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mardi 31 octobre 2017

2017 10 15 - 10K Paris Centre

10 km Paris Centre


Depuis le marathon "Les courants de la liberté" qui s'est déroulé du côté de Caen à la mi-juin, je n'ai rien de prévu pour la fin de l'année. Juste une pause de toutes activités physiques pendant 3 mois.
Finalement, l'abus de fromages, de charcuteries et d'apéros pendant les vacances m'ont obligés à reprendre l’entraînement une dizaine de jours plus tôt que prévu. 
Mais la motivation n'est pas au rendez-vous alors, quand je découvre dans un mail que le 10 km Paris centre n'est pas complet à 3 semaines de l’événement, je n'hésite pas une seconde à dépenser 25€ pour profiter du magnifique parcours qui est présenté en espérant qu'il ne soit pas modifié.

Quelques jours après la confirmation de mon inscription, je reçois un courriel m’informant que la préfecture de police a demandé à décaler la date de la course. Elle est désormais programmée 2 semaines plus tard, soit le 15 octobre. Un remboursement est proposé mais comme je suis disponible je serai de la partie.
Entre temps, j'en parle à un jeune collègue qui est allé voir sur le site et a pu s'inscrire quasiment à la dernière minute. Ce sera, pour ce grand tri-athlète, l'occasion de faire un vrai 10 km !

C'est d'ailleurs en sa compagnie et celle de Stéphane que je vais récupérer mon dossard le vendredi midi. Pas trop de monde, ça ira très vite.
Rendez-vous est donné dimanche matin 9h10 devant le PC sécurité. Et c'est accompagné de Pascal et Isabelle que nous nous rendons sur la zone de départ en trottinant sous un magnifique soleil.
Nous passons le long des barrières de la zone d'arrivée où les secours sont déjà en place et où de nombreux bénévoles s'activent. Pour moi cette zone me paraît petite pour accueillir plus de 10 000 personnes, on verra bien.

Il y a déjà du monde dans les différents sas mais pas encore assez à mon goût car nous nous retrouvons presque en première ligne des coureurs en moins de 50mn. Je sais que ça va partir vite, trop vite pour moi et que je vais exploser. Mais bon, à moi d'être raisonnable.
En attendant que Kevin Mayer donne le départ on papote puis enfin, il libère les handisports suivis quelques minutes plus tard des élites malgré un pistolet défaillant.
Nous nous rapprochons de l'arche. A peine le temps de se souhaiter une bonne course à mes amis et de prendre une photo que c'est parti.
Et comme prévu l'Opéra Garnier se rapproche rapidement, puis on tourne à gauche, sur la rue de la Paix (on commence le monoply). Je traverse la place Vendôme aux côtés du premier meneur d'allure en 50'.
Nous entrons sur la longue rue de Rivoli, longeons les Tuileries, le Louvre puis la tour Saint-Jacques que nous allons contourner par la droite afin de rejoindre les quais hauts par la place du Châtelet. Comme prévu le coup de mou est là. Il m'est impossible de suivre le meneur d'allure qui s’éloigne doucement mais sûrement, pire, le second meneur d'allure me dépasse...
La mi-parcours est au niveau des Tuileries, non loin de la Place de la Concorde et de ses pavés. C'est d'ailleurs là que se trouvent les tables du ravitaillement. 
Ca se complique sérieusement et je sais que sur les Grands Boulevards ça va se vallonner un peu jusqu'à la fin, c'est mal barré cette histoire.
A la place de la Madeleine, nous prenons le boulevard des Capucines. Nous traversersons l'avenue de l'Opéra (place de l'Opéra) où les encouragements sont nombreux puis continuer sur le boulevard des Italiens jusqu'au boulevard de Montmartre. Il reste un peu moins de 3 kilomètres et c'est à partir de là que ça va se corser un peu. Cependant, contrairement à ce que j'imaginais, comme je suis en toute petite foulée, je souffre moins que prévu alors que pour d'autres la marche s'impose.



