La course à pied, je m'y suis mis, pourquoi pas vous ? C'est tardivement que ce sport est devenu une passion. Au départ pour retrouver la forme et perdre du poids, désormais pour vivre de belles émotions à chaque foulées.
Toutes distances, sur route comme en trail, il y en a pour tous les goûts. Tentez l'aventure !
Hubert Leclercq
Comme chaque année
les dossards de cette course sont partis rapidement. Heureusement je m'y
étais pris tôt. Aussitôt inscrit,
aussitôt partagé sur internet. C'est alors que Florian me fait
savoir qu'il se laisserait bien tenter et me demande quelques
renseignements. Comme il est engagé sur le marathon de la Baie du
Mont Saint-Michel quelques semaines auparavant il souhaite notamment
se rassurer sur la faisabilité de la chose. Il finira par s'inscrire
emmenant avec lui dans cette aventure Christelle et
Karine.
Nouveauté de cette édition 2015, la course ne
partira pas l'après midi comme c'était la coutume jusqu'en 2014 mais à 10h15. En conséquence, toute l'organisation a été revue
dont le retrait des dossards qui n'est désormais plus possible avant
la course. Tout le monde doit être passé à Saint-Valéry-Sur-Somme
au plus tard le samedi 22 heures.
Je me suis donc rendu la
veille chercher mon dossard mais aussi ceux de toute l'équipe. Il y a
une bonne ambiance sur le village. Le soleil est présent, il y a de
nombreuses animations pour les enfants et pendant ce
temps là le plateau de télévision se met en place ainsi que la
zone d'arrivée. A noter qu'en fin d'après midi des courses pour les
enfants sont prévues.
Dimanche matin changement de météo.
C'est un ciel gris et surtout un vent soufflant en rafale qui
m’attendent à mon arrivée sur le parking aux environs de 8
heures. Il n'y a pas encore grand monde mais le parking va vite se
remplir. Florian me tient au courant de leur progression. Ils vont
arriver par la route qui bouchonne le plus. En attendant j'ai bien rigolé en voyant les nombreux déguisements passer devant moi. J'ai cru que nous allions
rater le départ mais finalement, même après un passage par les
toilettes nous nous présentons sur la ligne de départ une dizaine
de minutes avant.
Christelle est inquiète. Elle n'a jamais
participé à une épreuve aussi longue, on la rassure comme on peut
mais pour elle c'est certain, elle n'ira pas au bout, c'est ce qu'on
va voir…
On décide de la faire ensemble. J'ai l'appareil
photo en main pour immortaliser cette belle aventure.
A quelques minutes
du départ les mains se lèvent, l'ambiance monte d'un cran quand la
locomotive qui va donner le signal du départ se présente mais aussi quand
l'hélicoptère de France 3 nous survole.
Cette année France 3
fait les choses en grand. Comme les années précédentes je pensais
que la course serait retransmise uniquement sur le site internet de la chaîne.
Je me suis trompé. C'est aussi retransmis sur France 3 Nord
Pas-de-Calais, haute et basse Normandie si bien que de nombreux
téléspectateurs dont ma maman ont pu nous regarder en direct à la télé
(liens pour revoir l'intégralité de la course à la fin de cette
bafouille).
Comme nous sommes dans le troisième quart du peloton, il nous faudra 4 bonnes minutes pour passer sous l'arche du partenaire de l'organisation qui est en train de se dégonfler.
Dès le premier virage ça part en montant. On prend donc une allure
tranquille ce qui nous permet de rester facilement en contact
Cette petite boucle de 4 km sur le bitume de la ville nous permet de nous
échauffer. A plusieurs reprises, en raison de rétrécissement il nous faudra piétiner un peu et je sens que certains sont un peu tendus ne sachant pas trop ce qui les attend dans quelques instants.
Comme toujours il y a beaucoup
de monde pour nous encourager surtout du côté de l'écluse où on
quitte le macadam définitivement pour emprunter la digue nord vers
la baie.
Peu après le panneau 4km, un dernier ralentissement et
c'est la descente dans la baie, les premières glissades, premiers
bains de boue, premières flaques d'eau le tout dans la bonne humeur.
Nous allons progresser tranquillement et pour ce qui me concerne je
m'arrête assez fréquemment pour prendre des photos de mes
compagnons du jour.
Je trouve quand même que le parcours et
nettement plus humide et boueux que le années précédentes. Est-ce
qu'avec un départ en début d'après-midi, à l'heure où le soleil
chauffe le plus, cela permet au parcours de "sécher" un peu ?
C'est possible en tous les cas cette année il ne faut pas compter sur lui, les nuages en ont décidé autrement. On aura
même quelques petites gouttes d'eau vers le Crotoy mais rien de bien
méchant.
A l'approche du "canyon", en plein milieu de la baie la mature du terrain
change. Toujours de la vase puis de la verdure et de nombreux
obstacles qu'il faut sauter, parfois escalader en s'aidant des mains, un exercice
que semble apprécier Christelle.
Il y a une belle solidarité dans
ce peloton qui avance petit à petit vers le Crotoy.
Là, pour la seconde fois en course, la seconde fois aussi en compagnie de Florian (la première fois c'était aux Flambeaux), je dois refaire un lacet, mes camarades m'attendent, merci !
Après avoir traversé le chenal du Crotoy, une belle flaque d'eau pas si froide
que ça finalement, on arrive au ravitaillement où je vais boire un
peu.
De nombreux spectateurs nous attendent et nous encouragent, ça fait du bien au moral. Heureusement que la température est assez clémente
pour eux comme pour nous même si, dès que je m'arrête, le vent me
refroidit assez rapidement.
En redescendant en baie nous constatons qu'il y a encore bien du monde dernière nous.
Normalement le retour est plus facile donc un peu plus rapide sauf
que le terrain est très très glissant. Florian en profite même
pour faire quelques figures de style, Karine et Christelle assurent, on va aller au bout tous ensemble.
