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dimanche 2 décembre 2012

70 km la Saintélyon - St Etienne (42) à Lyon (69) - 59e édition du 01/12/2012


 
Comment se retrouve t-on embarqué dans une telle aventure ?
Après un eco-trail de Paris qui s'est plutôt bien déroulé on se dit qu'on doit être capable de faire cette épreuve mythique qu'est la Saintélyon qui consiste à relier Saint-Etienne à Lyon de nuit le premier week-end de décembre.
Il s'agit d'une épreuve mixte, mi chemin, mi bitume avec des conditions météorologiques aléatoires qui vont avec la saison. L'avantage pour moi c'est qu'il n'y a pas besoin d'hébergement, des frais en moins...
 

 
Suite à mon inscription mes amis Pascal et Isabelle décident de me suivre. Stéphane devait être avec nous mais il s'y est pris trop tard et n'a pas eu de place par contre son ami Georges, que j'ai rencontré à La Rochelle, nous rejoindra.
Rendez-vous est donné samedi midi en bas de la maison pour rejoindre la gare de Lyon en bus. Le train, direct pour Saint-Etienne avec un arrêt à Lyon, est en grande partie occupé par des coureurs.
Après Lyon on aperçoit bien les sommets enneigés qui seront notre terrain de jeu, la pression monte d'un cran.
A Saint-Etienne la neige est absente mais les températures sont basses. Il n'y a qu'à suivre le flot des coureurs pour rejoindre le parc des expositions qui se trouve à un petit kilomètre de la gare. Sur place ça va vite. Nous récupérons notre dossard, les petits cadeaux dont un bonnet bien pratique de chez Lafuma made in China puis, après avoir fait un petit tour des exposants, nous prenons place dans le Hall B qui sent un peu la campagne mais où il n'y a pas encore grand monde.
 
Pascal a eu la bonne idée de prendre des tapis de sol qui nous permettrons de nous allonger car l'attente va être longue. Petit à petit la salle se remplit. Les préparatifs commencent. Patrick, un collègue originaire de la région et de passage dans sa famille vient nous faire un petit coucou, merci l'ami !!
 
Peu de temps après Georges arrive du Mans avec un pote, Pierre-Yves. Pascal guette l'arrivée de ses camarades de club, la SAM Paris 12.
 
Nous mettons aussi à profit cette longue attente pour observer ce qui se passe atour de nous : ceux qui ont apporté leur sac de couchage et qui arrivent à trouver le sommeil, ceux qui sortent réchaud, casserole etc... on ne s'ennuie pas mais, même si je n'ai pas envie de dormir, la fatigue commence a se faire ressentir.
Quelques animations sont organisées pour faire passer le temps dont une remise de récompenses. Puis vient l'heure de manger. Pour les personnes ayant pris l'option pasta party des pâtes trop cuites sont proposées, c'est Pascal qui va les déguster. Heureusement j'avais prévu en emmenant ma petite salade maison.


Un sms d'encouragement de Laurent me rappelle que Samuel est aussi de la fête. Je l’avais complètement oublié, je suis impardonnable. Aussitôt je lui envoie un message pour savoir où il est. Sa réponse m'inquiète "suis bloqué dans un train à Lyon" et visiblement un collègue à Pascal est dans la même situation.
Ils arriveront juste à temps pour prendre le départ mais je n'aurai pas eu l'occasion de le saluer avant l'épreuve.
Une dernière vérification du matériel avant de déposer nos sacs aux camions dehors.
Ce sera l'occasion de se faire une idée de la température extérieure : ça caille !!
D'ailleurs Patrick nous le confirme en m'envoyant un dernier sms d’encouragement dans lequel il précise que le thermomètre chez ses parents affiche -5°, combien sur les hauteurs ?
Nous aurons aussi la chance de croiser Valessa et Guillaume, une petite photo et on se quitte en se souhaitant bonne chance.
 