Juste après la porte Saint-Denis nous allons tourner à droite pour "descendre" le boulevard de Sébastopol jusqu'à la rue Etienne Marcel. Un autre meneur d'allure (le dernier en cinquante minutes) me dépasse en encourageant tout le monde. 
Nous sommes dans le dernier kilomètre, la place des Victoires (troisième et dernière place royale traversée par les coureurs) est en vue. Nous la contournons par la droite, longeons la Banque de France. L’arrivée est proche, ça descend légèrement, ça accélère autour de moi, j'en suis incapable et dans le dernier virage, un coureur force le passage et m'oblige quasiment à m'arrêter. 
L'arche est en vue et comme je l'imaginais c'est le bordel. Je vais passer le premier tapis et je n'irai pas plus loin, ça bouchonne devant, ça pousse derrière pour franchir la ligne mais il y a trop de monde.
Non seulement la zone d'arrivée est trop petite, pas assez longue et large mais l'organisation n'a pas trouvé mieux que de distribuer les médailles 20 mètres plus loin ce qui ne laisse pas assez d'espace pour faire dégager rapidement la zone d'arrivée.

Juste après, sur la rue du Louvre, on trouve le ravitaillement d'arrivée. Les tables sont disposées que d'un seul côté c'est aussi la bousculade pour les approcher. Pour moi rien d'intéressant et surtout rien d'emballé donc je n'ai qu'une idée en tête quitter cette zone surpeuplée, je ne prendrai même pas un gobelet d'eau.
J'arrive quand même à retrouver Pascal et Isabelle avec qui je vais rentrer. Samuel a été trop rapide et comme il était attendu pour un déjeuner familial il avait prévu de repartir aussitôt.

Malgré les soucis de l'arrivée, j'ai quand même passé une excellente matinée. Le soleil était présent, le parcours magnifique et finalement un chrono que je n'aurais pas pensé faire avec seulement un mois de reprise et des kilos en trop.

A la prochaine !

Trace de mon GPS :

Liens vers mes photos (au smartphone) ICI

Lien vers les résultats sur le site de la FFA ICI
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samedi 26 août 2017

2017 06 11 - Les courants de la liberté, le marathon de Caen

Les courants de la liberté


Prévu de longue date pour un rassemblement "d’amis-collègues coureurs" c'est finalement seul que je pars vivre cette aventure.
Pour rentabiliser le trajet j'ai proposé un covoiturage. Départ de Paris vendredi 9h30. Je dépose mes passagers à proximité du Zenith de Caen puis je file sur la zone commerciale de Mondeville, pour me restaurer, acheter des ampoules pour la voiture et quelques babioles à Decathlon (magasin que j’ai cherché un peu).
Retour du côté du Zenith et du parc des expositions. Je laisse la voiture sur le parking de l’hôtel puis je file faire un tour en ville à pied. Belle ballade qui va me ramener en fin d’après-midi au parc des expos pour retirer mon dossard. Pour moi ça ira vite. Par contre énormément de monde pour la Rochamebelle. Un petit tour rapide du village et des exposants puis retour à l'hôtel pour récupérer les clés de ma chambre. Je m’installe et prépare déjà mes affaires pour la course du dimanche.

Cette opération réalisée il est déjà l’heure de dîner. Nouvel aller-retour en centre-ville à pied (par un autre chemin) avant de me mettre au lit car le samedi va être chargé.
J’ai en effet passé un magnifique samedi en compagnie de ma nièce Anne-Sophie, son mari Arnaud et leur grande famille. On a accompagné la plus jeune sur un plateau de basket à Cabourg puis nous nous sommes promenés sur l’esplanade avant de rentrer pour un excellent barbecue. Au passage, ma nièce m'a déposé dans un supermarché à Blainville-sur-Orne pour m'acheter mon petit-déjeuner du lendemain matin car l'hôtel n'a fait aucun effort pour les marathoniens.