J'ai tellement de boue, de sable dans les chaussures qu'elles sont très lourdes et elles ont énormément perdu en souplesse. Chaque flaque d'eau est l'occasion de se débarrasser un peu de cette vase qui s'accumule sur les pieds. Les dernières zones vaseuses traversées, c'est déjà remonté sur la digue cette fois en
direction de la ligne d'arrivée.
Cette dernière côte est bien glissante mais nous la passons quand même assez bien mais j'ai perdu Florian et Christelle que nous voyons devant nous.
Nous revenons sur eux pour cette dernière ligne droite afin de passer la ligne d'arrivée ensemble après une petite accélération histoire que marquer le coup. Finalement nous ne sommes pas si sales que ça par rapport à d'autres.
Pendant que nous nous félicitons tous, au micro est interviewée la petite
fille de Jacques Brel qui a terminé sa course juste devant
nous.
On nous remet un sac contenant la médaille, une bouteille
d'eau, une barre énergétique, un fruit et quelques publicités puis
nous filons à la douche enlever le plus gros de la boue qui recouvre
essentiellement les chaussettes et les chaussures.
Ainsi se termine ma
6e participation à cette manifestation atypique qui nous
réserve chaque année de belles choses.
Comme toujours,
merci à l'organisation, aux bénévoles.
Merci à Florian,
Christelle et Karine d’être venus. J'espère que vous avez pris du
plaisir. On en refait une quand vous voulez !
Pour moi, quelques semaines de repos avant de commencer à penser au 100km d'Amiens puis Marseille-Cassis puis ???
Bonnes vacances à toutes et à tous !!
Voici pleins de liens pour vous donner une idée de ce qu'est cette Transbaie
La trace de mon gps
Mes photos :
La course en
intégralité grâce à France 3 (en 4 parties) :
Une semaine après la Transju’Trail j'avais prévu de me reposer mais quand
un jeu est apparu sur la toile pour gagner 2 dossards, je me suis dit
pourquoi pas. J'ai tenté ma chance et le hasard a bien fait les choses. J'allais donc pouvoir m'inscrire et en faire profiter mon pote Pascal.
C’est donc
grâce à la chaîne de TV L’Equipe 21 que nous nous retrouvons le
samedi 13 juin sur la place de la République pour retirer notre
dossard.
Nous y sommes allés tôt, il n’y avait personne,
c’était parfait, sauf que nous n’avions pas, contrairement à
d’autres, les informations nécessaires pour retirer le
laissez-passer pour l'accès aux stands VIP le jour de la course avec vestiaire
(bien pratique en cas de pluie), collation avant et après course,
etc...
C’est dommage, mais il y a plus grave dans la
vie.
Dimanche 8 heures, Pascal et moi prenons la direction la
place de la République pour palper l'atmosphère, nous mettre dans l’ambiance. C’est un peu la
pagaille pour rentrer dans le village, on croise quelques coureurs de
la SAM Paris 12, le club de mon pote. A noter qu’Isabelle est déjà
sur place depuis quelques heures. Elle est bénévole sur la course
mais on ne sait pas à quel endroit elle sera positionnée.
Nous
prenons la rue Turbigo en direction du boulevard Sebastopol. C’est
le point de rendez-vous avec Edouard.
En chemin un troupeau de
coureurs de la SAM nous dépasse en partant s’échauffer du côté de la ligne de départ. Nous
allons les croiser quelquefois et on en profitera pour faire une
photo.
Après avoir trottiné un peu, toujours
pas d’Edouard, nous décidons alors de rejoindre notre sas de
départ. A peine entré qu’un sms d’Edouard m’informe qu’il
vient d’arriver. Trop tard l’ami, rendez-vous à l’arrivée et
bonne course !
Le sas se remplit doucement et Pascal
espère retrouver Nathalie, sa coéquipière qu'il m'avait présenté aux 20 km de Paris et qui espère
améliorer ici son temps sur la distance. Mais le temps passe et c’est
un autre coureur de son club qui vient vers lui. Ce n’est qu’à
quelques minutes du départ qu’elle nous retrouve accompagnée par
son petit-ami.
Son objectif est de passer pour
la première fois sous les 50 minutes, il faut tout de suite trouver
le bon rythme. Mais ce n’est pas facile d’accompagner quelqu'un.
Si on se met devant on risque de l’emmener sur un faux rythme, trop
élevé et c’est le crash assuré trop lent c’est la déception.
A nous de trouver le juste milieu, de l’écouter.
On papote un peu puis ça commence à avancer, notre départ est imminent. Le décompte est lancé, on passe sous l’arche et je lance le chrono, le petit ami de Nathalie est parti à fond.
C'est sous un
beau soleil et une température agréable qu'on se retrouve au premier
kilomètre en 4’56 à ma montre. Le second kilomètre sera plus rapide. Attention de ne pas se griller, nous allons réussir à stabiliser l'allure sur le bon tempo.
Après la place de la Bastille nous allons essentiellement progresser sur la piste cyclable de l'avenue Daumesnil. Je ne dis rien sur
ce choix mais si on se retrouve derrière des personnes plus lentes
ça risque de coincer sur cette voie très étroite. Fort
heureusement pour nous, pas de soucis et l’allure de ce troisième
kilomètre se rapproche de ce qu’il nous faut tenir pour être dans
l’objectif. Nathalie boit régulièrement. Le premier faux-plat qui
nous emmène place Félix Eboué est passé sans encombre et le
ravitaillement de la mi-course est déjà là. Je propose à notre
compétitrice de lui prendre une bouteille d’eau de sorte à ce qu’elle
ne perde pas de temps aux tables. Elle accepte mais les bouchons ont
été enlevés, ça ne va pas être facile de la garder mais Pascal
va prendre en charge la bouteille, la mettre à disposition de notre
championne et il va s’en sortir haut la main, un vrai garçon de
café, il sait tout faire notre champion !
Mi-couse, en bas
de la descente vers la porte Dorée, le chrono affiche 24’35. Nous
sommes dans les temps pour l’exploit, ça nous laisse même une
petite marge car après ça va se compliquer un peu. Elle nous confie
coincer généralement vers le 7e km, c’est là
aussi, vers les deux tiers des courses qu’il m’arrive la même
chose alors nous n’arrêtons pas de l’encourager. Grâce aux
conseils de l’ami Pascal elle ne lâche rien et nous arrivons au point critique, place de la Nation toujours sous un beau soleil.