23 heures, c'est le départ de la SaintExpress de Sainte-Catherine où nous serons dans quelques heures... si tout va bien. Vers 23h30 les premiers courageux sortent pour aller s'échauffer d'autres pour aller sur la ligne de départ. Pour ce qui me concerne je sortirai au dernier moment. Cette année le départ n'est pas donné à côté du stade Goeffroy Guichard mais juste derrière le parc des expositions.
Fatigué Georges ?
La salle se vide rapidement. Pascal part rejoindre le sas 7-9 heures. Isabelle et moi avons décidé de rester ensemble mais je ne veux pas partir sans avoir souhaité une bonne course à Georges qui s'est éclipsé. Nous sommes quasiment les derniers à sortir. Un petit passage par les sanitaires et c'est la queue pour rejoindre notre sas 9-11 heures. Il y a tellement de bordel qu'un bénévole a ouvert une barrière et laisse entrer tout le monde. Nous ne sommes pas en queue de peloton mais il y a pas mal de marcheurs je n'ai pas l’impression que les sas servent à quelque chose.
Le speaker annonce la présence de Chrisine Aaron, j'imagine que c'est elle qui va donner départ puis le décompte est lancé...
Minuit, top départ !!
Nous voyons cette masse de coureurs illuminés s'élancer, d'où nous sommes c'est impressionnant. Les jambes ne demandent qu'à partir. Nous allons marcher jusqu'à l'arche, c'est là que je déclenche le chrono.
Les 9 premiers kilomètres se font sur le bitume le temps de traverser la ville pour rejoindre les premiers chemins. La route est légèrement vallonnée et large mais des marcheurs nous obligent à slalomer un peu, ce qui confirme bien que les sas ne servent vraiment à rien.
Malgré l'heure il y a un peu de monde à certains carrefours et dans certains quartiers. L'allure est conforme a celle fixée mais dès le premier chemin notre vitesse va en prendre un coup car on nous annonce du verglas, c'est le début d'hollyday on Ice. La première glissade d'un concurrent nous avertit des dangers qui nous guettent. Désormais il faut être prudent. Puis ça grimpe, et ça grimpe de plus en plus.



Maindru Photo
A partir de là et jusqu'au 63e km ce seront des montagnes russes. Sans oublier qu'il y a aussi des zones boueuses conséquence d'écoulements d'eau qui vient de je ne sais où la haut.
Mes pieds sont mouillés, ça commence fort. Les chutes sont de plus en plus nombreuses, heureusement sans gravité. Nous sommes à la recherche de passages plus favorables. C'est généralement les côtés des chemins que nous offrent la possibilité dévoluer sans se soucier du verglas mais la neige cache d'autres pièges comme des trous ou des ornières nous devons quand même faire attention.
Il faut aussi faire très attention car, sur les côtés, on trouve souvent soit des clôtures électriques soit des barbelés et quand on chute, par réflexe on se rattrape à ce qu'on peut, certains vont se faire mal. Le pire arrive peu avant le premier ravitaillement. Un coureur est allongé sur le sol. Il est bien entouré et les pompiers arrivent. J'espère qu'il n'a rien de grave.
Dans la brume on devine les lumières d'un village. Nous sommes bien à Saint-Christo en Jarez, premier ravitaillement vers le 15e kilomètre. 2 heures de course à ma montre.
Si on continue comme ça on est dans les temps pour notre tgv du retour.
Pas mal de monde dans cette bourgade car c'est là qu'attendent les relayeurs, pour ceux qui participent en relais bien sûr.
Il y a aussi beaucoup de monde sous la tente du ravitaillement mais j'arrive à trouver mon bonheur, 2 pâtes de fruit, un morceau de pain d’épices, un peu d'eau et c'est reparti.
On est vite remis dans le vif du sujet par cette belle côté à gravir mais désormais nous n'allons plus courir beaucoup. Au moindre obstacle, à la moindre glissade, la moindre chute tout le monde s'arrête à la recherche d'une trace sûre à la queue leu-leu.
Ce que je comprends quand ça glisse bien mais quand il s'agit d'éviter une flaque d'eau, une zone boueuse là je trouve ça exagéré. Si on veut pas salir ses baskets on ne s'inscrit pas sur une course nature.

