire nous fait découvrir rapidement le coin et on se familiarise avec des noms comme la Dôle, Prémanon, les Tuffes... des lieux qui vont nous parler le lendemain. 

Il fait beau, il fait chaud, nous allons déjeuner face à la Dôle, le point culminant de la course à 1677m d’altitude, second somment plus haut du Jura Suisse d’après Wikipedia. Après avoir suivi un cours d’épilation du "petit" Pascal qui a ébahi tout le monde, direction Morez, à 10 km de là pour retirer nos dossards. J’ai aussi retiré un lot gagné sur un jeu de la page facebook de l’organisation. Merci à Coralie pour ces beaux cadeaux.
Nous découvrons une ville industrielle, ancienne capitale de l’horloge comtoise et désormais capitale de la lunette, qui semble se meurtrir. Les nombreuses pancartes "a vendre" témoignent de la désindustrialisation, d’une désertification, d’une jeunesse qui part vers d’autres horizons pourtant le coin semble agréable à vivre mais ça ne suffit pas pour la retenir. 
La première épreuve, la verticale, course de 700m avec 250m de dénivelé positif se déroulera à partir de 16 heures. Nous y assisterons pour supporter Greg et son ami Bastien. Greg est confiant bien qu’il ne sait pas comment va réagir son corps sur cet effort assez rude une semaine après la Maxirace d’Annecy. 













On se positionne dans la première partie raide du parcours pour les encourager mais malheureusement j’ai merdoyé avec mon appareil photo et j’ai raté toutes les vidéos de leur passage. Désolé les gars, cela aurait été un bon souvenir que de vous voir progresser à quatre pattes.
De retour au chalet, on va se faire un bon plat de pâtes, préparer nos affaires puis aller au lit car Joseph va nous réveiller à 2h45 (désolé Jo j’avais des consignes).
Le petit déjeuner avalé, nous sommes en tenue, prêts à en découdre mais avant l'effort nous devons rejoindre l’office du tourisme pour prendre la navette qui va nous conduire au départ, il est 3h45.
Le bus, quasiment complet est assez silencieux. Il nous dépose une bonne heure plus tard devant la salle polyvalente de Mouthe, département du Doubs. 


Nous sommes un peu à l’étroit dans cette salle où nous n’occupons qu’un tiers de l’espace et des sanitaires sont hors-service ce qui génère une sacrée queue. J'ai avalé mon gâteau et après un petit tour aux sanitaires, c'est Pascal qui s'y rend et qui en sortira à 4 minutes du départ. Il a eu chaud !
L’ambiance est bonne, il fait 15 degrés, le ciel semble couvert, on espère que le soleil fera disparaître ces nuages bas pour nous puissions profiter des beaux paysages jurassiens.
On rentre dans la zone de départ, on se souhaite bonne course et à 5h30 précises un coup de fusil donne le départ de la course.


Posted by Joseph Corban on mardi 9 juin 2015

Un bon kilomètre de bitume et on rentre tout de suite dans le vif du sujet. Du macadam on en verra pas beaucoup et c’est tant mieux, mais je ne m’attendais pas à trouver ce qui suit.
Jusqu’au 16e kilomètre environ et le premier poste de ravitaillement, le parcours est agréable que ce soit en forêt ou en dehors. Il est un peu vallonné mais rien de bien méchant même si de temps en temps il faut marcher soit parce que c’est un peu raide soit parce qu’il est impossible de doubler. Tout ce qui peut se courir je le cours.
Première chute pour moi. Ma tête a heurté une branche d'arbre ce qui a fait tomber mes lunettes de soleil alors positionné sur la casquette. En voulant m’arrêter brusquement sur une herbe grasse et humide je suis parti en glissade sur le train arrière, rien de bien méchant mais attention pour la suite.
Après un passage dans une petite zone à la boue bien collante on arrive au tremplin de la Chaux Neuve, 6e kilomètre. 

Ca bouchonne un peu d’autant qu’il y a un pointage informatique pour le suivi en direct sur internet en haut de l’escalier.
Il fait chaud, il fait lourd ce qui m’oblige à boire énormément. Heureusement j’ai pris plus que le demi-litre obligatoire. J’arrive au premier ravitaillement presque à sec, j’en profite donc pour refaire le plein je repars après avoir été contrôlé une seconde fois. Et des contrôles sur cette course il y en aura pas mal que ce soit informatiquement ou manuellement.

