EcoTrail de Paris 2016
Ce n'est qu'à la fin février que je me suis inscrit sur le 50 km de l'Ecotrail de Paris après avoir gagné un dossard grâce à Isostar que je remercie encore ici. L'occasion de faire une sortie
longue en préparation de la No Finish Line Paris où je me suis inscrit à la
compétition de 24 heures. Mais voilà, un mois avant j'ai participé
au trail des villes royales et le parcours boueux de 50 kilomètres
m'a un peu abîmé. Mon corps, surtout les adducteurs, n'ont pas aimé et n'aimeront jamais ce type de terrain très glissant. Si j'ajoute à cela une reprise trop rapide derrière avec
une belle séance aux buttes Chaumont, la douleur, même si elle
reste supportable, revient rapidement et courir dans ces conditions
n'est pas un plaisir.
Je m'octroie donc une dizaine de jours de repos pour refaire un test à l'occasion du semi de Paris en mode touriste puisque je n'avais pas de dossard.
Malheureusement, sur la fin, la douleur est revenue. J'ai tout de suite pensé que la No Finish Line et l'éco-trail risquaient fort d'être compromis. Je décide donc de me reposer 15 jours supplémentaires, soit jusqu'au jour de la course ne perdant pas espoir de pouvoir la faire même en marchant. Le but étant d'accumuler des kilomètres pour l'épreuve qui se déroulera 3 semaines plus tard du côté du Champs de Mars et de la tour Eiffel.
Je récupère mon dossard à l'arrache le vendredi en tout début d'après-midi. Je ne souhaite pas laisser mes amis trop longtemps dans un parking du parc des expositions de la porte de Versailles après un voyage démarré 7 heures plus tôt des Menuires en Savoie. Je n'étais pas en vacances. Je suis juste allé rechercher mes amis coincés à la montagne suite à la grave chute de la seule conductrice, dame Isabelle.
Samedi de course. La météo a bien changé depuis la veille. Il fais gris et même très frais quand je mets le nez dehors pour rejoindre la gare RER Saint-Michel Notre Dame en compagnie de l'ami Pascal. Il souhaite m'accompagner. Ce sera pour lui une sortie longue de préparation au championnat de France des 24 heures. Bien qu'ayant coché l'option "transport en commun au départ de Paris" je n'ai pas trouvé le ticket dans mon enveloppe et suis donc obligé de passer par la case caisse.
Peu de monde sur le quai. Il est vrai que nous sommes en avance. C'est là que Pascal rencontre une camarade de club, Zou. Après le 30 km en 2016, elle se lance sur le 50 km, distance qu'elle découvrira pour la première fois.
Après le train et le bus nous nous retrouvons sur la zone de départ où il ne fait vraiment pas chaud. J'avais prévu manches courtes, je décide de garder ma veste pour courir. Nous profitons un peu du buffet, boissons chaudes, gâteaux . Nous retrouvons enfin Ella, puis Marc. Quelques photos pour immortaliser l'instant, il est l'heure du briefing, il faut se rapprocher le l'arche. Il est temps de se souhaiter bonne course !
Je m'octroie donc une dizaine de jours de repos pour refaire un test à l'occasion du semi de Paris en mode touriste puisque je n'avais pas de dossard.
Malheureusement, sur la fin, la douleur est revenue. J'ai tout de suite pensé que la No Finish Line et l'éco-trail risquaient fort d'être compromis. Je décide donc de me reposer 15 jours supplémentaires, soit jusqu'au jour de la course ne perdant pas espoir de pouvoir la faire même en marchant. Le but étant d'accumuler des kilomètres pour l'épreuve qui se déroulera 3 semaines plus tard du côté du Champs de Mars et de la tour Eiffel.
Je récupère mon dossard à l'arrache le vendredi en tout début d'après-midi. Je ne souhaite pas laisser mes amis trop longtemps dans un parking du parc des expositions de la porte de Versailles après un voyage démarré 7 heures plus tôt des Menuires en Savoie. Je n'étais pas en vacances. Je suis juste allé rechercher mes amis coincés à la montagne suite à la grave chute de la seule conductrice, dame Isabelle.