A partir
de là le parcours se complique aussi ce qui fait baisser légèrement la moyenne. Ça remonte encore jusqu'au cimetière du
Père Lachaise. Nathalie regarde son chrono de plus en plus souvent. Nous sommes dans les temps mais faut pas se focaliser dessus, il n'y a plus à réfléchir, faut tout donner, je suis quasiment certain qu'on va y arriver.
Nos encouragements l’obligent à faire face à la
difficulté. Elle doit constater que nous dépassons de nombreux coureurs depuis quelques kilomètres, mentalement c'est positif. Après cet ultime faux-plat, il faudra faire attention au
dernier virage car le peloton se resserre à chaque fois pour prendre
la corde et ensuite la profil est favorable jusqu'à l’arrivée.
Ce dernier kilomètre, essentiellement en pente favorable, sera
le pus rapide et permettra de passer l’arrivée bien au-delà de
ses espérances en 49’24, objectif largement atteint.
Un peu d'eau et quelques bonbons
avalés, la jolie médaille au coup nous retrouvons le petit ami de
Nathalie qui semble satisfait de sa prestation malgré le manque de
préparation puis nous nous séparons pour rentrer à la maison.
Une belle matinée malgré la présence
d'ambulances sur le parcours. J'espère que ce n'est pas grave. Merci aux organisateurs, grand merci aux bénévoles et
direction la Transbaie la semaine prochaine pour un bon bain de
boue.
Trace GPS :
Mes photos :
Du soleil, de la bonne humeur et 21 126 runners à Paris pour le plus grand 10Km de France : c'était ça le 10km L'Equipe 2015 !#10KmLEquipe
Posted by 10km L'Equipe on mardi 16 juin 2015
Chaque année au mois de juin depuis maintenant 15 ans,
le collectif des associations des personnels du Ministère de la
Culture organise une manifestation sportive “La course du
ministère”. C'est l’occasion de faire la connaissance des nouveaux
collègues, de revoir d’anciens partis vers d’autres services.
A l’occasion de cet anniversaire, le
règlement a été revu. Ce ne sont plus 6 km pour les hommes et 4
pour les femmes mais 5 km pour tout le monde, soit cinq tours d’un
circuit tracé dans le jardin des Tuileries, un de mes terrains d'entrainement en plein cœur de la
capitale.
Nous sommes 6 collègues à quitter le
travail vers 11h30 : Elsie, Jean-Jacques, Simon, Pascal,
Stéphane et moi. Sur place j'arrive à retrouver Benoît après
l'avoir cherché quelques minutes, puis nous retrouvons un jeune
retraité, Thierry. Ce seront donc 8 concurrents qui défendront les
couleurs de notre institution.
Le dossard récupéré, la puce fixée
à la chaussure (un peu plus compliqué pour Benoit dont le lien en
plastic n'était pas fiable), un petit échauffement s’impose même
si un soleil radieux nous inonde et fait grimper la température. Finalement nous ne serons que trois à trottiner.
A
quelques minutes du départ, je suis quasiment en queue de peloton et
certains établissements mettent une sacrée ambiance si bien qu’on
entend rien de ce qui se dit au micro. Subitement les personnes
devant nous avancent, le départ a été donné, sur 650 inscrits,
506 coureurs s’élancent, c’est parti, sans chrono car j'ai laissé ma montre à la maison.
Comme d’habitude et comme sur toutes
les courses des coureurs lents, des marcheurs se sont positionnés
devant ce qui m'oblige à slalomer.
Je ne
prends pas de risque et laisse partir mes collègues. Au bout de
500m, je reviens à la hauteur de Stéphane avec qui je vais rester
presque jusqu'au bout mais mon genou droit coince un peu,
heureusement ce sera éphémère. Stéphane est normalement plus
rapide que moi, mais il court peu, très occupé par la gestion de
son club de Korfbal.
Mon collègue annonce un premier tour
bouclé en 4’55 (le chronométrage électronique donne 5'13), le second sera le plus rapide (4'28). Normal, le peloton
s’est étiré et ça s’est fluidifié. Nous commençons à
mettre un tour aux derniers concurrents, des marcheurs. Au milieu du 3e tour nous
dépassons Elsie que j’encourage puis c’est à notre tour de se
faire dépasser par le leader, un coureur aux couleurs de
l’APBNF.
Vers la fin du 3e tour Stéphane coince un
peu à cause d’un point de côté mais il ne lâche pas l’affaire
encouragé par les nombreux spectateurs présents aux abords de la
ligne d’arrivée. A chaque participation j'ai remarqué que le jardin accueillait beaucoup d'enfants qui nous encouragent et demandent à ce qu'on leur tape dans la main. Certainement des classes de passage sur la capitale qui viennent déjeuner dans ce beau parc. Malheureusement, les supporters des Archives sont absents...
Quatrième
tour, c’est moi qui coince. Je dois laisser filer un peu mon
collègue. Je vais réussir à maintenir l’écart avec en tête
l’idée d’accélérer dans le dernier tour pour revenir à sa
hauteur ce que je vais réussir à faire dans les 400 derniers mètres
pour finir ensemble en dépassant encore quelques
concurrents. D'après sa montre, le chrono doit être d’environ
23’40, le chrono officiel affiche presque une minute de plus.
Une fois l’arrivée franchie, on nous
retire la puce puis on nous invite à prendre une collation. Une fois tous les
collègues arrivés nous assisterons au début de la remise des
récompenses mais nous ne pouvons nous y attarder car l’heure passe
et le boulot nous attend.
Cinq jours après la
Transju’trail et ses 72 bornes, je ne pensais pas être capable d'aller aussi vite.
Merci aux collègues pour leur
participation et à l’année prochaine !
Pas facile de vous raconter cette
course de 72 km dans le Jura. Pour commencer, c’est l’ami Pascal
qui m’a parlé de cette épreuve qu’il tenait tant à faire.