La première grosse difficulté du jour s’annonce au menu du jour. En entrée, une belle côtelette histoire de se mettre en jambe. Non seulement la pente est forte mais elle est longue et ce n’est qu’un petit aperçu de ce qui nous attend et ce n'est pas ce quo'n connait dans notre région.
A partir de là je ne vais plus trop regarder mon allure car le temps passe mais le kilométrage sur ma montre n’avance pas. Pour autant, ça ne me démoralise pas du tout. Je sais que cela ne va pas être une promenade de santé. Ca grimpe fort mais après un bon kilomètre le panorama qui s'offre à nous est époustouflant.
Dans cette première ascension j'ai constaté qu'il me fallait non seulement être vigilant sur les pièges du parcours mais aussi sur les bâtons des autres concurrents. Entre ceux qui ne savent pas s'en servir, les bâtons qui ripent... on a vite fait de s'en prendre un coup alors j'essaie de garder une certaine distance de sécurité.













Alors que nous progressons vers le second ravitaillement je tente de glaner quelques informations sur la présence de toilettes le long du parcours auprès des autres coureurs que je côtoie. Ceux qui ont déjà fait l'épreuve me répondent qu'ils n'ont pas le souvenir d’en avoir vu et me conseillent d’aller en forêt. Ça me gêne mais je ne vais pas avoir le choix. Après le second ravitaillement ou j'ai à nouveau fait le plein des bouteilles, avalé un tuc et une pâte de fruit, j'écourte une discussion avec un coureur vendéen pour me trouver un coin tranquille.

On se retrouve ensuite sur un long monotrace en forêt, très agréable ou je suis un peu seul. Heureusement le parcours est bien balisé. Je suis rassuré car de temps en temps, j’aperçois au loin les talons de coureurs qui me précèdent. En sortant des bois, sur les hauteurs de Morbier, la chaleur est étouffante. La descente sur la ville est parfois délicate au bord du précipice sur un sentier très caillouteux. 

Morbier, 3e ravitaillement, en plein cœur de la cité, je dois goûter à l'un de mes fromages préférés puis je repars après m'être rafraîchi à la fontaine qui fait face à la mairie. Un signaleur me dit même que je peux en boire.
On quitte Morbier assez rapidement pour arriver peu de temps après à Morez. Je me retrouve en plein soleil sur une portion bitumée qui renvoie bien la chaleur et où un couple d'Italien (et non espagnol comme je l'avais imaginé) me dépasse. Je vais faire le yoyo avec eux jusqu'au 60e kilomètre. Ils sont plus lents que moi en montée mais leur allure est réglée comme une pendule. Comme je vais m’arrêter plus souvent qu'eux pour faire le plein d'eau, pour faire des photos et j'en passe, nous allons nous dépasser assez souvent.

Morez centre, mi-course, 5 heures d'efforts. Dans ma tête je fais le rapide calcul suivant : je double le temps et j’ajoute une bonne heure, ça devrait me faire dans les 11h30 de course. Enfin, ça c'est en théorie…Car sur les 36 premiers kilomètres on a fait 1200 m de dénivelé ce qui signifie que sur les 36 qui restent on a 2000 m à grimper avec une fatigue qui va s'accumuler.

Avant de repartir j'enlève les petits cailloux des chaussures, vérifie que mes bouteilles sont pleines et je repars.
On est pas encore sorti de la ville qu'on rentre déjà dans le vif du sujet et la pente va s’accentuer sur le haut de ces deux bornes de grimpette avec en plus, des parties parfois délicates à cause de rochers, de pierres, de cailloux et de racines. Je vais monter au train de mon couple d’italien, mais ils vont me distancer quand je vais m’arrêter prendre une photo et comme je vais me retrouve à nouveau seul sur ce sentier forestier, je vais en profiter pour faire une seconde pause technique.

A la sortie de cette portion boisée, cinq cent mètres de bitume me permettent de revenir sur l'homme et la femme. 
Juste avant de prendre un nouveau chemin, des bénévoles en train de manger nous pointent manuellement. Ils nous proposent aussi de faire le plein d'eau source à un petit tuyau où le liquide frais jaillit doucement. On ne peut se servir qu'un par un, je fais donc la queue. Le temps de refaire le plein, les italiens sont partis depuis quelques minutes mais comme ça remonte fort, je vais les rattraper. Pas pour longtemps, car au 42e km il me faut enlever à nouveau des corps étrangers de mes chaussures. Je m’arrête juste à côté d’un concurrent qui a un problème au talon d’Achille. Ils me dit que les secours le cherchent. Pour l'aider je lui donne la distance affichée par mon GPS. Au moment de le quitter les secours l'appellent et il leur communique cette information, Je peux reprendre ma route.