De retour dans ma chambre, je n'ai même pas envie de dormir malgré cette longue journée chargée. Peut-être aussi à cause de la chaleur dans la pièce. Le réveil est programmé pour 6 heures afin d'être à l'heure au parc des expositions pour prendre le bus qui va nous conduire sur la zone de départ.
J'ouvre les yeux avec une heure d'avance sur mon réveil. Je grignote en me préparant tranquillement, aucune pression même si je sais que la journée s’annonce difficile.
A 6h45 ma voiture est sur le parking derrière le Zenith, quasiment à côté des vigiles. Je ne laisse rien de valeur dans la voiture mais avec une présence humaine à proximité il y a peu de chance qu'on me vole mes affaires sales des jours précédents.

Direction les navettes. Je serai dans le premier bus pour Courseulles-sur-Mer, petit port où j’ai dégusté d’excellentes moules (frites) en aout dernier.

On nous dépose presque à la sortie de la ville. Du coup, peu de spectateurs. Le peu d’habitants à côté de l’arche ne semblent pas très concernés par l’évènement, je suis donc un peu déçu que le départ ne soit pas donné au centre de cette petite bourgade.

L’attente est un peu longue, le départ est dans plus d’une heure. Les coureurs arrivent petit à petit. Je dépose mon sac dans un casier à côté du camion puis je fais quelques photos.
A vingt minutes du départ, Marieno me fait un petit coucou. Elle est en compagnie de Gilles (Arlequin), Gilbert dans une tenue tahitienne et William en militaire (dans le thème des plages du débarquement). Tous trois auront beaucoup de succès notamment auprès des photographes.



Puis c’est au tour de Nadia de nous faire un petit coucou. Encore quelques photos puis direction la ligne de départ où l’arche a disparu !
Gros soucis technique, il n’y a plus d’électricité ce qui va décaler l’heure du départ car sans courant ... pas de chrono !
C’est donc après quelques minutes de retard que le départ est donné. On se souhaite bonne course et c’est parti !
N’ayant aucun objectif chronométrique je pars prudemment puis vais me caler derrière les meneurs d’allure en 4h15. Sauf que le premier kilomètre est avalé en moins de 5’52, ce qui correspond plutôt à un temps final d’environ 4h05. Ce qui laisse un peu de marge mais compte tenu de la chaleur qu'il fait déjà, il va y avoir de la casse.
Et le soleil brille bien fort, peu de vent donc pas d’air, ça va être dur mais comme nous traversons de jolis villages, que c’est tout plat et que tous les spectateurs applaudissent en voyant les meneurs d’allure tout va bien.
Je reste derrière les flammes jusqu'au premier ravitaillement où je vais prendre une bouteille sans m’arrêter. Je bois bien, m’arrose et continue mon chemin.
Le parcours est très agréable. A certains endroits on voit la mer jusqu'à bien s’en rapprocher et même courir le long de la plage juste après le 13e km.
Nous quittons Lion-sur-Mer et allons entrer dans Ouistreham. Le parcours, les spectateurs, les groupes de musique, tout est génial, j’adore.

Les ravitaillements se succèdent et je bois toujours ma petite bouteille d’eau mais, surtout, c’est la première fois que je profite bien des zones d’épongeages sur un marathon. Le ciel se couvre un peu mais cela ne sera pas suffisant pour faire baisser la température.
A la sortie de Ouistreham, après le 17e km, nous nous retrouvons le long du canal de Caen à la mer. L’ambiance change du tout au tout. Sur ces 7 km, nous sommes isolés, peu de spectateur un coin parfait pour une petite pause technique. Il n’y a qu’à Bénouville, au Pégasus bridge, lieu de départ du semi-marathon, que nous retrouverons de nombreux encouragements, malheureusement sur une trop courte portion.
Peu après je vais me faire dépasser par les 2 meneurs d’allure en 4h15 que je suivais au début. Malgré leurs encouragements je sais que ça va se durcir. Je les remercie et leur renvoie les miens. Je constate que la meute qui les suivait au départ a bien fondue car ils sont quasiment seuls.
Peu après le 23e km nous quittons ce canal. Je me réjouis à l’idée de revoir du monde par contre le parcours va se compliquer. Cette première petite grimpette qui n’est pourtant pas un col de haute montagne va me laisser sur place. Je résiste à l’idée de marcher mais je sais au plus profond de moi que la fin va être très compliquée. Cette partie campagnarde du parcours est plus vallonnée, je sais que je ne résisterai pas longtemps à l’idée de marcher et c’est au 28e km que cela va arriver, peu de temps après m'être fait dépasser par Marieno et Gilles.
Encore 14 km, ça va être long mais comme le public, les bénévoles sont super sympas, finalement le temps passe vite.
Par contre je bois, je bois, je n’ai jamais autant bu sur une course. Je m’arrose aussi beaucoup pour bien me rafraichir. J’alterne marche et course, enfin je fais comme je peux pour avancer et rallier la ligne d’arrivée dans une ville de Caen très calme, c’est l’heure du déjeuner.

