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samedi 24 mars 2012

50 km Ecotrail de Paris IDF (75) - Edition du 24/03/2012




Malgré un début d'année en dent de scie me voilà, ce samedi 24 mars 2012, dans le domaine royal de Versailles prêt à en découdre sur ces 50 km (ou 53 km) de l'Ecotrail de Paris Ile de France. Ces quelques km de différence auront leur importance, j'en reparlerai plus tard.

Pascal m'accompagne dans cette aventure avec l'idée de faire une vidéo.
Comme prévu nous retrouvons Laurent (Laurent94) place du Châtelet pour nous diriger ensemble au RER Saint-Michel. Sur les quais nous ne sommes pas les seuls à emprunter les transports en commun pour rejoindre les différents points de départ : Meudon pour le 30 km, Versailles pour le 50 km et Saint-Quentin en Yvelines pour le 80 km.



8h33 notre rame est à l'heure. Arrivée à Saint-Cyr l'école des bus font la navette pour nous emmener au plus près du départ. C'est qu'il y a du monde. Alors que nous faisons la queue mon téléphone m'annonce l'appel de Totorunning. La veille nous nous sommes ratés de peu au retrait des dossards, pas question de refaire la même erreur. Déposés à proximité des stands, nous allons tout de suite à sa rencontre alors que Laurent nous rejoindra un peu plus tard après s'être isolé dans un petit coin pour se mettre en tenue.




Tout le monde à l'air heureux d'être là même si chacun a ses doutes, ses angoisses. Une de mes angoisses est qu'une douleur à un mollet ou derrière la cuisse droite m'oblige à arrêter mais ce qui me fait plus peur encore, même si tout ça ne m'a pas empêcher de passer une excellente nuit, c'est la chaleur. Le soleil est en effet bien présent depuis le début de la semaine, la météo annonce 21 degrés et pour le premier gros événement de l'année je sens que je vais en baver. Mais comme le rappelle Pascal, il est quand même préférable de courir dans ces conditions que sous la pluie.





Enfin nous profitons aussi du buffet pour nous restaurer un peu mais sans abuser car l'heure du départ approche. Un dernier soulagement et le speaker nous demande de nous rapprocher pour un briefing en français, espagnol et anglais. Enfin, avant le départ nous observerons une minute de silence à la mémoire des victimes de Merah à Toulouse et à Montauban.



10h45 les 1400 concurrents sont lâchés. On se souhaite une bonne course et c'est parti pour quelques heures de plaisir pour certains, de souffrance pour d'autres. Comme j'en ai pris l'habitude je vais partir cool pour respecter le proverbe "qui veut voyager loin ménage sa monture"
Ca part vite, ça déboule de partout si bien que je n'ai pas vu Pascal et sa caméra. Il faut dire que dans le parc du Château de Versailles, monument que nous ne verrons que de loin, nous sommes sur de longues lignes droites plates et propices à s'emballer mais la route est longue, il faut en garder sous le pied.



C'est peu avant la sortie du parc du château que je retrouve mon ami reporter. Au loin nous entendons de nombreuses déflagrations, un ball-trap ? Une reconstitution historique ? Nul ne sait. Bref, les kilomètres s'égrainent doucement jusqu'au 8e où un bouchon se forme sur le trottoir. Il nous faut monter un petit talus pour rejoindre un sentier forestier monotrace et c'est à partir de là que les réjouissances commencent.



Jusqu'au 40e km ce sont 32 kilomètres de montées et descentes à travers les bois et forets de l'ouest parisien. Juste après Buc, ça remonte de plus belle. Une féminine encadrée par des coureurs est sur le côté, assise, un peu ailleurs. J'ai pensé à une entorse mais en fait elle s'est cassé une dent. Pour elle la course s'arrête là. Désormais à chaque grimpette personne ne prend le risque de s'épuiser à courir sauf un, Pascal, la caméra à la main, qui va faire des fractionnés tout au long du parcours et fait l'admiration de nombreux concurrents un peu écœurés à le voir aussi à l'aise. Chapeau l'artiste.