Le ciel s'assombrit et je commence à entendre le grondement de l'orage. Dans cette chaleur étouffante je me dis que c'est peut-être une bonne chose, que ça va nous affranchir un peu.
3 kilomètre plus loin un coureur est allongé sur le bord de la chaussée. Il me dit être épuisé, au bout du rouleau, plus de jus. Un riverain au maillot rouge (peut-être un bénévole) lui propose de le ramener à Prémanon. Je la laisse en lui souhaitant bonne chance pour la suite et je continue alors que les premières gouttes d'eau commence à tomber.
Les coups de tonnerre sont plus fréquents et se rapprochent, le ciel s'obscurcit subitement.
Au bout d'un sentier, je m'arrête à nouveau pour déchausser auprès d'un signaleur qui me réconforte en me disant que Prémanon n'est plus loin. Ça monte quelques centaines de mètres puis il n'y a plus qu’à dérouler jusqu'au ravitaillement me dit-il. On a pas la même notion des distances... Ça va monter sur plus d’un kilomètre et demi. Il pense aussi qu'avec ce temps l'organisation risque d'interdire la montée à la Dôle. Même si je comprends, le moral en prend un coup. Je me dis que la fête est gâchée par ces orages. Qu’on y monte pas pour des raisons de sécurité ou qu’on y monte pour rien voir dans les deux cas c'est une déception mais bon, faut savoir relativiser, il y a plus important dans la vie. 

Avant de le quitter il me dit que je peux faire le plein d’eau à l’abreuvoir qui est un peu plus haut, ce que je fais avant de m’enfoncer dans la forêt avec l’orage aux trousses. 
L'orage, l’élément qui me fait le plus peur, est juste au-dessus de ma tête et il y en a peut-être plusieurs… Ca tombe fort, il y a même de la grêle. Pour rafraîchir, je suis servi ce que j’avais oublié c’est que l’eau ça détrempe considérablement le parcours.

Certains s'arrêtent pour mettre une leur tenue de pluie. Comme ça ne me dérange pas je continue, de toute façon je suis persuadé que ma veste est toute mouillée dans mon sac.
Le chemin est devenu très glissant, j'ai l'impression de me retrouver en janvier au trail des marcassins. Certes je n'ai pas de chaussures de trail. En effet, à quelques jours de l'événement j'ai constaté que celles-ci étaient beaucoup plus abîmées que ce que j'imaginais. Alors comme pour l'ecotrail de Paris et la Saintélyon j'ai décidé de prendre mes chaussures de route, pas les Hoka, les Borooks et à ce que j'ai pu voir, par rapport à des personnes équipées dernier cri, je ne pense pas avoir été handicapé.
Ce qui me dérange le plus c'est que mes pieds sont mouillés. L'eau tombée en quantité ruisselle dans cette dernière côte avant Prémanon, je ne peux éviter l'eau de rentrer dans mes pompes. Pas de chaussettes de rechange, pas d’assistance comme les pros alors faudra faire avec.













J'arrive enfin au cœur du village où quelques spectateurs se sont réfugiés sous des arcades. La pluie s'arrête. Je suis trempé mais ce qui m'angoisse le plus c'est la fragilité de mes pieds.
Pour me réchauffer je prends un café et alors que la grande majorité des coureurs profite de cette pause pour enfiler une tenue de protection contre la pluie, j'écoute attentivement une bénévole nous expliquer ce qui nous attend dont les 3 km d’ascension de la Dôle qu’elle trouve très difficile. En prenant une pastille d'isostar dans mon sac je constate que ma veste n'est pas mouillée mais je la laisse à sa place et c'est reparti.


 











Des panneaux indiquent que nous empruntons le même parcours que la transjurassienne mais rapidement on rentre à nouveau dans les bois pour grimper encore et encore. On emprunte le tracé d'une remontée mécanique puis une piste bleue de ski alpin pour enfin arriver au sommet des Tuffes, 1417 m d'altitude.
Je constate que l’autre versant a visiblement moins souffert des orages, la Dôle est même sous le soleil. On enchaîne aussitôt sur une belle descente que je vais courir tranquillement appareil photo en main. Un coureur que je n'avais pas vu depuis un bon bout de temps me dit que c'est bon pour la dernière barrière horaire. Celle-ci me tracassait un peu l'esprit de temps en temps. Je ne pensais pas la trouver là mais me voilà rassuré, j'ai 30 minutes devant moi. Aux Dappes, avant-dernier ravitaillement avant d'attaquer le gros morceau. Je retrouve le coureur vendéen qui me dit être confiant pour la suite mais il m'annonce qu'après il y a encore une belle grimpette.