Elsie, ma collègue de Pierrefitte qui a fait la Rochambelle le samedi soir et le 10 km ce dimanche matin est à quelques mètres de l’arche et m’encourage pour ces dernières foulées, grand merci à toi Elsie !

Même pas faim, ni soif, je récupère mes affaires puis file à la voiture pour me changer.

Petite douche à la voiture, l'eau y est bien chaude et une fois débarbouillé je vais attendre Marieno pour un retour sur Paris avec 3 autres personnes.  Un retour avec pas mal de gendarmes sur le bord des routes normandes et une entrée difficile dans la capitale, comme tous les dimanches après-midi qui signifie que ce beau week-end est terminé.

Je ne remercie pas, mais alors pas du tout l’hôtel "le crocus" de Caen qui n’a fait aucun effort pour les marathoniens. Accueil sympa mais direction sournoise. Seul effort, petit déjeuner à 7h30 au lieu de 8 heures, heure à laquelle partait la dernière navette du parc des expos…
Et impossibilité de laisser ses affaires dans une pièce de l’hôtel en sécurité, démerdez-vous, on rend les chambres pour 11 heures, c’est comme ça on ne discute pas.

Par contre, grand merci à ma nièce et sa famille pour son accueil samedi.
Merci et bravo à toute l’organisation pour ce week-end de courses pour tous qui a commencé le vendredi avec tous les enfants des écoles de la ville, qui s’est poursuivi le samedi avec une course de rollers, la Rochambelle, un 10 km, un semi-marathon, un marathon relai et le marathon. Vraiment bien organisé, chapeau.
Et cela ne pourrait pas se faire sans les bénévoles qui ont été, comme toujours, d’une grande gentillesse et d’une grande disponibilité.
Pour moi c’est trois mois de repos.
A la revoyure !


La trace de mon GPS :


Mes photos du week-end :

2017 06 11 - Courant de la liberte - Marathon Caen

 Le résumé en vidéo :

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lundi 29 mai 2017

2017 05 21 - La grande course du Grand Paris

La Grande course du Grand Paris


Première et unique édition d’une épreuve créée pour deux raisons. La première est la promotion de la candidature de Paris à l’organisation des jeux olympiques de 2024. La seconde est le rapprochement de Paris avec sa banlieue dans le cadre du Grand Paris. 
C’est la raison pour laquelle le départ sera donné au cœur de la capitale, à l’Hôtel de ville, et l’arrivée jugée en Seine-Saint-Denis, sur la piste d’athlétisme du stade de France, la même piste qui a vu évoluer de nombreuses célébrités de l’athlétisme, notamment à l’occasion des championnats du monde en 2003.

C'est parce que les Archives nationales ont trois sites en Ile de France dont deux dans le Grand Paris : le premier à deux pas du stade de France, à Pierrefitte-sur-Seine, le second dans le centre de Paris (500m de l’hôtel de ville) et le troisième à Fontainebeleau, qu'est née l’idée de monter une équipe qui s’alignerait sur le challenge entreprise. Un appel général a été lancé par l’association sportive et culturelle pour trouver au moins cinq coureurs. Au départ je n’étais pas partant car je ne devais pas être à la maison ce week-end là. Mais le programme a été bouleversé et me voilà, ce dimanche 21 mai, à 8h30, dans la cour d’honneur du site parisien des Archives nationales, en train de me changer avec les collègues.
Et ce ne sont pas les supporters qui manquent. Nous nous préparons sous l’œil bienveillant de notre directeur adjoint, Nicolas Houzelot, de Caroline Piketty, responsable du service des public de Pierrefitte, et d’Olivier, qui, au nom de l’association s’est occupé de toute la logistique (l’inscription, retrait des dossards, maillots...).

