Il y en a des choses à dire sur ce merveilleux week-end pyrénéen.
Tout a commencé en décembre 2010 quand Soleia a annoncé qu'elle choisissait le 100 km du spiridon catalan pour première expérience sur la distance. Je n'ai pas annoncé de suite ma participation car je ne savais pas si 10 mois après je serais capable d'affronter de nouveau un cent borne. Finalement, en septembre, j'opte pour le 50 km. Pascal décide de me suivre et l'ami Thierry de Montpellier souhaite aussi être de la partie soit en coureur soit en accompagnateur. Enfin, courant juin, le collègue et ami Stéphane nous annonce qu'il fera là son baptême sur la distance mythique.
Le 04 novembre, lendemain de mon anniversaire, direction la gare de Lyon pour prendre le TGV pour Perpignan via Montpellier. Ma grande fille m'accompagne pour aller passer le week-end avec les filles de Thierry et je terminerai le voyage en voiture avec lui. Malgré les grosses intempéries annoncées sur l'Hérault, le trajet se passera bien.
Nous trouvons facilement le foyer rural de Baho où je dois récupérer mon dossard et où sont déjà Francine, Pascal, Marc et Juan. Ils sont arrivés bien plus tôt que nous et ont profité du temps qu'ils avaient devant eux pour retirer les clés des chambres à Perpignan.
L'accueil est chaleureux mais on ne sent pas une grosse effervescence. De prime abord on a pas l'impression qu'il va se passer un gros événement le lendemain, que l'organisation est un peu "légère" mais il n'en sera rien.
En attendant le repas du soir et pour célébrer nos retrouvailles nous décidons d'aller boire un verre mais pas facile de trouver un bistrot que ce soit à Baho où à Sainte Estève. Finalement, en empruntant une petite rue par hasard nous tombons sur un bar ouvert. Une mousse avalée, deux même, et il nous faut rejoindre le Trèfle à quatre feuilles où nous sommes attendus pour la pasta party. Sauf que la nuit est tombée, que la pluie a fait son apparition, que nous ne connaissons pas les lieux et que l'endroit n'est pas facile à trouver. Nous allons donc demander plusieurs fois notre route mais à chaque fois nous nous perdons. Finalement, après avoir fait plusieurs fois le tour d'un quartier, nous tombons sur un panneau qui va nous mettre sur la bonne route.
Nous nous mettons à table puis nous allons attendre l'arrivée d'Anne-Marie (Soleia) et d'Hélène (Petitrenardbleu) qui arrivent du Var. Les intempéries et l'inconscience de certains chauffeurs routiers vont compliquer leur route et comme nous, elles rencontreront aussi le même problème pour trouver l'auberge. Le patron nous a dit que la rue qui menait à son établissement avait été baptisé il y a quelques mois et que les cartes GPS ne sont pas encore à jour.
C'est pour moi une grande joie de faire la connaissance de Soleia et Petitrenardbleu. Mais cette rencontre sera brève car nous ne pouvons pas nous éterniser, le lendemain nous avons une course qui commence à 8 heures et nous avons tous besoin de nous reposer.
A l'exception de Stéphane et de son épouse, hébergés par un ancien collègue de la BSPP, nous sommes tous dans le même hôtel si bien qu'avant d'aller au lit nous nous donnons rendez-vous à 7heures en tenue pour le petit-déjeuner.
Pour être certain de nous réveiller Thierry et moi avons mis notre réveil. Une petite douche et nous sommes tous prêts, à l'heure devant la porte du restaurant. Pas question pour moi de partir le ventre vide alors que Marc s'en serait bien passé. Il aime respecter les 3 heures entre un repas et la course sans oublier qu'il aime bien être en avance sur le site de départ. Après avoir bien mangé nous prenons la direction de Baho où est donné le départ des épreuves. Une fois sur place Thierry prépare son vélo, Stéphane arrive visiblement décontracté suivi de son épouse qui a trouvé un vtt pour l'accompagner. Tout le monde fait connaissance, papote en attendant le départ.
Premier plan, de gauche à droite : Hélène, Anne-Marie et moi
Derrière : Stéphane, Juan, Marc, Francine et Pascal.
Derrière : Stéphane, Juan, Marc, Francine et Pascal.
8 heures : pas de départ. Que se passe t-il ?
En fait l'organisation attend un groupe d'italiens dont le train a été retardé. C'est donc avec 10 bonnes minutes de retard que le départ est donné. On se souhaite une bonne course et l'aventure commence.
Pour moi se sera une course cool. Pas question de faire les mêmes erreurs qu'un mois plus tôt au marathon des Yvelines. Je me suis fixé une allure et je compte bien m'y tenir. Je me suis aussi interdit toute boisson sucrée avant la mi-course, en fait je ne prendrai que de l'eau sauf au ravito du 40e km. Côté alimentation je ne prendrai que des bananes, des fruits secs, du chocolat et sur la fin un peu de salé.
Dès le départ Stéphane a calqué son allure sur la mienne. Il est bien meilleur que moi mais pour cette première expérience il compte aller au bout sans trop de casse surtout qu'il n'a l'entrainement nécessaire à cet exercice. Faute de temps il a préféré se consacrer plus au foot qu'à la course à pied.