C’est à l’issu des 50 km de de Sologne fin août 2014, que j’ai
décidé de me lancer dans cette aventure suite aux éloges d’Oliver
sur cette course.
Plus tard, Joseph se joindra à nous dans cette
aventure qui s’annonce grandiose à la découverte de cette vidéo
sur le web. Ce sera pour nous une première en montagne histoire de
voir comment ça se passe.
Vous prenez la même bande de
fous-furieux qui organise la Transjurassienne, la célèbre course de
ski de fond et ils vous sortent une marche nordique, un trail de 23
km, un autre de 36 km, la Transju’trail de 72 km. Sans oublier la
verticale et des trails pour enfants. Il y en a pour tout le monde,
de quoi passer un excellent week-end dans le Jura en famille ou entre
amis.
Comme ma voiture n’est pas au mieux
de sa forme en ce moment, c’est Joseph qui va nous y conduire. A
6h30 ce samedi 06 juin, Ella, Isabelle, Pascal et Jospeh sont prêts.
La fine équipe s’envole pour Les Rousses où Isabelle a réservé
un chalet. Le voyage se passe dans la joie et la bonne humeur. Nous
arrivons juste à l’heure pour le déjeuner. Le propriétaire nous
fait découvrir rapidement le coin et on se familiarise avec des noms
comme la Dôle, Prémanon, les Tuffes... des lieux qui vont nous
parler le lendemain.
Il fait beau, il fait chaud, nous allons
déjeuner face à la Dôle, le point culminant de la course à 1677m
d’altitude, second somment plus haut du Jura Suisse d’après
Wikipedia. Après
avoir suivi un cours d’épilation du "petit" Pascal qui a
ébahi tout le monde, direction Morez, à 10 km de là pour retirer
nos dossards. J’ai aussi retiré un lot gagné sur un jeu de la
page facebook de l’organisation. Merci à Coralie pour ces beaux
cadeaux.
Nous découvrons une ville industrielle, ancienne capitale de l’horloge comtoise et désormais capitale de la lunette, qui semble se meurtrir. Les nombreuses pancartes "a vendre" témoignent de la désindustrialisation, d’une désertification, d’une jeunesse qui part vers d’autres horizons pourtant le coin semble agréable à vivre mais ça ne suffit pas pour la retenir.
La première épreuve, la verticale, course de
700m avec 250m de dénivelé positif se déroulera à partir de 16
heures. Nous y assisterons pour supporter Greg et son ami Bastien.
Greg est confiant bien qu’il ne sait pas comment va réagir son
corps sur cet effort assez rude une semaine après la Maxirace
d’Annecy.
On se positionne dans la première partie raide du
parcours pour les encourager mais malheureusement j’ai
merdoyé avec mon appareil photo et j’ai raté toutes les vidéos
de leur passage. Désolé les gars, cela aurait été un bon souvenir
que de vous voir progresser à quatre pattes.
De retour au chalet, on va se faire un
bon plat de pâtes, préparer nos affaires puis aller au lit car
Joseph va nous réveiller à 2h45 (désolé Jo j’avais des
consignes).
Le petit déjeuner avalé, nous sommes en tenue, prêts
à en découdre mais avant l'effort nous devons rejoindre l’office du
tourisme pour prendre la navette qui va nous conduire au départ, il
est 3h45.
Le bus, quasiment complet est assez silencieux. Il
nous dépose une bonne heure plus tard devant la salle polyvalente de
Mouthe, département du Doubs.
Nous sommes un peu à l’étroit dans
cette salle où nous n’occupons qu’un tiers de l’espace et des
sanitaires sont hors-service ce qui génère une sacrée queue. J'ai avalé mon gâteau et après un petit tour aux sanitaires, c'est Pascal qui s'y rend et qui en sortira à 4 minutes du départ. Il a eu chaud !
L’ambiance est bonne,
il fait 15 degrés, le ciel semble couvert, on espère que le soleil
fera disparaître ces nuages bas pour nous puissions profiter des
beaux paysages jurassiens.
On rentre dans la zone de départ, on
se souhaite bonne course et à 5h30 précises un coup de fusil donne
le départ de la course.
Un bon kilomètre de bitume et on
rentre tout de suite dans le vif du sujet. Du macadam on en verra pas
beaucoup et c’est tant mieux, mais je ne m’attendais pas à
trouver ce qui suit.
Jusqu’au 16e kilomètre
environ et le premier poste de ravitaillement, le parcours est
agréable que ce soit en forêt ou en dehors. Il est un peu vallonné
mais rien de bien méchant même si de temps en temps il faut marcher
soit parce que c’est un peu raide soit parce qu’il est impossible
de doubler. Tout ce qui peut se courir je le cours.
Première
chute pour moi. Ma tête a heurté une branche d'arbre ce qui a fait tomber mes lunettes de soleil alors positionné sur la casquette. En
voulant m’arrêter brusquement sur une herbe grasse et humide je
suis parti en glissade sur le train arrière, rien de bien méchant
mais attention pour la suite.
Après un passage dans une petite zone
à la boue bien collante on arrive au tremplin de la Chaux Neuve, 6e
kilomètre.
Ca bouchonne un peu d’autant qu’il y a un pointage
informatique pour le suivi en direct sur internet en haut de
l’escalier.
Il fait chaud, il fait lourd ce qui m’oblige à
boire énormément. Heureusement j’ai pris plus que le demi-litre
obligatoire. J’arrive au premier ravitaillement presque à sec,
j’en profite donc pour refaire le plein je repars après avoir été
contrôlé une seconde fois. Et des contrôles sur cette course il y
en aura pas mal que ce soit informatiquement ou manuellement.
La première grosse difficulté du jour
s’annonce au menu du jour. En entrée, une belle côtelette
histoire de se mettre en jambe. Non seulement la pente est forte mais
elle est longue et ce n’est qu’un petit aperçu de ce qui nous
attend et ce n'est pas ce quo'n connait dans notre région.
A partir de là je ne vais plus trop regarder mon allure car
le temps passe mais le kilométrage sur ma montre n’avance pas.