1er rang, de gauche à droite : moi, Loïc, Maïa
debout : Benoît, Pascal, Olivier (Moliv), M. Houzelot, Simon, Arnaud, Martine, Olivier, Delphine et son mari


Les préparations et la photo de groupe faites, direction l’hôtel de ville. En cours de route nous récupérons Léa, qui n'est donc pas sur la photo ci-dessus. Après avoir franchi le contrôle de sécurité nous allons attendre l’heure de départ de notre SAS.
L’ambiance est bonne, on a raté l’échauffement commun, on papote, on prend des photos. Un détail important, la météo est plus que favorable pour courir, ça va être génial. Toute l’équipe des archives se retrouve dans la même zone de départ, tout le monde à le sourire jusqu'à ce que le coup de pétard retentisse.
On se souhaite bonne course et c’est parti !

Avec un marathon trois semaines plus tard je n’ai aucun objectif chronométrique. J’ai comme mission d’être le « lièvre » de Benoît, un collègue qui se remet à la course à pied et qui a fait le pari de faire avec moi le marathon de Porto en 2018.

Même si les premières avenues sont larges, il y a beaucoup de monde ce qui ne facilite pas notre progression. Je me retourne régulièrement pour m’assurer que Benoît est bien derrière moi. Nous avons la chance de porter un maillot bleu qui n’est pas à la mode sur cette course ce qui permet de nous retrouver facilement.
En revanche, j’ai mal configuré ma nouvelle montre Garmin. Je n’aurai que l’allure moyenne, aucune information précise de chrono. Dans un sens, ce n’est peut-être pas plus mal, on se mettra moins la pression.

Peu avant le second kilomètre nous arrivons Place de la République et là, à ma grande surprise, nous n’allons pas la contourner. Nous quittons le bitume pour la traverser. Trottoir à monter, grands bancs en bois ne laissant qu'un étroit passage, rendent cette manœuvre un peu dangereuse. Pour nous ça passe et 300 mètres plus loin, à gauche toute pour nous retrouver le long du canal Saint Martin. Ca va grimper un peu, un tout petit peu. J’annonce à Benoît que ce sera comme ça jusqu'à Stalingrad et après ce sera du billard.
A Stalingrad, 4e kilomètre, un ravitaillement nous attend mais on le zappe. On aurait dû y trouver des « bulles d’eau ». Un ravitaillement écologique puisque pas de bouteille, pas de gobelet, on croque une poche d’eau, on avale tout… mais j’en ais pas vu et personne de notre équipe n’a eu le privilège de voir à quoi ça ressemblait.

Là aussi, on nous fait traverser la place et, pour rejoindre les quais du bassin de la Villette, nous devons passer sous un tout petit tunnel très étroit, ce n’est pas l’idéal mais ça passe.

Le long du bassin nous sommes en plein soleil et la température monte. Jusque là mon coéquipier va bien.
Peu après la caserne des pompiers de Paris de Bitche, nous croisons un coureur à fond dans l’autre sens. Je plaisante avec Benoît mais malheureusement il allait chercher les secours pour une dame allongée sur le bitume. Elle était bien entourée, nous espérons que ce n’était pas grave.

Au 6e km, nous sommes sur le canal de Saint-Denis et pour ne pas couper la circulation sur un pont on va nous faire passer dessous. Ca va descendre et monter mais le pire est que ce passage étroit comporte de nombreux petits plots d’amarrage métalliques ce qui rend cet endroit très dangereux même si le peloton s'est bien étiré. Il faut être vigilant ce qui n'a pas été le cas d'un monsieur qui s’est bien abîmé le genou, les secours sont auprès de lui.
Au pont suivant nous nous retrouvons de l’autre côté du canal. Ca commence à devenir dur pour mon camarade mais il s’accroche. L’allure baisse très légèrement mais on devrait être sous l’heure au 10e km.