 










Après le pointage électronique à la sortie du ravitaillement, et sous un beau soleil, je rentre en Suisse et pars à l'attaque de la Dôle.
Et ça grimpe à nouveau ! Après 60 bornes dans les jambes ça devient très difficile. Pour ne rien arranger le sentier ne nous facilite pas la tâche. Les obstacles sont nombreux, ornières, pierres et rochers qui nous obligent parfois à lever les pieds assez haut alors que je n'ai plus de force et le palpitant à cent à l'heure. Je suis donc obligé de faire quelques pauses d'une vingtaine de secondes et même de m’asseoir 2 fois.
A mi-hauteur, je me demande ce que fait un 4x4 de la gendarmerie ici ? Veilleraient-ils à ce que nous ne passions pas de valise d'oseille en Suisse ? Je ne leur poserai pas la question mais en tous les cas ils ne veulent pas m’aider à gravir cette montagne.
Au sommet, à 1667 m, un bénévole grâce à ses jumelles, se rend compte que des coureurs sont encore autorisés à continuer la course alors que la barrière horaire est passée depuis une dizaine de minutes. Ça le fait râler un peu.

Je profite au maximum des beaux paysages qui s'offrent à nous, de la vue sur le lac Léman, sur la plaine de Nyon, sur Genève et son jet d’eau qu’on arrive à apercevoir. Par contre les nuages ne nous permettent pas de voir le Mont Blanc. Compte tenu du temps passé là-haut, je ne reverrai plus les Italiens qui m’ont dépassés quasiment en fin d’ascension.

Mais les bonnes choses ont une fin, cette aventure est loin d'âtre terminée, je ne peux pas rester ici.
J'ai beaucoup de mal à me remettre à courir à cause de mes pieds. Mes chaussettes mouillées sont certainement à l'origine d'ampoules. 
Je serre des dents, j'arrive tant bien que mal à trottiner mais les pierres et les trous sont si nombreux que je ne prends pas de risque, je n'ai pas envie de me retrouver à l'hôpital.

Le coin est sympa, un peu magique mais je me demande par où on va bien pouvoir passer jusqu'à ce que je vois quelques coureurs remonter devant moi.
C’est le dessert de la journée. Mon dieu qu’elle est raide aussi celle-ci !
Heureusement le col de Porte est un peu plus bas que la Dôle. Ici aussi il me faudra faire deux pauses dont une où je vais m'asseoir une minute pour faire baisser le cardio et profiter une dernière fois du paysage.

Cette dernière difficulté franchie il n'y a plus qu'à dérouler sauf que les premières centaines de mètres de la descente sont trop dangereuses pour moi.  Il y a trop de rochers, même les traileurs équipés de bâtons en bavent. Ce n’est qu’en rattrapant ce qui semble être une piste de ski qu’on peut courir jusqu'au dernier ravitaillement, tout en bas.
Les bénévoles sont un peu gênés car il n’ont plus d'eau gazeuse ni de coca ce qui semble contrarier légèrement quelques concurrents. Jusque-là fidèle à ma stratégie de privilégier le liquide aux solides, ce qui me convient très bien, ici je me lâche sur quelques tucs et surtout sur de délicieuses petites meringues, un régal. Un bénévole m'aide à faire le plein d'eau et nous dit qu'il reste 100 m de dénivelé sur les derniers 8 km.
En trottinant j'arrive à dépasser 3 coureurs dont 2 féminines puis, à la faveur d'une descente bitumée, alors que tout le monde marche (sauf une fille), je vais revenir sur cinq personnes puis sur deux autres un peu plus loin. Grâce à la pente très favorable, j'ai fait le kilomètre le plus rapide en 5'57 ce qui est énorme pour moi après plus de 67 km de course dans les jambes. Bon, c'est anecdotique, mais en fait les jambes sont en très bon état, seuls mes pieds et la fatigue me freinent désormais que le plus dur est fait.
A nouveau un peu de bitume et changement de direction à droite toute pour de nouvelles grimpettes en direction du fort de Rousses. C'est nettement moins difficile que ce qu'on a connu jusque-là mais j'en bave quand même.