Pour autant, ça ne me démoralise pas du tout. Je sais que cela ne
va pas être une promenade de santé. Ca grimpe fort mais après un
bon kilomètre le panorama qui s'offre à nous est époustouflant.
Dans cette première ascension j'ai
constaté qu'il me fallait non seulement être vigilant sur les
pièges du parcours mais aussi sur les bâtons des autres
concurrents. Entre ceux qui ne savent pas s'en servir, les bâtons
qui ripent... on a vite fait de s'en prendre un coup alors j'essaie de garder une certaine distance de sécurité.
Alors
que nous progressons vers le second ravitaillement je tente de glaner
quelques informations sur la présence de toilettes le long du parcours auprès des autres coureurs que je côtoie. Ceux qui
ont déjà fait l'épreuve me répondent qu'ils n'ont pas le souvenir
d’en avoir vu et me conseillent d’aller en forêt. Ça me gêne
mais je ne vais pas avoir le choix. Après le second ravitaillement
ou j'ai à nouveau fait le plein des bouteilles, avalé un tuc et une
pâte de fruit, j'écourte une discussion avec un coureur vendéen
pour me trouver un coin tranquille.
On se retrouve ensuite sur
un long monotrace en forêt, très agréable ou je suis un peu seul.
Heureusement le parcours est bien balisé. Je suis rassuré car de temps en temps, j’aperçois au loin les talons de coureurs qui me précèdent. En
sortant des bois, sur les hauteurs de Morbier, la chaleur est
étouffante. La descente sur la ville est parfois délicate au bord
du précipice sur un sentier très caillouteux.
Morbier, 3e
ravitaillement, en plein cœur de la cité, je dois goûter à l'un
de mes fromages préférés puis je repars après m'être rafraîchi à la fontaine qui fait face à la mairie. Un signaleur me dit même
que je peux en boire.
On quitte Morbier assez rapidement pour
arriver peu de temps après à Morez. Je me retrouve en plein soleil
sur une portion bitumée qui renvoie bien la chaleur et où un couple d'Italien (et non espagnol
comme je l'avais imaginé) me dépasse. Je vais faire le yoyo avec
eux jusqu'au 60e kilomètre. Ils sont plus lents que moi
en montée mais leur allure est réglée comme une pendule. Comme je vais m’arrêter plus souvent qu'eux pour
faire le plein d'eau, pour faire des photos et j'en passe, nous
allons nous dépasser assez souvent.
Morez centre, mi-course, 5 heures d'efforts.
Dans ma tête je fais le rapide calcul suivant : je double le
temps et j’ajoute une bonne heure, ça devrait me faire dans les
11h30 de course. Enfin, ça c'est en théorie…Car sur les 36
premiers kilomètres on a fait 1200 m de dénivelé ce qui signifie
que sur les 36 qui restent on a 2000 m à grimper avec une fatigue qui va s'accumuler.
Avant de
repartir j'enlève les petits cailloux des chaussures, vérifie que
mes bouteilles sont pleines et je repars.
On est pas encore
sorti de la ville qu'on rentre déjà dans le vif du sujet et la
pente va s’accentuer sur le haut de ces deux bornes de grimpette
avec en plus, des parties parfois délicates à cause de rochers, de
pierres, de cailloux et de racines. Je vais monter au train de mon
couple d’italien, mais ils vont me distancer quand je vais
m’arrêter prendre une photo et comme je vais me retrouve à
nouveau seul sur ce sentier forestier, je vais en profiter pour faire
une seconde pause technique.
A la sortie de cette portion boisée, cinq cent mètres de bitume me permettent de revenir sur l'homme et la femme.
Juste avant de prendre un nouveau chemin, des bénévoles en train de manger nous pointent manuellement. Ils nous proposent aussi de
faire le plein d'eau source à un petit tuyau où le liquide frais
jaillit doucement. On ne peut se servir qu'un par un, je fais donc la queue. Le temps de refaire le plein, les italiens sont
partis depuis quelques minutes mais comme ça remonte fort, je vais
les rattraper. Pas pour longtemps, car au 42e km il me
faut enlever à nouveau des corps étrangers de mes chaussures. Je
m’arrête juste à côté d’un concurrent qui a un problème au
talon d’Achille. Ils me dit que les secours le cherchent. Pour l'aider je lui donne la distance affichée par mon GPS. Au
moment de le quitter les secours l'appellent et il leur communique cette information, Je peux reprendre ma
route.
Le ciel s'assombrit et je commence à entendre le grondement de l'orage. Dans cette chaleur étouffante je me dis que c'est peut-être une bonne chose, que ça va nous affranchir un peu.
3 kilomètre plus loin un coureur est allongé sur le bord de la chaussée. Il me dit être épuisé, au bout du rouleau, plus de jus. Un riverain au maillot rouge (peut-être un bénévole) lui propose de le ramener à Prémanon. Je la laisse en lui souhaitant bonne chance pour la suite et je continue alors que les premières gouttes d'eau commence à tomber.
Les coups de
tonnerre sont plus fréquents et se rapprochent, le ciel s'obscurcit
subitement.
Au bout d'un sentier, je m'arrête à nouveau pour
déchausser auprès d'un signaleur qui me réconforte en me disant que Prémanon
n'est plus loin. Ça monte quelques centaines de mètres puis il n'y a plus
qu’à dérouler jusqu'au ravitaillement me dit-il. On a pas la
même notion des distances... Ça va monter sur plus d’un kilomètre
et demi. Il pense aussi qu'avec ce temps l'organisation risque
d'interdire la montée à la Dôle. Même si je comprends, le moral
en prend un coup. Je me dis que la fête est gâchée par ces orages.
Qu’on y monte pas pour des raisons de sécurité ou qu’on y monte
pour rien voir dans les deux cas c'est une déception mais bon, faut savoir relativiser, il y a
plus important dans la vie.
Avant de le quitter il me dit que je
peux faire le plein d’eau à l’abreuvoir qui est un peu plus
haut, ce que je fais avant de m’enfoncer dans la forêt avec
l’orage aux trousses.