A ne pas courir on se refroidit, on s'énerve un peu, on se demande ce qu'on fait là si bien que certains n'hésitent pas à franchir des barbelés pour couper et gagner quelques places.
Personnellement je ne trouve pas ça normal le parcours c'est le parcours et franchir des barrières c'est mettre les pieds sur une propriété privée où on a pas été invité... cela pourrait être reproché à l’organisation par les propriétaires pour les prochaines éditions.
Et puis je vois les coureurs qui, à chaque zone enneigée ou glissante, enfilent leur équipement spécial type Yaktrax et qui les retirent sur le bitume. J'en ai dans mon sac mais je n'ai pas eu le courage de les sortir et comme je ne les ai jamais utilisé j'applique le principe de précaution.

Au point culminant, quasiment au milieu de nulle part des bénévoles et quelques spectateurs ont allumé un feu ce qui permet à certains de faire une pause pour se réchauffer un peu. Leurs encouragements font plaisir et sont les bienvenus. Sur ces sommets on voit le défilé de frontales derrière nous, c'est impressionnant. On a aussi une vue sur les villes de ce que je pensais être la vallée du Rhône mais un coureur du coin me dit qu'il s'agit de la vallée du Gier, merci pour le renseignement.
Tant bien que mal nous arrivons à Sainte-Catherine, second ravitaillement où règne une certaine pagaille. Tente trop petite pour accueillir à la fois le ravitaillement et des bancs pour se reposer, se changer. C'est la bousculade, on est serré comme des sardines et ça pousse.
Faut jouer des coudes pour tenter de s'approcher des tables puis quand on y est ce n'est pas gagné.
Un coureur à côté de moi demande de l'eau, la dame lui répond qu'elle ne s'occupe que des gâteaux GRRrrrrrrrr
Un autre demande une boisson chaude, "c'est à l'entrée de la salle monsieur" mais impossible de faire marche arrière, GRRrrrr.
Avec Isabelle on s'en sort pas trop mal, un thé, quelques biscuits, un gobelet d'eau glacée et nous repartons. Pour pas changer, le parcours dessiné par les frontales nous montre que le chemin qui nous attend est encore difficile. Et toujours des zones boueuses, de la neige parfois jusqu'au genou soit environ 40 cm, sans oublier certaines congères bien plus épaisses...
De nouveau des secouristes qui ont mis sous perfusion une personne allongée sur le sol.
De temps en temps le bitume fait du bien, on se sent plus léger, on peut courir un peu mais ça ne dure jamais longtemps. Puis arrive la fameuse descente du bois d'Arfeuille. Ce bois nous protège un peu du vent et du froid mais qu'elle est longue cette descente avec des passages bien raides principalement constituée de rochers hyper glissants. Un pied dessus c'est la chute assurée.
Avec le recul je me demande comment interviendraient les secours dans cet endroit peu accueillant mais je pense (et j'espère) que tout a été pensé et prévu.
Tout le monde l'a compris rapidement. Il faut trouver une alternative à ce chemin trop dangereux si bien qu'on se retrouve tous dans les bois, là où les branches, les ronces n'épargnent pas le bas de mes jambes qui sont pas protégées puisque j'ai opté pour un corsaire.
On descend comme on peut, en s'accrochant à ce qu'on peut, à ce qu'on trouve sous la main, quel parcours du combattant !!!
Je sens qu'Isabelle n'y est plus. Je regarde sans cesse si elle est toujours derrière moi, je m'arrête de plus en plus souvent pour l'attendre. Elle n'a pas été épargnée par les chutes et le plasiir n'est pas là.
De mon côté je sens que l'eau glacée avalée à Sainte-Catherine commence à me donner des maux de ventre, ça sent le sapin !!
3e ravitaillement à Chausson / St Genoux. A mi-course nous en sommes à 5H45 d'effort à ma montre. C'est encore la cohue sous la tente. J'informe Isabelle que je pars immédiatement à la recherche des toilettes et lui demande de ne pas m'attendre. Après m'être soulagé je la retrouve.
Elle n'en peut plus et a décidé de s'arrêter là. Nous avons mis 3h45 pour faire les 20 derniers km, dans le froid car à ne pas courir on ne se réchauffe pas. Je la comprends et n'insiste pas.