A partir de là je ne sais plus où je me trouve, je ne connais pas bien la région. Au niveau du 20 km à mon GPS, vers 12h45 soit après 2 heures de course, mon estomac me rappelle qu'il est l'heure de grailler. Chaque difficulté sera pour moi l'occasion d'avaler une barre de céréales et boire un coup. C'est le premier "coup de mou", cette petite fringale m'a coupé un peu les jambes.
Vers le 26e km un beau raidillon s'offre à nous. Qu'il est dur celui-là !! je me demande si je vais réussir à monter. Quand je vois enfin la fin du tunnel, si je peux m'exprimer ainsi, il n'est pas facile de se remettre à courir. Je n'ai pas l'habitude de ce genre d'exercice.
Un petit peu plus loin j'aperçois Sylvie (Sydoky). Elle ne m'a pas reconnu certainement à cause de mes lunettes et de ma nouvelle casquette.



C'est qu'en forêt désormais je préfère mettre des lunettes car elles peuvent m'éviter de me prendre une branche dans l'œil où des petites bestioles qu'il m'arrive parfois d'avaler…
Une petite bise à Sylvie, une photo et je repars. Je croise Pascal à qui je signale la présence de notre amie.
2 cotes plus loin je les retrouve tous les deux, on nous dit que le ravitaillement n'est plus loin et effectivement la foule se fait plus dense, c'est le premier point de restauration à Chaville, point kilométrique 28.



Mon premier souhait est de manger mais je dois aussi remettre de l'eau dans la poche de mon sac. Et ça s'annonce mal. Première queue le bidon est vide, seconde queue idem, troisième pareil. J'ai comme l'impression que ça commence à m'énerver même si je suis largement dans les temps du MBO.



Finalement je trouve des bénévoles qui font du remplissage à l'aide de bouteilles et là ça sera fait rapidement. Je me dirige ensuite vers le buffet où je vais me jeter sur le saucisson sec et les tucs, c'est que j'ai une faim de loup mais je fais au plus vite pour ne pas laisser mon pote seul trop longtemps. Quelques sportifs profitent de cet espace pour s'étirer, se reposer, se prélasser sur l'herbe. J'aimerais bien faire une petite sieste pour digérer mais pas question, nous repartons. La course va alors prendre une toute autre tournure pour moi.




A partir de Ville d'Avray et la forêt de Fausses-Reposes j'ai les lèvres toutes desséchées, la gorge sèche et la soif toujours présente, second coup de mou. Pascal me dit que c'est l'effet saucisson… Désormais mon état va m'obliger à boire de plus en plus souvent
Les pentes se font un peu moins raides mais si on pense que le plus dure est de monter la descente demande aussi de gros efforts et beaucoup de lucidité. Ne pas prendre trop de vitesse pour pouvoir s'arrêter en cas de pépins, bien négocier les pièges pour éviter la chute ce qu'un monsieur devant moi n'a pas su faire. Il se relève et repart, plus de peur que de mal.



J'arrive enfin au second ravitaillement après 4h51 de course. J'ai l'impression d'avoir fait les 80 premiers kilomètres d'un cent bornes. On a un point de vue sur la capitale assez exceptionnel. On voit bien la tour Eiffel qui nous attend. Je ne traine pas et quand je quitte les tables bien achalandées je croise Nathalie (Minipouce) qui est là en tant que bénévole.
J'en profite pour remercier tous les bénévoles qui, comme d'habitude, sont toujours aussi dévoués pour que nous puissions prendre un maximum de plaisir. Sans eux il n'y aurait pas de course.



On papote un peu et elle nous certifie qu'il ne reste que 10 km à parcourir. Là j'ai un gros souci pour le chalenge MBO. S'il n'y a que dix bornes je suis largement en avance. J'avais annoncé 5h59 mais quand j'ai appris qu'il y avait 53 km j'ai ajouté quelques minutes pour afficher 6h25'30. Pascal me dit que ce n'est pas grave, qu'on va y aller cool en marchant de temps en temps.