Au premier kilomètre, la grosse difficulté du parcours s'annonce : une belle côte d'environ 350 m que je vais devoir franchir 5 fois (10 fois par les centbornards) car le parcours est un aller retour de 10 km par la même route entre Baho et Saint-Esteve avec 1 ravitaillement et un pointage à chaque extrémité.
Nous aurons droit aussi à 2 autres petites difficultés mais le parcours, qui nous fera passer dans une petite pinède ou de nombreux écureuils y ont trouvé refuge, dans les vignes avec vue sur le Canigou, est dans l'ensemble très agréable mais attention aux quelques nids de poule surtout la nuit...
Au second kilomètre nous retrouvons nos accompagnateurs à bicyclette. Après un premier aller-retour sans pépin je dois faire une pause technique à Baho. Pendant ce temps là Pascal se ravitaille et envoie les temps de passage par SMS au QG parisien. Hélène en fait de même.
Pour le deuxième aller-retour Thierry va laisser de côté le vélo pour nous accompagner en courant En fait il va alterner vélo et course à pied.
A chaque fois que nous croisons nos amis Soleia, Francine, Marc et Juan nous les encourageons et j'en profite aussi pour les prendre en photo. Hélène qui assure l'intendance à Baho fera même un aller-retour en courant histoire de participer à l'événement et faire connaissance avec ce beau parcours.
Quant à Séverine, quand Mademoiselle ne vide pas son sac pour y trouver quelque chose, elle nous suit sans problème et papote avec nous ce qui rend l'épreuve moins monotone.
Nous encourageons aussi tous les coureurs que nous croisons et c'est une très bonne ambiance qui règne en terre catalane même si certains concurrents sont dans leur bulle et ne répondent pas à nos "bravo", "courage" et j'en passe, ne serait-ce que d'un petit signe.
Il faut aussi tirer un grand coup de chapeau à l'organisation et aux bénévoles. Ravitaillements bien garnis, bénévoles qui encouragent et qui sont aux petits soins pour les coureurs, vraiment chapeau. La veille nous avions des doutes nous avons été vite rassurés.
Cependant côté météo ce n'est pas le top. Petit à petit les nuages se font plus menaçants et cachent le sommet enneigé du Canigou, ce n'est pas bon signe pour la suite de l'épreuve.
Thierry sur son vélo
Pour moi c'est bientôt la fin. Tout s'est bien passé jusqu'au 48e km où Pascal profite du relief favorable, à savoir la descente pour accélérer et finir fort. Thierry et lui vont me booster pour que j'y arrive mais que c'est dur, surtout à 300 m avant l'arrivée où je leur fait part de mon intention de ralentir mais pour eux pas question. J'arriverais à maintenir le cap jusqu'à la ligne d'arrivée où Hélène me félicite et me demande si j'ai besoin de quelque chose, grand merci à elle.
Notre arrivée, merci Thierry pour la photo.
Il est un peu plus de 13 heures, j'ai un petit creux je vais donc avaler un sandwich offert par Hélène puis je vais aller me changer.
La course est terminée pour moi mais les amis sont en train de souffrir alors ils ont besoin que nous les encouragions.
Quelques goutes de pluie font leur apparition mais ça ne va pas m'empêcher d'emprunter le vélo de Thierry avant qu'il nous quitte pour accompagner Anne-Marie, Francine et Marc pour un aller-retour. puis un second cette fois en compagnie de Stéphane qui a pris un coup au moral quand nous avons fini notre 50 km.
Juan a pris un peu de retard, faut dire qu'il perd beaucoup d'énergie à papoter.
Finalement Stéphane franchira la ligne d'arrivée sous une pluie nocturne qui s'intensifie en 11h36 accompagné sur les 2 derniers tours par son ami Xavier.
Anne-Marie bien encadrée par Francine et Marc bouclera son premier 100 km en 12h51.
Enfin Juan achèvera sa troisième prestation sur la distance en 13h31.
Tout le monde est heureux de sa performance et le fait savoir par SMS. On remercie aussi toutes les personnes qui nous ont encouragé mais il faut rentrer à l'hôtel or comme Thierry est parti Pascal et moi sommes à pied. Fort heureusement un membre de l'organisation va gentiment nous raccompagner à notre hôtel sous des trombes d'eau..
Le lendemain matin nous prendrons un dernier petit-déjeuner tous ensemble. Comme promis Anne-Marie nous offre une bière de sa région, une Pietra. Francine m'offre aussi une bouteille de bière pour que j'arrose mon anniversaire. Merci beaucoup les filles !!!!!!.
Ainsi se termine ce week-end inoubliable.
De belles rencontres, de la rigolade, cette course difficile qui nous a fait vivre des moments très émouvants ont fait que j'ai passé un week-end exceptionnel.
Pour moi du côté sportif, 1 mois auparavant je n'aurais jamais pensé terminer un 50 km aussi frais. J'aurai pu continuer 10 km sûr peut-être 20 km. En somme que du positif.
On verra l'année prochaine si je peux ré-attaquer un 100 bornes, en attendant grand merci à tout le monde et particulièrement à Thierry qui nous a accompagné tout au long de cette course (sans oublier sa bonne humeur et ses blagues) et à Pascal ce grand champion qui n'arrête pas de me rebooster.
Trace GPS (faute de batterie il n'y a que 44 km) : garmin ou openrunner
Galerie photos : les miennes, celle de Thierry
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