Sachant qu'après il y aura un peu moins de neige je continue l'aventure seul. Effectivement après il y a moins de poudreuse mais le verglas est toujours présent et ne se signale pas. J'augmente l'allure, je me sens bien mais comme je n'ai rien avalé au dernier ravitaillement je prends une barre de céréales par contre je ne pourrai pas boire car l'embout du tuyau de mon camelbak est gelé.
Et ce qui devait arriver arriva. Après plusieurs glissades sans conséquence, en voulant traverser un chemin à la recherche d'un terrain moins accidenté, je vais poser le pied là ou je n'aurais pas du et je m'envole pour me retrouver au tapis. Un coureur qui passe à côté de moi me demande si ça va mais personne pour m'aider à me relever.
Y'a des moments on aimerait être une fille...
Je me relève tant bien que mal. Les fringues n'ont rien par contre j'ai une douleur sur le haut de la jambe gauche, je vais avoir un bel hématome. Je repars et reprends le rythme qui était le mien mais la fatigue aidant, je manque encore de vigilance et de lucidité. Peut être aussi parce que des feuilles ont caché le piège au début d'une nouvelle descente bien costaud type bois d'Arfeuille.
Et hop, seconde lourde chute sur les fesses mais le coude droit a tapé fort une pierre. Immédiatement j’imagine le pire, c'est encore cassé.
Trop c'est trop, au prochain ravitaillement je dépose les armes. Si je continue je vais y laisser ma peau. Et puis j'ai encore des petits maux de ventre qui viennent s'ajouter à la douleur. Cela m'énerve de plus en plus surtout que j'ai oublié mes cachets dans le sac qui doit m'attendre à Lyon.
Je me remets à courir tant bien que mal. La douleur au bras s'estompe, ça me rassure. Puis je double, et je double... des coureurs qui marchent au moindre dénivelé positif. De mon côté je cours jusqu'à ce que ça devienne trop dur pour moi.
Puis arrive le ravitaillement de Soucieu en Jarrest dans un gymnase où il y a plus d'espace donc moins de bousculade. Faut dire que le peloton s'est bien étiré et que bon nombre ont abandonné à en voir le carton rempli de puces à l'entrée de la salle.
Je mange un peu de tout et j'avale un gobelet de thé et d'eau avant de filer aux toilettes. En sortant je me remets à courir sans réfléchir. Un bénévole nous dit que la prochaine pause est dans 10 km et la fin dans 23.
Le jour s'est levé, plus besoin de la frontale par contre j'ai sorti l'appareil photo.



Comme prévu la neige se met à tomber.