L'orage, l’élément qui me fait le plus
peur, est juste au-dessus de ma tête et il y en a peut-être
plusieurs… Ca tombe fort, il y a même de la grêle. Pour
rafraîchir, je suis servi ce que j’avais oublié c’est que l’eau
ça détrempe considérablement le parcours.
Certains
s'arrêtent pour mettre une leur tenue de pluie. Comme ça ne me
dérange pas je continue, de toute façon je suis persuadé que ma
veste est toute mouillée dans mon sac.
Le chemin est devenu très glissant,
j'ai l'impression de me retrouver en janvier au trail des marcassins.
Certes je n'ai pas de chaussures de trail. En effet, à quelques
jours de l'événement j'ai constaté que celles-ci étaient beaucoup
plus abîmées que ce que j'imaginais. Alors comme pour l'ecotrail de
Paris et la Saintélyon j'ai décidé de prendre mes chaussures de
route, pas les Hoka, les Borooks et à ce que j'ai pu voir, par rapport à des personnes
équipées dernier cri, je ne pense pas avoir été handicapé.
Ce
qui me dérange le plus c'est que mes pieds sont mouillés. L'eau
tombée en quantité ruisselle dans cette dernière côte avant
Prémanon, je ne peux éviter l'eau de rentrer dans mes pompes. Pas
de chaussettes de rechange, pas d’assistance comme les pros alors
faudra faire avec.
J'arrive enfin au cœur du village où
quelques spectateurs se sont réfugiés sous des arcades. La
pluie s'arrête. Je suis trempé mais ce qui m'angoisse le plus c'est la fragilité de mes pieds.
Pour me réchauffer je prends un café et alors
que la grande majorité des coureurs profite de cette pause pour enfiler une tenue de protection contre la pluie, j'écoute attentivement une bénévole nous
expliquer ce qui nous attend dont les 3 km d’ascension de la Dôle
qu’elle trouve très difficile.
En prenant une pastille
d'isostar dans mon sac je constate que ma veste n'est pas mouillée
mais je la laisse à sa place et c'est reparti.
Des panneaux indiquent
que nous empruntons le même parcours que la transjurassienne mais rapidement on rentre à nouveau dans
les bois pour grimper encore et
encore.
On emprunte le tracé d'une remontée mécanique puis
une piste bleue de ski alpin pour enfin arriver au sommet des Tuffes,
1417 m d'altitude.
Je constate que l’autre versant a visiblement
moins souffert des orages, la Dôle est même sous le
soleil.
On enchaîne aussitôt sur une belle descente que je
vais courir tranquillement appareil photo en main.
Un coureur
que je n'avais pas vu depuis un bon bout de temps me dit que c'est
bon pour la dernière barrière horaire. Celle-ci me tracassait un
peu l'esprit de temps en temps. Je ne pensais pas la trouver là mais me voilà rassuré, j'ai 30 minutes devant moi.
Aux Dappes, avant-dernier
ravitaillement avant d'attaquer le gros morceau. Je retrouve le
coureur vendéen qui me dit être confiant pour la suite mais il
m'annonce qu'après il y a encore une belle grimpette.
Après le pointage électronique à la
sortie du ravitaillement, et sous un beau soleil, je rentre en Suisse
et pars à l'attaque de la Dôle.
Et ça grimpe à nouveau !
Après 60 bornes dans les jambes ça devient très difficile. Pour ne
rien arranger le sentier ne nous facilite pas la tâche. Les
obstacles sont nombreux, ornières, pierres et rochers qui nous
obligent parfois à lever les pieds assez haut alors que je n'ai plus
de force et le palpitant à cent à l'heure. Je suis donc obligé de
faire quelques pauses d'une vingtaine de secondes et même de
m’asseoir 2 fois.
A mi-hauteur, je me demande ce que fait un
4x4 de la gendarmerie ici ? Veilleraient-ils à ce que nous ne
passions pas de valise d'oseille en Suisse ? Je ne leur poserai
pas la question mais en tous les cas ils ne veulent pas m’aider à
gravir cette montagne.
Au sommet, à 1667 m, un bénévole
grâce à ses jumelles, se rend compte que des coureurs sont encore
autorisés à continuer la course alors que la barrière horaire est
passée depuis une dizaine de minutes. Ça le fait râler un peu.
Je
profite au maximum des beaux paysages qui s'offrent à nous, de la
vue sur le lac Léman, sur la plaine de Nyon, sur Genève et son jet
d’eau qu’on arrive à apercevoir. Par contre les nuages ne nous
permettent pas de voir le Mont Blanc. Compte tenu du temps passé là-haut, je ne reverrai plus les Italiens qui m’ont dépassés quasiment en fin d’ascension.
Mais les bonnes choses ont une fin, cette aventure est loin d'âtre terminée, je ne peux pas rester ici.
J'ai beaucoup de mal à me remettre à courir à
cause de mes pieds. Mes chaussettes mouillées sont certainement à
l'origine d'ampoules.
Je serre des dents, j'arrive tant bien que mal
à trottiner mais les pierres et les trous sont si nombreux que je ne
prends pas de risque, je n'ai pas envie de me retrouver à l'hôpital.
Le coin est sympa, un peu magique mais je me demande par où on
va bien pouvoir passer jusqu'à ce que je vois quelques coureurs
remonter devant moi.
C’est le dessert de la journée. Mon dieu
qu’elle est raide aussi celle-ci !
Heureusement le col de Porte est un peu
plus bas que la Dôle. Ici aussi il me faudra faire deux pauses dont
une où je vais m'asseoir une minute pour faire baisser le cardio et
profiter une dernière fois du paysage.
Cette dernière
difficulté franchie il n'y a plus qu'à dérouler sauf que les
premières centaines de mètres de la descente sont trop dangereuses pour moi. Il y a trop de rochers, même les traileurs équipés de bâtons en bavent. Ce n’est
qu’en rattrapant ce qui semble être une piste de ski qu’on peut
courir jusqu'au dernier ravitaillement, tout en bas.