Nous quittons le domaine de Saint-Cloud en passant devant le musée national de la céramique de Sèvres. C'est la partie la moins agréable du parcours surtout les quelques passages où nous courons à 1 mètre des voitures par contre nous savons qu'à partir de là il n'y a plus d'embuche, le parcours est plat.
Les pauses marche se font plus nombreuses ce qui me permet de boire et de gagner du temps pour le MBO.
Meudon, puis Issy-les-Moulineaux, Paris approche. Sur L'ile Saint Germain nous traversons un parc noir de monde. Le moindre rayon de soleil et le parisien sort prendre l'air. Nous sommes de temps en temps encouragés par des badauds, ça fait plaisir. Laurent m'appelle pour m'annoncer sa belle performance, il a fait un super chrono, je suis heureux pour lui.
La tour de TF1, le périphérique, nous sommes dans Paris. Pour la seconde fois je dois retirer un caillou qui s'est introduit dans ma chaussure. Et Pascal a toujours sa caméra à la main…
Mon téléphone sonne de nouveau, et là je suis sur le cul, c'est mon épouse qui m'annonce qu'elle est à la tour Eiffel mais qu'elle ne sait pas trop où est l'arrivée.
Nous sommes désormais en terrain connu. Quasiment tous les dimanches matin je viens par les quais fermés à la circulation automobile jusqu'au parc André Citroën noir de monde lui aussi en cette fin d'après midi.

Un peu de frime devant les photographes qui se sont positionnés dans la montée du pont de Grenelle. Quelques marches plus loin et me voilà sur le dernier pont avant l'arrivée, Bir-Hakeim. J'ai largement le temps de passer un coup de fil à ma femme pour savoir où elle est mais je tombe systématiquement sur la boite vocale, ma fille idem. Pascal a pris le large pour filmer l'arrivée.
L'arche qui matérialise la ligne d'arrivée est en vue et comme il y a de plus en plus de monde et d'encouragements je me remets à courir pour terminer cette belle épreuve en 6h12'13
Quelques minutes après ma femme et ma seconde fille me retrouvent.
Après quelques gobelets d'eau, on me remet le t-shirt de finisher. Je trouve un petit coin tranquille pour me changer puis retour à la maison. Les jambes lourdes laissent présager des lendemains douloureux mais finalement dimanche matin je suis plutôt bien.
J'ai terminé ma 90e compétition. C'était la première avec un sac sur le dos. Et quand les testeurs de produits écrivent "il sait se faire oublier" je me demande vraiment s'ils les ont testés sur de longues distances.

Je n'ose imaginer la galère que nous aurions vécue si le terrain avait été détrempé.
Une fois n'est pas coutume je vais encore râler contre les coureurs qui ont jeté leur déchet n'importe où.
Grand merci à Pascal de m'avoir accompagné dans cette aventure.
Merci à mon épouse et ma fille d'être venu à l'arrivée.
Merci à Isabelle de nous avoir raccompagné en voiture.
Merci à toutes celles et ceux qui m'ont envoyé des messages d'encouragement.
Merci aux organisateurs même si au retrait des dossards c'était un peu panique à bord au début.
Encore une fois merci aux bénévoles.
Merci à Totorunning pour les photos.

Maintenant il faut se remettre en condition pour le marathon d'Annecy dans 3 semaines.

MBO : 2+2+50+0+0+0+5+0+0+5+2=66

Toutes mes photos : https://picasaweb.google.com/113245630134072672330/20120324EcotrailDeParis
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dimanche 11 mars 2012

21,1 km des Foulées de Savigny sur Orge (91) – 22e édition du 11/03/2012


Il y a bien longtemps que je n'ai pas rédigé de compte rendu pour le site mais comme je me suis inscrit au challenge MBO je me dois de vous raconter comment s'est passée ma première participation à cette épreuve.

8 heures : Je prends la voiture pour rejoindre Savigny sur Orge , une localité de l'Essonne située le long de l'autoroute A6 entre Chilly-Mazarin et Viry-Châtillon. A cette heure là ça roule très bien, en une demi-heure je suis devant le stade.