 
A la sortie de Soucieu un bénévole nous conseille de ne pas emprunter le chemin qui est trop verglacé et nous invite à monter dans le verger, ce que tout le monde fait.
Plus loin un véhicule des secours est coincé dans une belle ornière, ses occupants ont désertés. Désormais je dépasse des concurents qui alternent marche et course, plus tard je dépasserai des coureurs qui marchent même dans les descentes.
Nous entrons dans Chaponost où nous alons visiter le parc de la ville. Je constate une fois de plus que des tubes de gel jonchent le sol. Je ne comprends pas ce comportement qui semble toucher, d'après les quelques témoignages que j'ai entendu, principalement la tête de course, ceux qui doivent montrer l'exemple.
Pourtant l'organisation nous a remis gracieusement un sac à déchets et à chaque ravitaillement il y avait de nombreuses poubelles à notre disposition, pourquoi les jeter n'importe où, parfois 50 mètres avant ou après un ravitaillement ???
Cerise sur le gâteau, une grosse zone boueuse nous attend à la sortie de ce parc suivi d'une montée dans une tranchée monotrace qui sert d'écoulement à une source ou aux eaux pluviales. Les pieds sont de nouveaux trempés. Même si ce n'est pas agréable ça fait parti du jeu, j’acquiesce, ce qui n'est pas le cas de la majorité de mes compagnons du moment qui râlent haut et fort.
Après cette petite difficulté je me remets à courir en pensant au prochain et dernier ravitaillement qui ne doit plus être loin. D'après mon GPS, si le bénévole a dit vrai, il devrait être là, mais non !!
Il est beaucoup plus loin et la neige tombe de plus en plus fort et je regrette de ne pas avoir pris une casquette.
J'arrive enfin a ce ravitaillement tant attendu de Beaunant, le dernier sur le parcours. Pas de bousculade, j'avale enfin un peu de salé : du saucisson. La majorité des concurrents présents savent qu'ils vont terminer. Ceux qui connaissent le parcours affirment que le plus dur est derrière nous. Un bénévole m'assure qu'il reste 10 km : "si si, le panneau 60 est juste derrière" par contre il me dit que c'est un peu le bordel dans les monts : Que les bus ont du mal à circuler ce qui me fait un peu peur pour Isabelle. Je range ma frontale, je ferme la musique qui m'a accompagné dans l'oreille droite jusque là. Je réponds à l'appel de Samuel qui est déjà arrivé. J'envoie un sms à Pascal pour lui donner ma position puis je file aux toilettes avant de repartir sans avoir oublié de prendre cette petite photo.
Effectivement le panneau 60 km est  bien là mais aussi la deuxième cerise du gâteau : Un bon kilomètre de grimpette avec un passage à plus de 20% à en croire certain.
Désormais nous sommes en ville, il n'y a plus que du bitume. S'en suivra une belle petite descente va me permettre de dépasser de nombreux coureurs qui marchent.
J'ai réussi à faire fondre la glace de mon camelbak en bloquant l'embout le long de ma poitrine ce qui me permet de boire un peu.
Un joggeur du quartier me dépasse, je m'accroche à lui. Il se retourne de temps en temps et oui, je suis toujours là. Il me dit que nous sommes de grands malades, que jamais il ne ferait ça. C'est ce que je me disais quand j'ai commencé...
J'en profite pour lui demander des informations sur la fin du parcours. Il me donne une idée de ce qui reste à faire car les panneaux qui annoncent le kilométrage ne sont pas fiables du tout.
Nous sommes à Lyon. Passage d'un pont puis commencent d'interminables quais.
Tiens un tapis sur le sol à côté d'une fourgonnette, serait-ce un point de chronométrage ?
Comme le tapis n'occupe pas toute la largeur de la chaussée le coureur qui me précède l'évite. Dans le doute je vais passer dessus, on ne sais jamais et j'ai eu raison, c'était bien un point de contrôle.
 
Petit coucou aux photographes de Maindru.

Puis 2 charmantes joggeuses que je dépasse m'encouragent chaleureusement. Merci beaucoup !! Ca fait chaud au cœur.
Nous allons jusqu'au bout de ces quais où la Saône rejoint le Rhône par un chemin fait de galets qui fait très mal aux articulations de mes petits petons.
A gauche toute puis de nouveau un pont et à droite toute. Désormais j'alterne course et marche. Il y a de plus en plus de monde l'arrivée n'a jamais été aussi proche. Je sens l'émotion arriver.
Virage à gauche et une arche apparait, cette fois c'est bon.
 