Les bénévoles sont
un peu gênés car il n’ont plus d'eau gazeuse ni de coca ce qui
semble contrarier légèrement quelques concurrents. Jusque-là
fidèle à ma stratégie de privilégier le liquide aux solides, ce
qui me convient très bien, ici je me lâche sur quelques tucs et
surtout sur de délicieuses petites meringues, un régal. Un bénévole m'aide à
faire le plein d'eau et nous dit qu'il reste 100 m de dénivelé sur
les derniers 8 km.
En trottinant j'arrive à dépasser 3
coureurs dont 2 féminines puis, à la faveur d'une descente bitumée, alors
que tout le monde marche (sauf une fille), je vais revenir sur cinq personnes puis sur deux autres un peu plus loin. Grâce à la pente très favorable, j'ai fait le kilomètre le plus rapide en 5'57 ce qui est énorme pour moi après
plus de 67 km de course dans les jambes. Bon, c'est anecdotique, mais en fait les jambes sont en très bon état, seuls mes pieds et la fatigue me freinent désormais que le plus dur est fait.
A
nouveau un peu de bitume et changement de direction à droite toute
pour de nouvelles grimpettes en direction du fort de Rousses. C'est
nettement moins difficile que ce qu'on a connu jusque-là mais j'en
bave quand même.
Le fort
est là. On y accède par une petite porte dérobée, cachée par la
végétation. Quelques marches, un sentier qui doit longer le mur d'enceinte puis je traverse la cour du fort
entourée de belles et impressionnantes bâtisses. Je commence à
entendre le speaker, quelques personnes me félicitent déjà.
L'arrivée est en vue et j'entends mon prénom dans les
haut-parleurs. La ligne d'arrivée se dévoile, Joseph est présent
caméra à la main et Isabelle comme Ella sont survoltées...
Joseph
m'explique rapidement qu'il a abandonné. Je suis déçu pour lui, la
fête aurait été plus belle s'il était allé au bout. Pascal a terminé, il est déjà douché mais me dit en avoir bien bavé. J'ai droit à
quelques questions du speaker. D'un naturel plutôt discret, pas
habitué à ce genre d'exercice et la tête sur une autre planète
j'en oublie de féliciter et remercier tous les bénévoles ainsi que
l'organisation. Je profite de ces quelques lignes pour me rattraper le faire
ici.
Arrivée d'Hubert : 240 au Scratch avec 12 h 20 mn Posted by Joseph Corban on mardi 9 juin 2015
L'arrivée de Pascal
Arrivée de Pascal : 121 au Scratch avec 10 h 51 mn Posted by Joseph Corban on mardi 9 juin 2015
Je n'ai qu'une idée en tête rentrer décompresser
tranquillement avec les amis et profiter d'une bonne bière puis prendre une
douche bien chaude. Je constaterai qu'en fait je n'ai aucune ampoule,
la peau est toute fripée sous les pieds à cause de l'humidité mais
pas de bobo.
Après un excellent repas où on a refait la course dans tous les sens, une nuit un
peu agitée il nous faut rentrer sans oublier de passer par une
fruitière.
Ainsi se termine ce beau voyage dans le Jura, plein
d'images dans la tête des excellents moments passés en course comme
avec les amis.
Pour conclure, le trail de montagne est un
exercice très difficile, je ne m'attendais pas à avoir un temps de course si faible. Sans préparation spécifique je suis satisfait d’être
allé au bout et d’avoir profité de tout ce que l’épreuve
pouvait nous offrir.
Bref, c'est une très belle première
expérience qui en appellera probablement d'autres certainement sur
des distances équivalentes (pour le moment) mais dans l’immédiat
retour à la route.
La seule chose que je pense nécessaire
d’améliorer si on veut vraiment parler de course propres, c’est
de mettre des toilettes à disposition aux ravitaillements. Je n’aime
pas tomber sur des excréments quand je vais me balader et je
n’ai pas envie qu’on trouve les miens, ça me gêne.
A part
ça, comme toujours, une organisation impeccable et des bénévoles
supers sympas, merci à vous tous !
Merci au partenaire de l'organisation Craft pour les beaux cadeaux. Le porte-bidons d'avant course et le beau maillot de finisher !
Quelques tubes de gel
sur le parcours, il y a toujours de abrutis qui n’ont
rien compris. Quand des courses seront annulées parce que les
autorités estiment que les coureurs ne sont pas propres ils seront
les premiers à râler... Merci à Jospeh d’en avoir ramassé.
Merci à toutes les personnes qui
m’ont encouragées, merci Joseph d’avoir été notre conducteur,
merci à Isabelle d’avoir géré l’intendance et d’avoir fait
la comptabilité. Merci à Ella de ta présence et à Pascal de
m’avoir entraîne dans cette aventure, merci à tous pour votre
bonne humeur !
Rendez-vous la semaine prochaine pour
les 10 km l’Equipe, à domicile !
Ci-dessous, pas mal de liens vers des galeries
photos, vidéos...
Je commence par la trace de mon GPS :
Mes photos, prises avec plusieurs
appareils. Comme je n’ai pas pu les regrouper pour les classer
chronologiquement, ça donne 3 galeries :
Les photos trouvées sur internet (dont celles de Jospeh)
D’autres images principalement sur la
tête de course :
Le supplément spécial du Progrès paru au lendemain de la manifestation, le 08 juin et dans lequel on trouve une bonne partie des résultats mais mon nom n'y est pas...
36e édition de cette
manifestation gratuite si on s’inscrit par internet ou par
correspondance, 10 € sur place le jour même.
Un record de
participation est annoncé cette année avec plus de 1200 participants pour ce 10 km qualificatif au championnat de
France. Jean-Pierre, que j’ai retrouvé sur place, m’explique que
cette année aucune autre épreuve n’est organisée le même jour
dans le nord de la capitale et que ceci explique peut-être cela.