Samedi de course. La météo a bien changé depuis la veille. Il fais gris et même très frais quand je mets le nez dehors pour rejoindre la gare RER Saint-Michel Notre Dame en compagnie de l'ami Pascal. Il souhaite m'accompagner. Ce sera pour lui une sortie longue de préparation au championnat de France des 24 heures. Bien qu'ayant coché l'option "transport en commun au départ de Paris" je n'ai pas trouvé le ticket dans mon enveloppe et suis donc obligé de passer par la case caisse.
Peu de monde sur le quai. Il est vrai que nous sommes en avance. C'est là que Pascal rencontre une camarade de club, Zou. Après le 30 km en 2016, elle se lance sur le 50 km, distance qu'elle découvrira pour la première fois.
Après le train et le bus nous nous retrouvons sur la zone de départ où il ne fait vraiment pas chaud. J'avais prévu manches courtes, je décide de garder ma veste pour courir. Nous profitons un peu du buffet, boissons chaudes, gâteaux . Nous retrouvons enfin Ella, puis Marc. Quelques photos pour immortaliser l'instant, il est l'heure du briefing, il faut se rapprocher le l'arche. Il est temps de se souhaiter bonne course !
Le départ se fera par vagues, Zou et moi partirons dans la troisième, une
vingtaine de minutes environ après les élites.
Contrairement au trail des villes royales je pars nettement plus cool. Un petit tour du domaine de Versailles et nous le quittons pour rejoindre la forêt sans aucun piétinement contrairement à ma première participation. Après avoir papoté un peu avec Zou à l'arrière du peloton, Pascal revient à mes côtés pour ne plus me quitter.
De mon côté tout va bien. L'absence de pluie pendant toute la semaine a rendu notre terrain de jeu hyper roulant. Dès le 8e kilomètre les premières bosses apparaissent et pour m'économiser je les marche. Je bois régulièrement et commence à avoir faim, j'avale donc une barre de céréales.
Jusqu'au 14e kilomètre environ tout se passait plutôt bien, pas de douleur mais au fond de moi je sais que c'était sur le point de réapparaître et ce fut effectivement le cas suite à un grand eccart pour franchir une petite (la seule) zone marécageuse du tracé. Pour l'instant c'est une toute petite et légère douleur.
Dans la grimpette du 23e kilomètre je vais dépasser une concurrente qui me rappelle une personne du forum passioncourseapied.fr. Au sommet, j'en parle à mon pote qui me confirme que c'est bien elle. Je m'arrête une seconde fois pour soulager un besoin naturel. Le biloute en profite pour papoter avec elle, nous ferons quelques hectomètres ensemble.
Le ravitaillement du 28e kilomètre (Chaville) se rapproche à grands pas. On sait qu'après cette étape, si le parcours n'a pas été modifié, il ne restera plus que trois difficultés et le tour sera joué.
Je ressors de la zone de ravitaillement avec les bouteilles pleines et quelques gâteaux salés. Les jambes tournent bien mais les douleurs dans le bas ventre se font de plus en plus violentes surtout quand je dois relancer après un arrêt ou après avoir marché dans une côte. Et les arrêts vont être nombreux car nous devons respecter les feus des passages piétons où de gentils bénévoles font très bien leur travail. Et pendant ce temps là, mon pote n'arrête pas de me prendre en photo, du moins tant qu'il a de la batterie…
Contrairement au trail des villes royales je pars nettement plus cool. Un petit tour du domaine de Versailles et nous le quittons pour rejoindre la forêt sans aucun piétinement contrairement à ma première participation. Après avoir papoté un peu avec Zou à l'arrière du peloton, Pascal revient à mes côtés pour ne plus me quitter.