Il y a déjà pas mal de monde sur place. Faut dire qu'il y a 4 courses d'organisées : pour les jeunes comme pour les moins jeunes, pour les coureurs comme pour les marcheurs.

Une fois dans la salle je récupère rapidement l'enveloppe contenant mon dossard, la puce puis je passe au stand "récompense" où une charmante dame me remet un beau maillot technique à manches longues.
Je me trouve un coin tranquille pour m'installer afin de me mettre en tenue, placer la petite feuille au numéro 503 dans une pochette et fixer la puce sur la chaussure. C'est là que Sylvie arrive et me prend en photo. On échange quelques mots puis elle part à la recherche d'une copine de club.



Aussitôt prêt je dépose mon sac à la consigne puis je sors voir ce qui se passe à l'extérieur. Au micro, le speaker annonce le départ de la première épreuve pour les plus petits. Je file donc vers la ligne pour prendre quelques photos.



10 heures approche à grands pas. Je me mets à trottiner histoire de chauffer la machine. Je tourne dans tout le complexe sportif à la recherche de Sylvie qui compte faire un chrono proche du mien.
Ma stratégie est simple, partir en queue de peloton tranquillement, essayer de tenir cette allure pépère le premier tour puis, si la condition physique le permet, accélérer dans le second tour avec l'espoir de retrouver la miss.


544 arrivants, ça fait beaucoup moins de monde qu'au semi de Paris

Et c'est effectivement à une allure cool que je vais effectuer cette première boucle en discutant avec quelques concurrents.
Le parcours est 100 % bitumé mais de nombreuses rues sont bien abimées, on ne compte pas le nombre de rustines. A certains endroits la route est si "bombée" qu'il faut impérativement courir au milieu de la chaussée. Enfin, nous ne traverserons que des zones pavillonnaires, à part quelques belles maisons il n'y a pas grand-chose à voir fort heureusement quelques riverains ont quand même fait l'effort de sortir de chez eux pour nous encourager ce qui est super sympa.
Pour être complet je teins à préciser que le circuit ne comporte aucune difficulté, juste 2 petits faux plats de rien du tout.

Le premier tour se termine. En rentrant dans le stade je profite bien du second ravitaillement. Mes 2 compères du moment ne s'arrêtent pas. Le premier, si j'ai bien tout compris, a souvent flirté avec les 2 heures sans jamais franchir cette barre symbolique. Avec les 5'25 de moyenne au kilo je lui dis que cette fois sera la bonne. Le second, son patron, compte faire un petit peu mieux et à l'arrivée il sera surpris de faire son meilleur temps sur la distance.
J'ai parcouru les dix premiers kilos en 57 minutes, le 11e km en un peu plus d' 1h02 et des poussières puis blackout car le GPS n'a plus de batterie. A partir de là je vais essayer d'élever le rythme et je vais me mettre à doubler et doubler et encore doubler. Entre le 13e et le 14e j'aperçois un maillot qui ressemble à celui du club de Sylvie et c'est bien elle que je retrouve un peu plus loin, au niveau du 3e ravitaillement. Elle est visiblement bien, contente d'être arrivée là sans bobo. Elle me dit être passée au 10e en 52 mn, après une très très longue réflexion je me dis que j'ai bien cravaché pour revenir à sa hauteur. Bref, je vais rester en sa compagnie et faire les 5 derniers kilos tranquillement. Nous franchissons la ligne ensemble en 1h51'52 (2 bonnes minutes de plus que le MBO annoncé).



Quelques photos, un bon ravitaillement et c'est l'heure de se quitter.
Une organisation bien rodée, irréprochable. Des bénévoles qui nous encouragent tout au long du parcours, je suis donc très satisfait de cette matinée, ne manquait que le soleil.
Merci à Sylvie pour les photos.




Toutes mes photos sont là : https://picasaweb.google.com/113245630134072672330/20120311SemiMarathonDeSavignySurOrge
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