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mardi 5 mai 2015

16e édition du marathon de Sénart (77) le 01/05/2015

16e Marathon de Sénart


Je n'avais rien de prévu en avril et mai jusqu'à ce que j'ai la chance de gagner un dossard pour le marathon de Sénart grâce au blog de Thepinkrunner que je remercie encore une fois ici. 
Ce sera ma première participation à cette manifestation qui se déroule chaque année le 1er mai dans la région parisienne.

L'objectif pour moi est une sortie longue en préparation de la Transju'trail (72 km avec 3200 m de D+) qui se déroulera début juin. Une petite chose me tracasse un peu c'est mon genou gauche qui, depuis le 30e km du marathon de NewYork, me fait des trucs pas normaux. Je ne sais pas comment l'expliquer, ce n'est pas une douleur, ça ne m’empêche pas de courir mais je sens que quelque chose ne tourne pas rond. Ça se présente généralement après 25 bornes sur le bitume car sur le trail du tour du canton (82 km) comme sur l'Ecotrail de Paris tout s'est bien passé de ce côté là. Bref, depuis un mois j'ai changé de pneus et j'espère que ça va bien se passer.

C'est donc sans aucune pression que je me rends à Combs-la-Ville, pour prendre la navette qui m’emmènera sur la zone de départ. J'arrive vers 7h20 sur place et je me gare assez rapidement, tout est bien organisé. 
Installé au chaud dans le bus je salue ma collègue Delphine et son mari accompagnés par quelques coureurs de leur club de Marcoussis. C'est sur le 10 km qu'ils s'aligneront. On se dit qu'il faut vraiment en vouloir pour s'être levé si tôt un jour de repos et tout ça pour aller souffrir sous un ciel à ne pas mettre un chien dehors. Courir sous la pluie je m'en accommode mais s'il faut ajouter à cela du vent, là je ne vais pas apprécier du tout même si j'ai connu pire. 
Le bus nous dépose à proximité de la zone de départ où sont déjà présents Marc, Francine, Karine et Patrick que je n'avais pas reconnu. Je récupère mon dossard, mon t-shirt puis j'avale mon petit morceau de gâteau avant de me changer. 



Francine et Marc sont les stars. Beaucoup les ont vus à la TV dans un reportage du journal de 20 heures diffusé le soir du 29 avril sur France 2. Aussitôt en tenue je file déposer mon sac à la consigne pour ne pas faire la queue plus tard puis direction les toilettes. 
Le 10 km va bientôt partir. En me rendant sur la ligne de départ je croise un autre Marc et son fils Tristan. Marc essaiera de faire mieux qu'au marathon de Rome qui s'est déroulé quelques semaines auparavant alors que son fils s'élancera sur le 10 km tout comme le champion du monde de marche Yohann Diniz que je croiserai un peu plus loin. Ce 10 bornes sert de support au championnat de France universitaire, il y a donc de bons athlètes présents à Tigery qui s'élanceront à 9h00 sou nos yeux et nos encouragements.


Je retrouve Marc et Francine qui partent à l'échauffement avec Karine. C'est bien la première fois que je les vois partir faire cet exercice... J'essaie de trouver d'autres connaissances dont Didier, Luc mais pas de chance, ce sera pour une autre fois.
A quelques secondes du départ je retire le sac poubelle qui me protégeait jusque là du froid. Nous nous souhaitons bonne course et le coup de pétard retentit. Je lance mon chrono et je franchirai la ligne de départ quasiment en queue de peloton, 1 minute après les premiers. 
C'est qu'en partant dans les derniers, faut dépasser et la route n'est pas très large au début ce qui m'oblige à emprunter les bas-côtés. Il me faut être raisonnable, ne pas prendre trop de risque, ne pas m'emballer pour essayer de garder le même rythme jusqu'au bout. J'arrive tant bien que mal à dépasser le troupeau qui suit le meneur d'allure des 4h30. A partir du 3e kilomètre, je vais faire le yoyo avec un coureur qui n'a visiblement pas envie de se faire doubler. Il augmente d'ailleurs son allure, je le laisse partir pour me mettre à la hauteur d'une féminine qui a une allure qui me convient. Je vais donc faire un bon bout de chemin avec cette dame au dossard 538. 


Photo Pascal Vilain

Premier ravitaillement, je prends un gobelet d'eau. Ma nouvelle stratégie en matière d'alimentation et de consommer principalement du liquide. Nous arrivons ensuite dans un endroit très animé, bien bruyant du côté du 8e km. C'est la première zone d'épongeage où se trouvent de quelques connaissances : Nadia, Céline, Pascal & Pascal....
Je m'arrête pour faire la bise à Nadia. Mon lièvre est toujours à proximité par contre, au ravitaillement suivant, je vais m'arrêter prendre à nouveau un gobelet d'eau et là elle va prendre le large car elle a son ravitaillement sur elle ce qui lui permet de zapper ceux mis à notre disposition par l'organisation.
Nous avons la chance, malgré les mauvaises conditions météos, d'être encouragés par quelques personnes, dont quelques élus puisque j'en ai vu quelques-uns avec une écharpe tricolore. Ces cris et ces applaudissements donnent des ailes, il me faut me calmer. Je sens que j’accélère mais je dois en garder sous pied pour la fin.  De toute façon mon allure va baisser car je vais m'arrêter pour une petite pause technique après le 12e kilomètre. Désormais je vois mon lièvre au loin mais je ne désespère pas de la revoir un peu plus tard. Alors que nous traversons un village bien animé un coureur me fait part de ses impressions et nous allons papoter un petit peu sur quelques kilomètres.
Nous nous retrouvons sur la portion du parcours où les coureurs se croisent et là j'encourage vivement Marc qui se trouve devant le meneur d'allure des 3h45. Nous entrons dans le centre du village mais nous n'avons pas croisé le meneur d'allure des 4h00, où est-il ?

