Trail des villes royales
Aussitôt annoncée,
aussitôt inscrit !
Je n'ai pas hésité une seconde à
débourser 47 euros début novembre pour faire partie de cette
nouvelle aventure entre deux villes historiques des Yvelines,
Versailles et Rambouillet.
La distance annoncée de 51,9 km (51 sur
l'affiche avec D+:
649 m, D-: 611m)
peut se faire seul ou en relais à 3 (21, 19 et 11 km).
Une
belle balade dans le parc naturel régional de la haute vallée de
Chevreuse, les vaux de Cernay, la foret de Rambouillet…
Avec un parcours
type éco-trail de Paris dont nous emprunterons d'ailleurs quelques
sentiers, cette première longue course de l'année en Ile de France
est bien placée pour se préparer aux 80 km qui emmèneront les
coureurs au 1er étage de la tour Eiffel le 20 mars
prochain.
Désireux de rentrer au plus vite à la maison
après la course, il me faut laisser la voiture à Rambouillet,
pendre le train pour rejoindre Versailles mais compte tenu des
horaires du retrait des dossards et des trains, je vais devoir me
lever très très tôt. En fait je n'ai pas beaucoup dormi et ce
n'est pas le stress de l'épreuve qui en est la cause.
Entre
les folies d'un chat, les aboiements des chiens, les filles rentrées
à pas d'heure je me retrouve devant mon petit déjeuner à 5 heures
du matin sans avoir eu besoin du réveil. Il est 5h40 quand Pascal et
moi prenons la route, nous laissons un Paris bien calme derrière nous.
Nous trouvons tant bien que mal la gare de Rambouillet. Nous achetons nos billets et rejoignons le quai. C'est qu'il y a du monde. Je ne pense pas que la gare de Rambouillet
voit passer autant de personnes un dimanche matin de si bonne heure.
22 minutes plus tard nous voilà à Versailles et nous allons suivre
le troupeau qui se rend au départ. Le chemin devait être fléché,
je n'ai rien vu, je dois dire qu'on a suivi comme des moutons sans se
poser de question et après un kilomètre et demi de marche nous
voilà accueilli par sa majesté Ella, mobile en main déjà flashé
et posté sur facebook.
Le village est minimaliste mais le
principal y est, l'ambiance est sympa. Avec l’enveloppe du dossard on nous remet une
micro-polaire, ça change du t-shirt, bonne idée.
Je
me mets vite fait en tenue, dépose mon sac au camion puis je file
aux toilettes (toilettes sèches écolo bien sûr !). Je me rends compte que j'ai oublié de retirer mes
lunettes, cela aura son importance un peu plus tard.
Avant le
départ, on croise des têtes connues. On papote avec Marc, Totorunning, puis je fais enfin la
connaissance de Marino. Pascal aura l'occasion de discuter avec un grand
monsieur de l'ultra, Ludovic Dilmi.
Après le briefing, le
départ des joëlettes de l'association dunes d'espoir est donné et
juste avant de partir Olivier dont j'avais complètement oublié la
participation arrive à me retrouver dans la foule pour me saluer,
nous nous souhaitons bonne course et c'est parti !
Pour moi la course
va se dérouler en 3 phases. Jusqu'au premier ravitaillement ça va
plutôt bien même si entre le 8e et 13 km, à découvert et avec un vent de face de temps en temps, le chemin très glissant me fait dépenser beaucoup d'énergie. Un chemin qui par temps sec doit être une autoroute...
Je me rends compte rapidement que mes
lunettes vont bien me gêner tout au long de l'épreuve. En effet, à
cause des verres progressifs, pour voir où je mets les pieds dans
les descentes, baisser les yeux me fait tourner la tête comme si j'étais bourré. Je dois bien baisser la tête pour voir où je vais poser les pieds, c'est très pénible et ça me fait perdre un temps fou. Je ne suis pas un grand descendeur mais là je suis un escargot qui, pour ne pas déranger les autres, dès qu'il entend du bruit derrière lui s'écarte pour laisser passer. Je vais arriver au
premier ravitaillement dans un état de forme fortement dégradé.
Les
bouteilles remplies à Chevreuse on ne s'éternise pas, mais à partir
de là je vais m'économiser. Des cotes que je pourrais trottiner, je
les marche. Je sais que pour rallier l'arrivée ça va être dur, très dur, d'autant que mes orteils des deux pieds commencent à crier au secours.
Je suis bon pour un retour chez le podologue pour de nouvelles
semelles. Mes pieds vont me faire souffrir jusqu'à l'arrivée surtout sur les
cailloux.
Je bois de plus en plus si bien que je vais être
"short pétrole" jusqu'au second et dernier ravitaillement.
Après ce dernier
ravitaillement où j'ai pris le temps de grignoter un peu et fait le
plein de mes 2 bouteilles, c'est une longue côte qui nous attend.
Il
m'est impossible de suivre mon pote Pascal qui est en super forme, il
grimpe tout en courant et m'attend en haut, trop fort le gars !
Je
passe le marathon en 5 h 01 précises ! Je vais terminer en alternant course et marche, ou plutôt marche rapide et marche. Cette dernière partie
est plus monotone : de plus longues lignes droites, un peu plus
de bitume aussi et une arrivée attendue au 51e qui sera
deux kilomètres plus loin.
A l'arrivée j'aurai droit à une interview d'Harry mais je n'ai qu'une idée en tête, grignoter un morceau vite fait (il paraît qu'il y avait un sandwich finisher mais je ne l'ai pas vu et on ne me l'a pas proposé), récupérer mon sac et retrouver la voiture à un bon kilomètre de là pour me changer et rentrer à la maison.
Bref, une très belle course qui a un
bel avenir devant elle après correction des petits soucis rencontrés
par les coureurs derrière moi. Des bénévoles parfaits, comme d'habitude. Un balisage très
bien fait, comme le dit Marc, à refaire avec un terrain sec et sous
un beau soleil même si ce dimanche nous avons quand même eu la
chance de courir avec une température plutôt agréable et sans
pluie.
La vidéo (lien ci-dessous) et le résumé des LapinsRunners permet de bien se rendre compte du terrain que nous avons foulé.
Pour
ce qui me concerne, un 10 km fait à fond 15 jours plus tôt, le
manque de sorties longues, un départ beaucoup trop rapide, un manque de sommeil, mes soucis
de vue et de pieds auront eu raison de moi.
Ceci dit, même si j'en ai bavé, j'ai passé
quand même un agréable moment et c'est bien là le plus important.
Un grand grand
merci aux gentils bénévoles et merci à l'organisation qui devra
corriger quelques détails pour que ce soit parfait !
Grand
merci à Pascal de m'avoir accompagné.
La trace de mon GPS !
Mes photos :
La Vidéo des Lapins Runners :
Un reportage :
Hubert Leclercq
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