De mon côté tout va bien. L'absence de pluie pendant toute la semaine a rendu notre terrain de jeu hyper roulant. Dès le 8e kilomètre les premières bosses apparaissent et pour m'économiser je les marche. Je bois régulièrement et commence à avoir faim, j'avale donc une barre de céréales.
Jusqu'au 14e kilomètre environ tout se passait plutôt bien, pas de douleur mais au fond de moi je sais que c'était sur le point de réapparaître et ce fut effectivement le cas suite à un grand eccart pour franchir une petite (la seule) zone marécageuse du tracé. Pour l'instant c'est une toute petite et légère douleur.
Dans la grimpette du 23e kilomètre je vais dépasser une concurrente qui me rappelle une personne du forum passioncourseapied.fr. Au sommet, j'en parle à mon pote qui me confirme que c'est bien elle. Je m'arrête une seconde fois pour soulager un besoin naturel. Le biloute en profite pour papoter avec elle, nous ferons quelques hectomètres ensemble.
Le ravitaillement du 28e kilomètre (Chaville) se rapproche à grands pas. On sait qu'après cette étape, si le parcours n'a pas été modifié, il ne restera plus que trois difficultés et le tour sera joué.
Je ressors de la zone de ravitaillement avec les bouteilles pleines et quelques gâteaux salés. Les jambes tournent bien mais les douleurs dans le bas ventre se font de plus en plus violentes surtout quand je dois relancer après un arrêt ou après avoir marché dans une côte. Et les arrêts vont être nombreux car nous devons respecter les feus des passages piétons où de gentils bénévoles font très bien leur travail. Et pendant ce temps là, mon pote n'arrête pas de me prendre en photo, du moins tant qu'il a de la batterie…
La forêt de Fausses Reposes et ses messages d'encouragement aux
Kikourous passés, le domaine de Saint-Cloud approche. Pour l'avoir traversé à deux reprises, c'est pour moi une partie monotone qui ne me plait guère, pourtant le domaine est magnifique, peut-être la fatigue de la course ?
Nous arrivons à un endroit du parc que nous ne reconnaissons pas, nous ne savons pas où nous sommes. Le parcours a été modifié et nous réserve des surprises car nous ne sommes jamais descendu aussi bas et ce qui se descend se remonte, c'est bien ce qui nous attend. Le ravitaillement se trouve au même endroit, c'est le chemin pour y arriver qui a changé pour nous en faire baver un peu plus. Dans la petite bosse qui nous amène aux tables, on dépasse un coureur de l'AS Nandy puis j'arrive au ravitaillement après 4h43 d'effort. Pas le temps d'apprécier la magnifique vue de la capitale et de la tour Eiffel, on est pas là pour faire du tourisme. Les bouteilles pleines d'Isostar nous repartons aussi sec.
La descente sera difficile pour moi. Il nous reste une bonne dizaine de kilomètres et dès la sortie du domaine de Saint-Cloud, le pont de Sèvres passé, on se rend compte que des travaux vont certainement modifier le parcours. Mais on ne s'attendait pas à se retrouver au bon milieu de la côte des Gardes de Meudon, célèbre difficulté de la course Paris-Versailles qui se déroule chaque année vers la mi-septembre.
Les jambes commencent à souffrir, ce qui est normal vu le manque d’entraînement mais je n'aurai jamais pensé aller aussi loin dans cet état. Par contre mes abdos m’empêchent d’apprécier le moment présent.
Et voilà qu'une nouvelle envie de me soulager se présente. Ce n'est pas dans le parc de L'Ile Saint Germain, trop fréquentée, que je vais trouver l'endroit idéal pour m'arrêter.
Juste après le périphérique, nous serons sur un de nos terrains d’entraînement. Nous passons devant le parc André Citroën, nous connaissons par cœur ces quais de Seine.
On grimpe sur le pont de Grenelle. Encore un photographe puis un second juste avant de descendre sur l'Ile aux Cygnes et son allée du même nom. En plein milieu Thierry nous encourage. Il n'y a plus qu'une vingtaine de marches à gravir, traverser le pont de Bir-Hakeim et l'arrivée se présente. Pascal file pour immortaliser l'instant.