Le fort est là. On y accède par une petite porte dérobée, cachée par la végétation. Quelques marches, un sentier qui doit longer le mur d'enceinte puis je traverse la cour du fort entourée de belles et impressionnantes bâtisses. Je commence à entendre le speaker, quelques personnes me félicitent déjà. L'arrivée est en vue et j'entends mon prénom dans les haut-parleurs. La ligne d'arrivée se dévoile, Joseph est présent caméra à la main et Isabelle comme Ella sont survoltées...
Joseph m'explique rapidement qu'il a abandonné. Je suis déçu pour lui, la fête aurait été plus belle s'il était allé au bout. Pascal a terminé, il est déjà douché mais me dit en avoir bien bavé. J'ai droit à quelques questions du speaker. D'un naturel plutôt discret, pas habitué à ce genre d'exercice et la tête sur une autre planète j'en oublie de féliciter et remercier tous les bénévoles ainsi que l'organisation. Je profite de ces quelques lignes pour me rattraper le faire ici.



Arrivée d'Hubert : 240 au Scratch avec 12 h 20 mn
Posted by Joseph Corban on mardi 9 juin 2015


L'arrivée de Pascal


Arrivée de Pascal : 121 au Scratch avec 10 h 51 mn
Posted by Joseph Corban on mardi 9 juin 2015
















Je n'ai qu'une idée en tête rentrer décompresser tranquillement avec les amis et profiter d'une bonne bière puis prendre une douche bien chaude. Je constaterai qu'en fait je n'ai aucune ampoule, la peau est toute fripée sous les pieds à cause de l'humidité mais pas de bobo.


Après un excellent repas où on a refait la course dans tous les sens, une nuit un peu agitée il nous faut rentrer sans oublier de passer par une fruitière. 
Ainsi se termine ce beau voyage dans le Jura, plein d'images dans la tête des excellents moments passés en course comme avec les amis.


Pour conclure, le trail de montagne est un exercice très difficile, je ne m'attendais pas à avoir un temps de course si faible. Sans préparation spécifique je suis satisfait d’être allé au bout et d’avoir profité de tout ce que l’épreuve pouvait nous offrir.
Bref, c'est une très belle première expérience qui en appellera probablement d'autres certainement sur des distances équivalentes (pour le moment) mais dans l’immédiat retour à la route.
La seule chose que je pense nécessaire d’améliorer si on veut vraiment parler de course propres, c’est de mettre des toilettes à disposition aux ravitaillements. Je n’aime pas tomber sur des excréments quand je vais me balader et je n’ai pas envie qu’on trouve les miens, ça me gêne.
A part ça, comme toujours, une organisation impeccable et des bénévoles supers sympas, merci à vous tous !
Merci au partenaire de l'organisation Craft pour les beaux cadeaux. Le porte-bidons d'avant course et le beau maillot de finisher !
Quelques tubes de gel sur le parcours, il y a toujours de abrutis qui n’ont rien compris. Quand des courses seront annulées parce que les autorités estiment que les coureurs ne sont pas propres ils seront les premiers à râler... Merci à Jospeh d’en avoir ramassé.

Merci à toutes les personnes qui m’ont encouragées, merci Joseph d’avoir été notre conducteur, merci à Isabelle d’avoir géré l’intendance et d’avoir fait la comptabilité. Merci à Ella de ta présence et à Pascal de m’avoir entraîne dans cette aventure, merci à tous pour votre bonne humeur !
Rendez-vous la semaine prochaine pour les 10 km l’Equipe, à domicile !

Ci-dessous, pas mal de liens vers des galeries photos, vidéos...

Je commence par la trace de mon GPS :



Mes photos, prises avec plusieurs appareils. Comme je n’ai pas pu les regrouper pour les classer chronologiquement, ça donne 3 galeries :




Les photos trouvées sur internet (dont celles de Jospeh)




Les photos trouvées sur le site de l'épreuve :
Galerie 1 ; Galerie 2 ; Galerie 3 ; Galerie 4 ; Galerie 5

Le résumé de la course par Nordic TV



D’autres images principalement sur la tête de course :




Le supplément spécial du Progrès paru au lendemain de la manifestation, le 08 juin et dans lequel on trouve une bonne partie des résultats mais mon nom n'y est pas...


Par Hubert Leclercq

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