Je me suis rendu sur place en métro en ayant quitté la maison avec le soleil. Sur place, les nuages ont fait leur apparition et c’est la grisaille qui va désormais dominer cette matinée. Le dossard récupéré rapidement, je retrouve Jean-Pierre avec qui je pars déposer mes affaires à la consigne située à l’entrée de la piscine municipale, fermée aux baigneurs pour l’occasion. En me rendant aux toilettes, je vais découvrir un joli bâtiment atypique, on va dire un peu ancien, qui aurait besoin d’un bon rafraîchissement tout comme de gros travaux de plomberie.
Avec
Marie, que JP m’a présentée, nous allons partir faire un galop
d’essai histoire de nous mettre en jambes et de découvrir les
premiers hectomètres du parcours. Marie est sous le coup d’une bronchite et
tousse énormément. Elle a bien du courage de s’aligner au
départ en étant pas au top de sa forme; à sa place je serais peut-être resté au chaud.
En attendant tranquillement l’heure du départ, on s'abrite comme on peut des quelques petites gouttes d'eau qui tombent, heureusement ça ne durera pas longtemps. Jean-Pierre connaît
beaucoup de monde, surtout des féminines avec qui il papote un peu
puis vient le coup de pétard, on se souhaite bonne course.
A
peine le temps de lancer le chrono en passant sur la ligne que JP m’a
déjà mis un vent. Il est parti comme une fusée et semble arriver à
se faufiler assez facilement alors que Marie s’isole, les
écouteurs sur les oreilles.
De mon côté pas de risque, pas
d’affolement, ça va bientôt se rétrécir et ça va légèrement
monter, ça va donc se bousculer. Et c’est bien ce qui s’est
passé pour une fille qui en a perdu une chaussure. C’est quand on
va se retrouver le long du canal pour la première fois que je vais
pouvoir prendre doucement mon rythme mais arrive déjà une autre petite
grimpette pour remonter au niveau d'un pont suivi aussitôt d’une
descente. J’ai rattrapé JP et je l’encourage tout en sachant
qu’il doit être prudent suite aux petits pépins physiques qu’il
a rencontrés ces derniers temps.
Après s’être écarté des
berges du canal de l’Ourcq, on les retrouve et je reconnais bien
l’endroit où je me suis cassé le bras il y a maintenant une bonne
dizaine d’années suite à une chute de vélo, nous en sommes à
plus de 2 km de course. Nous quittons le canal pour une zone pavée que peu
apprécie puis ça remonte cette fois pour franchir un pont. De
l’autre côté ça redescend aussitôt pour nous retrouver sur la
longue ligne droite de la nationale 3.
Nous sommes dans le
couloir de bus. Au début nous sommes séparés de la grande route
par des véhicules en stationnement mais plus loin, sur les 200
derniers mètres ce n’est plus le cas, Heureusement, la circulation à cette heure du dimanche n’est pas dense par contre les bus font descendre des voyageurs un
peu surpris par ce qui se passe et qui n’ont, comme seul objectif, atteindre le trottoir le plus rapidement possible sans se préoccuper des coureurs, il faut donc être
vigilant et tout se passe bien.
A partir de là le parcours va être un peu plus
sinueux. On va rejoindre le canal pour le quitter et le retrouver un
peu plus loin pour le traverser. C'est là que se trouve la
dernière difficulté du tracé car une fois de l’autre côté, nous nous
retrouvons face à la mairie et la ligne d’arrivée se situe tout de
suite à droite sauf qu’il y a un second tour à faire.
Le
chrono de la ligne d’arrivée indique 23’26. La seule donnée que
j’ai regardé une fois sur mon chrono vers le
second kilomètre c'est l'allure et là je constate qu’elle a bien évolué.
Maintenant il me faut gérer pour la maintenir. Je
vais rattraper un couple dans le premier faux plat mais là ou j'ai dépassé JP au premier tour, je vais commencer à peiner un peu. C’est
toujours le cas entre le 7e et le 9e km. Le
jeune homme et son amie me repassent et sur la longue ligne droite de
la nationale, je les vois s’éloigner impuissant.
Au
bout de cette ligne droite un passager mécontent en descendant d’un
bus projette une barrière sur le parcours et ça fait râler
quelques coureurs mais aussi les policiers municipaux présents en
nombre sur cette portion délicate du parcours.
Ils sont de
moins en moins nombreux à me dépasser et arrive la dernière côte
où je vais revenir sur un petit groupe qu'il me sera impossible de dépasser.
La ligne d’arrivée est déjà là, j’arrête le chrono. Je prends une
bouteille d’eau, on me donne un sac contenant un joli t-shirt jaune
et une médaille puis je file récupérer mon sac au plus vite car j’ai
prévu de rentrer en courant.
Juste avant de quitter les lieux
j’aperçois au loin Marie au téléphone. Je ne suis pas allé la
déranger pour savoir si sa course s’était bien passé. De son
côté JP est un peu déçu car il n'a pas eu de bonne sensation et son chrono n'est pas à la hauteur de ses espérances même s'il savait qu'il ne battrait pas de record ici. Après une blessure, il faut reprendre doucement, le chrono n'est pas la priorité et je pense qu'être allé au bout sans bobo est une excellente chose, il faut positiver ! Je quitte les lieux pour rentrer à la
maison sous la pluie, c'est que j'ai 6 bornes à faire (7 en passant par la boulangerie), heureux d’avoir passé un super bon
moment sur cette première des 5 courses qui m'attendent en quatre semaines. Prochaine course, dimanche prochain, les 72 km de la Transju'trail, parcours qui relie Mouthe aux Rousses dans le Jura.
Je tiens à remercier la municipalité de Pantin
qui arrive à organiser une course gratuite.
Certes, les ravitaillements ne sont pas ceux des grandes courses, on
ne trouve ici que de l’eau mais pour une course chronométrée électroniquement avec en cadeau, un maillot et une médaille, chapeau !!
Le parcours n’est peut-être pas des plus beaux, mais
j’en ai vu des plus moches et je dois ajouter que c’est bien organisé,
faut dire qu’après 35 éditions on a forcément
l’expérience.
Merci aussi à tous les bénévoles et à tous
les services municipaux qui ont travailler dur pour que tout se déroule dans de très bonnes conditions.