Pas de spectateur ni d’ambiance sur cette partie du tracé. Il faut faire attention aux quelques trous, pavés ou autres obstacles que nous pouvons croiser sinon c’est tout plat.
Le stade de France apparaît sur notre gauche, l’arche du 10e kilomètre se profile. Un dernier effort et nous passons la première ligne dans un temps que j’estime autour des 55 minutes mais il reste 1,8 km pour rejoindre la ligne d’arrivée du stade de France or une très grande partie des coureurs, s’arrête et marche.
Benoît en fait de même pour reprendre son souffle. Il me dit de continuer seul. Pas question, on a commencé ensemble, on termine ensemble. Je l’invite alors à reprendre à une allure cool, très cool.
Quelques marches, un pont et c’est l’entrée dans les entrailles du stade de France. Nous allons emprunter le périphérique intérieur du stade. Un virage à droite et la piste se présente à nous. J’annonce à Benoît que je vais partir devant pour le prendre en photo à l’arrivée et c’est dans la joie et la bonne humeur qu'il passe la ligne en un peu plus d’une heure et sept minutes.



On se félicite, puis, la médaille autour du coup nous allons grignoter, boire un peu, retrouver les collègues déjà arrivés et attendre les autres. On se félicite, on refait notre course puis une fois tout le monde arrivé c’est l’heure de rentrer à la maison, en courant mais par un chemin plus direct. Pascal m’accompagnera tout comme Loïc qui nous quittera du côté de Max Dormoy et Benoît peu avant la gare de L’Est.

Merci à la direction des Archives nationales, à l’association sportive et culturelle de notre institution (notamment Olivier) et à toutes les autres personnes qui ont rendu possible cette belle matinée de sport.

Aux dernières nouvelles, si Paris obtient les jeux olympiques, cette course pourrait être maintenue jusqu'en  2024. A suivre…

Bravo à tous les concurrents, à tous mes collègues et, pour ce qui me concerne, rendez-vous au marathon de Caen, "Les courants de la liberté" le 11 juin.


Lien Garmin :
La course :

 Le retour :


Lien vers ma galerie photo Google (mes photos, celles de Caroline Piketty et des photos trouvées principalement sur Facebook)


Ambiance à l'arrivée :




Les résultats,
par équipe (Les Archives nationales se classent 27e sur 73)



au 10e km



et au Stade de France















Hubert Leclercq


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lundi 10 avril 2017

2017 04 02 - Marathon de Rome

Marathon de Rome 2017


Dès la fin septembre 2016 j'ai commencé à me renseigner sur cette course. Entre Madrid et Rome, madame a choisi l'Italie mais, comme le site internet n'est pas très bien traduit, qu'il est question d'une runcard, d'un certificat médical avec examen cardiaque, j'ai décidé d'aller au plus facile et de faire confiance à l'agence Coureurs sans Frontière. C'est peut-être un peu plus cher mais on s'occupe de nous emmener à l'hôtel, au retrait des dossards ce qui va ma faciliter la vie.

Le voyage s'est bien passé. Le bus nous emmène au palais des congrès, dans un quartier Mussolinien, où il faudra être patient pour retirer notre dossard.

Après une longue file d'attente (heureusement sous un beau soleil), nous entrons enfin dans cette grande bâtisse. Une jeune italienne me remet mon enveloppe et me renvoie vers une personne, certainement française vu sa façon de s'exprimer, qui va nous expliquer tout ce que contient l'enveloppe. Ne reste plus qu'à suivre le tapis rouge qui nous emmène au retrait du sac à dos pour la consigne et du T-shirt. 
On ne s'éternise pas, de toute façon je ne capte rien à l'italien...