Après le demi-tour autour d'un pâté de maisons, j'encourage Karine qui arrive dans l'autre sens. Je ne verrai pas Francine ni Marc ce qui veut dire qu'ils sont pas loin derrière moi et que ça doit bien se passer pour eux.
J'ai repéré sur les ravitaillements précédents qu'il y avait des morceaux de barres de céréales. Je vais donc en manger un pour la première fois au ravitaillement du 20e accompagné d'un gobelet d'eau. La mi-parcours, qui se trouve dans une petite grimpette, est franchie en 2h02 à ma montre.
Je vais bien, tout va bien ! J'ai envie d’accélérer mais je me retiens. Je suis de plus en plus seul et je dépasse quelques concurrents qui se mettent à marcher ou qui s'étirent. Mais au 25e mon genou semble vouloir se manifester mais il ne m’empêche pas de courir et de garder mon rythme. Ce sera aussi épisodiques qu’éphémère sur quelques kilomètres si bien que j'ai l'impression que c'est mon cerveau qui ne tourne pas rond…

Pour ne rien arranger pour le moral, nous nous retrouvons sur une très longue ligne droite avec une légère grimpette qui laisse entrevoir la flamme des 4h00 quelques centaines de mètres devant moi. De loin, on dirait qu'elle emmène derrière elle pas mal de coureurs.

Heureusement, nous avons la chance d'avoir un léger vent de trois-quarts dos et donc aucune gène de ce côté là. 
Sur d'autres portions du parcours nous l'avons eu de face mais il n'était pas trop fort et ne m'a pas perturbé.
Nous nous rapprochons du 30e kilomètre. Les coureurs qui sont à mes côtés me font par de leur inquiétude sur l’apparition de ce fameux  mur du marathonien. L'un d'eux nous apprend que l'année dernière il a dû abandonner au 35e. Je ne dis rien, mais j'ai rarement été aussi bien au 30e, je sens que ça va passer.
Après la ravitaillement du 30e où j'ai pris un petit morceau de barre de céréales et ou nous sommes toujours autant encouragé par les gentils et courageux bénévoles je décide d'élever légèrement le rythme. 
Je vais remonter quelques concurrents un à un. Si bien qu'au 33e je reviens sur la féminine que je suivais au début. Au ravito du 35e, je retrouve Pascal qui était à l'épongeage du 8e km. Je m'arrête pour prendre des ses nouvelles, on va papoter une bonne minute. Je n'ai pas vu les autres copains, désolé. 

Je repars et je me remets à dépasser. Je dois dire qu'il y en a quelques-uns qui sont à l'agonie, dans le fameux mur. Je retrouve le monsieur qui ne voulait pas me voir devant lui au début de la course, mais là il ne peut pas me suivre. 39e kilomètre, je suis toujours bien, je dépasse une charmante runchic, Virginie, puis arrive une petite montée de pont qui semble faire beaucoup de mal aux coureurs devant moi. Quelques-uns tentent de s’accrocher mais malheureusement ils ne tiennent pas longtemps. 
De l'autre côté du pont, juste après qu'un coureur m'ait mis un vent (je pense qu'il avait un dossard), un bénévole annonce qu'après 500m ça descendra jusqu'au stade. 
Effectivement la fin de parcours me permettra de faire le dernier km en 5' si bien que je vais revenir à grandes enjambées sur le meneur d'allure des 4 heures, bien seul, que je dépasserai sur la ligne juste pour le fun. 


La médaille autour du coup, la puce retirée de la chaussure je file boire un coup puis arrive Marc que j'ai dépassé sans m'en rendre compte au 41e.
On papote vite fait car, comme toujours après l'effort, je me refroidis rapidement alors je récupère mon sac et file à la voiture mettre des vêtements secs.
Pour moi tout s'est bien passé, objectif plus qu'atteint avec une seconde moitié de course légèrement plus rapide que la première tout en étant à l'aise et sans bobo.
Le parcours, entre villes modernes, zones industrielles, campagnes et villages. ne présente pas de réel intérêt si ce n'est qu'il est très roulant et l'ambiance y est bien sympathique. 
Malgré le mauvais temps il y avait quand même pas mal de spectateurs répartis tout au long du parcours et si le beau temps avait été présent, je pense que nous aurions eu beaucoup plus d'encouragements.



Merci à l'organisation et à ThePinkRunner de m'avoir permis de passer un super moment.
Merci à tous les bénévoles pour votre dévouement, votre gentillesse et tous vos encouragements.
Merci pour tous vos messages qui font chaud au cœur.
Bravo à tous les concurrents.
Je reviendrai !

 La trace de ma montre :


ou sur openrruner

Compte tenu de la météo je n'ai pas fait beaucoup de photos, les voici avec celles récupérées des amis :




Les photos de Sébastien Briatte à l'arrivée ici


et une vidéo de l'organisation 
où j'apparais brièvement à l'arrivée






2 commentaires:

  1. Bravo pour tes comptes rendus, comme toujours très "documentés" sur la vie de notre sport qui nous passionne tant... Au plaisir de te voir et de se faire une petite course...

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    1. Merci de passer de temps en temps et de laisser un petit message Laurent.
      Faut qu'on se trouve une petite course un de ces jours, en attendant, porte toi bien.

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