Les cris des gens me donnent des frissons. Je leur lance des merci à tout va.
Et c'est l'entrée dans le palais des sports, la délivrance.
C'est fait !!!
10H35 et des poussières, hyper heureux d'être allé au bout sans casse.

Pas d'échauffement, de brulure, pas d'ampoules. A part l'eau glacée qui m'a donné des maux de ventre mais chez moi c'est instantané, je le sais, j'ai pris un peu de thé et j'ai goûté raisonnablement à tout ce que proposait l'organisation et c'est super bien passé. Pour être précis 2341e sur 6000 partants dont 4016 classés. 767e dans la catégorie.
Petite queue pour récupérer le maillot terminator, pardon finisher. Je demande du XL ? "Nous n'avons que du L, ça taille grand" J'espère, merci !!!
Pascal vient à ma rencontre. On discute un peu puis je profite du dernier ravitaillement avant d'aller récupérer mon sac. Je constate que tous les bagages ont été déchargés des camions et déposés sur le sol, sans protection. Ils sont donc couverts de neige et humides.
Super, tout est trempé à l'intérieur. Heureusement mes affaires principales pour me changer sont protégées dans un plastic.
Samuel m'appelle pour me dire qu'il n'a pas pu m'attendre. On se donne rendez-vous pour un petit run de récupération la semaine prochaine.
Pas le temps d'aller prendre une douche chez Monsieur Aulas, dans le stade Gerland de l'autre côté du boulevard. Je vais me débarbouiller vite fait avec des lingettes afin de ne pas trop sentir le phoque dans le train.
Par contre pas de nouvelle de Georges et de son pote mais comme notre TGV ne nous attendra pas nous devons partir.
Pascal regarde de temps en temps les résultats sur son mobile et c'est dans le train que nous apprendrons qu'il sont allés au bout. Nous sommes soulagés car nous pensions au pire.
Toutes mes félicitations et un grand bravo en particulier à Isabelle, Samuel, William, Pascal, Georges, Pierre-Yves, Guillaume ainsi qu'à toutes les personnes qui ont pris le départ de cette course de folie qu'ils soient allés au bout ou pas.
A chaud j'étais plutôt un peu déçu car j'étais loin de m’imaginer ce que nous allions vivre. Avec le recul je commence à modérer mes propos mais en 2013 je n'y serai certainement pas car j'ai envie de m'attaquer au trail du canton en Seine-Maritime (82 km je crois).

Ce qui est certain c'est qu'il faut continuer à lutter contre ces coureurs qui ne respectent rien en jetant leur déchets n'importe où.
L'organisation doit revoir les capacités d’accueil des ravitaillements, peut-être en les organisant différemment : Une tente repos /change et une tente ravitaillement.
Une solution serait peut-être, aussi, de faire des départs par vague ce qui permettrait de fluidifier le traffic car on vient quand même pour courir pas pour piétiner.
Certains ont critiqué les ravitaillements. J'y ai trouvé tout ce dont j'avais besoin : bananes, madeleines, biscuits, chocolat, eau, thé, pâtes de fruit, biscuits au chocolat, saucisson (au dernier ravito). Il y avait aussi de la soupe et du coca mais j'en ai pas pris pendant l'épreuve.

Pour terminer merci à toutes les personnes qui m'ont encouragé. Merci à tous les bénévoles qui ont donné de leur temps dans des conditions extrêmes et merci quand même à cette belle organisation.
Le nettoyage des chaussures en arrivant à la maison.
 
Je vais repasser au plat avec pour prochain objectif les 100 km de Steenwerck en mai 2013
Mes photos : https://picasaweb.google.com/113245630134072672330/20121201Et02LaSaintelyon59EEdition#
le résumé de l'épreuve en vidéo par la région Rhône-Alpes :
 

 
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