20 minutes de bus plus tard nous sommes à l'hôtel Massimo D'Azeglio, à côté de la grande gare centrale Termini. C'est qu'il est déjà plus de 15 heures et nous avons faim. Une fois nos affaires déposées dans la chambre, une bonne assiette de pâtes avalée, nous commençons à découvrir cette magnifique ville toujours sous un beau soleil.
Rendez-vous est donné à 19h30 pour la pasta-party au restaurant de l'hôtel. Nous faisons la connaissance d'un gentil couple originaire de Bretagne. Cette belle soirée ne s'éternise pas car le lendemain il y a un marathon à courir.
Mes affaires sont prêtes, donc pas de stress pour le réveil. Vers 7h00 je prends un petit déjeuner un peu trop léger à mon gout puis à 7h30 je retrouve la petite moitié du groupe qui va rejoindre la zone de départ ensemble. L'autre moité ayant décidé de se débrouiller par ses propres moyens.

Notre guide connait bien l'épreuve et nous fait passer par le chemin le plus court. Comme le Colisée et la zone de départ sont grillagées, il faut savoir où passer sinon on fait quelques kilomètres de marche supplémentaires avant les 42 du marathon.

La foule est dense mais on rejoint assez facilement notre sas de départ. Comme nous ne sommes pas loin de notre hôtel, je ne laisse rien à la consigne et comme je ne sais pas ce que je vais trouver sur les ravitaillements, j'emporte avec moi 3 barres de céréales.

Le départ de notre vague est prévu pour 8h45. Eric, notre guide, nous dit qu'avec les italiens... mais l'un des speakers annonce en français que nous allons bientôt partir et effectivement le décompte est lancé en italien. Nous nous souhaitons bonne course et nous partons à l'heure !

Très bonne ambiance sur la zone de départ mais très vite, après 3 minutes de course le ciel s'assombrit, le tonnerre gronde, quelques éclairs et les gouttes d'eau commencent à tomber. La température est pourtant clémente malgré la pluie qui ne me quittera pas jusqu'au 13e km avec une averse limite grêle.

Le début de course est un peu vallonné et contrairement à ce que je pensais mes Hoka tiennent bien sur les pavés humides. Par contre impossible de faire des photos, j'ai donc rangé mon appareil dans une pochette de ma ceinture. Faire des photos au flash en courant n'a aucun intérêt autant protéger mon appareil de l'eau et d'une éventuelle chute.

Comme je n'ai pas mes lunettes et que l'eau recouvre ma montre, impossible de savoir quelle est mon allure mais comme tout se passe bien ça ne m'inquiète pas, je profite.

Après être passé devant la Basilique Saint-Paul-Hors-Les-Murs, nous traversons une première fois le Tibre par le pont G. Marconi. 
Au second ravitaillement je comprends l'affichage des chronos. Le panneau affiche le chrono pour chacune des 3 vagues et là je comprends que je me suis cramé et que je vais le payer certainement vers le 37e. J'avale une bouteille d'eau à bonne température et je continue cette belle aventure. 
Malgré la pluie nous sommes régulièrement encouragés. J'imagine que par beau temps il y aurait plus de monde. Sur une courte portion, nous devons partager une large avenue avec des automobilistes dont certains nous encouragent derrière la vitre de leur véhicule.

Nous traversons à nouveau le Tibre que nous allons suivre sur 4 km. Au troisième ravitaillement je vois apparaitre des aliments solides. Y en aura t-il aussi sur les ravitaillements suivants ? Comme je viens d'avaler ma première barre de céréales je ne prends qu'un gobelet d'eau.
De là où nous sommes, nous ne voyons ni le fleuve ni la magnifique petite Ile Tibérine. Par contre je commence à apercevoir le sommet de la Basilique Saint Pierre. 

La pluie nous abandonne. Il y a une bonne ambiance dans le peloton. Pas mal de français et des Italiens qui parlent fort et même certains qui chantent.
Juste après avoir vu le château Saint-Ange puis l'arrière de l'imposant palais de justice (cour suprême de cassation) nous passons de l'autre côté du Tibre pour passer devant le tribunal. Je sais que la Place Saint Pierre n'est plus très loin. Effectivement, 500m plus loin, je me retrouve face à la Basilique que nous voyons si souvent à la télé.

Quelques kilomètres plus loin, après avoir passé le semi-marathon, nous rejoignons la rive droite du Tibre. Après deux kilomètres nous passons devant le Stade Olympique de Rome et l'imposant complexe sportif puis nous passons sur la rive gauche. Nous devons à nouveau partager la chaussée avec de rares voitures. Au ravitaillement, je vais prendre une bonne poignée de fruits secs et un gobelet d'eau juste avant d'attaquer ce qui sera pour moi la grosse difficulté du parcours. C'est qu'elle fait mal cette petite grimpette du 28e km. Quelques-uns marchent, je vais faire l'effort de ne pas m'arrêter, ça aussi je vais certainement le payer plus tard. Tout baigne, pourvu que ça dure...

Du 33e au 37e km nous allons redescendre vers le centre ville en longeant le Tibre. Nous nous engouffrons dans la vieille ville, traversons la très belle piazza Navona où je me fais dépasser par ce qui semble être le meneur d'allure des 4 heures et par un groupe d'italiens qui galopent dans la joie et la bonne humeur en chantant.
Le 37e km est passé, je craignais le pire. La vitesse a baissée mais ce n'est pas le gros coup de barre habituel. Peu après je me retrouve en bas de la place de Venise, je vois l'arche d'arrivée sur ma droite mais nous allons tourner à gauche. Il y a encore 4 bons km à faire. 

Je me retrouve sur la Via del Corso, cette longue artère centrale qui va nous emmener sur la Piazza del Popolo (Place du peuple). Beaucoup de monde sur cette avenue mais plus de touristes que de supporters qui n'ont qu'un seul et unique objectif : traverser !
Et ce qui devait arriver arriva. Un touriste qui déboule juste devant moi sans avoir regardé. Je n'ai d'autre choix que de m'arrêter brutalement. Là, ça fait mal, j'ai du mal à relancer.
Je contourne la place du peuple pour une nouvelle longue ligne droite qui va nous faire passer devant la belle place d'Espagne. 

La pluie refait son apparition avec un petit vent frais de face, c'est le gros coup de bambou qui me tombe dessus. Fallait que ça arrive, je m'y attendais, c'est la logique des départs trop rapides. 
L'allure en prend un gros coup. En plus j'ai les pieds trempés et je n'aime pas ça. 
Au dernier ravitaillement, à l'entrée d'un tunnel, je prends à nouveau des fruits secs et une bouteille de Powerade. C'est trop de sucré pour moi, ça passe mal, quand ça ne va plus, rien ne va plus ! Fort heureusement il ne reste qu'un bon kilomètre à faire. 

Je me retrouve sur la Via Nazionale. Pour y être passé la veille je sais où est la marque du dernier kilomètre.

Ca commence à descendre un peu mais les pavés ne sont pas en bon état, il faut rester vigilant.
La place de Venise est là, les encouragements sont nombreux. Deux virages à gauche plus loin l'arche d'arrivée me fait face et je passe dessous après plus de 4 heures d'efforts, hyper heureux d'être allé au bout sans bobo.

On me remet une jolie médaille puis on une couverture de survie. Je constate qu'il y a pas mal de monde au massage, pas le temps d'attendre, la première sortie à gauche est la rue de mon hôtel et ma femme m'attend justement à cet endroit sous la pluie.

Voilà une belle course qui se termine. J'ai trouvé que l'ambiance à l'arrivée était un peu tristounette comme dans Central Park à New-York. La pluie, mais aussi et surtout les nombreuses barrières, les mesures de sécurité y sont certainement pour quelque chose. Je trouve ça dommage.
Je regrette aussi de ne pas avoir vu de ravitaillement à l'arrivée, peut-être fallait-il aller un peu plus loin. Cela dit, j'ai passé un agréable moment, j'ai adoré cette course, dommage que la météo n'était pas favorable.

Merci à Eric de Coureurs sans Frontière pour sa bonne humeur, ses conseils, etc...
Un grand merci aussi à tous les bénévoles de cette belle épreuve.
Bravo à tous les participants et au groupe CSF.
Maintenant place au courant de la Liberté, un marathon Normand !



Liens vers les galeries photos non triées et non modifiées :
Album course
Rome le 1er avril
Rome le 2 avril
Rome le 3 avril
Rome le 4 avril
Photos avion



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