La ligne est franchie en moins de 6 heures. Mieux qu'il y a quatre ans et aussi-bien qu'il y a un mois mais sur un terrain beaucoup plus favorable qu'à Rambouillet. Compte tenu de mon état, de mon manque d’entraînement, je ne peux être que satisfait et je remercie grandement mon ami de m'avoir suivi et encouragé tout au long de cette course.
Je file récupérer mon sac, nous nous changeons puis nous allons assister à l'arrivée des premiers du 80 km. Une arrivée un peu bizarre car la sono est interdite à cause de la présence dans le coin du président de la République. Sans animation, le public n'est pas trop au courant de ce qui se passe et c'est donc une arrivée un peu dans l'intimité pour les fusées parties de Saint Quentin en Yvelines quelques heures auparavant, ce qui est bien dommage.
C'est qu'il ne fait pas très chaud sous la dame de fer ! On ne vas donc pas s'éterniser pour rentrer au chaud prendre une bonne douche.
En voilà encore une de faite mais pas de 10 km du Neuf le lendemain (épreuve qui devait se dérouler le 15 novembre, reportée à cause des attentats). Lundi direction le médecin pour savoir précisément ce que j'ai et soigner les bobos. Verdict : pubalgie, 15 jours de traitement et 3 semaines de repos.
Un grand bravo à tous les participants, à toutes celles et ceux qui sont allés au bout et en particulier Zou qui s'est surpassée pour faire mieux que prévu, chapeau ! L'année prochaine le 80 lui tend les bras.
Et comme toujours grand grand merci aux bénévoles et merci à Pascal de m'avoir accompagné, de m'avoir photographié et d'avoir ramassé une belle quantité de déchets. Il y a encore et toujours trop de gros porcs parmi nous, c'est... y'a pas de mots. On les reconnaîtra la jour où des courses ne seront plus organisées pour cause de protection des sites, se seront certainement les premiers à râler...
Nous arrivons à un endroit du parc que nous ne reconnaissons pas, nous ne savons pas où nous sommes. Le parcours a été modifié et nous réserve des surprises car nous ne sommes jamais descendu aussi bas et ce qui se descend se remonte, c'est bien ce qui nous attend. Le ravitaillement se trouve au même endroit, c'est le chemin pour y arriver qui a changé pour nous en faire baver un peu plus. Dans la petite bosse qui nous amène aux tables, on dépasse un coureur de l'AS Nandy puis j'arrive au ravitaillement après 4h43 d'effort. Pas le temps d'apprécier la magnifique vue de la capitale et de la tour Eiffel, on est pas là pour faire du tourisme. Les bouteilles pleines d'Isostar nous repartons aussi sec.
La descente sera difficile pour moi. Il nous reste une bonne dizaine de kilomètres et dès la sortie du domaine de Saint-Cloud, le pont de Sèvres passé, on se rend compte que des travaux vont certainement modifier le parcours. Mais on ne s'attendait pas à se retrouver au bon milieu de la côte des Gardes de Meudon, célèbre difficulté de la course Paris-Versailles qui se déroule chaque année vers la mi-septembre.
Les jambes commencent à souffrir, ce qui est normal vu le manque d’entraînement mais je n'aurai jamais pensé aller aussi loin dans cet état. Par contre mes abdos m’empêchent d’apprécier le moment présent.
Et voilà qu'une nouvelle envie de me soulager se présente. Ce n'est pas dans le parc de L'Ile Saint Germain, trop fréquentée, que je vais trouver l'endroit idéal pour m'arrêter.
Juste après le périphérique, nous serons sur un de nos terrains d’entraînement. Nous passons devant le parc André Citroën, nous connaissons par cœur ces quais de Seine.
On grimpe sur le pont de Grenelle. Encore un photographe puis un second juste avant de descendre sur l'Ile aux Cygnes et son allée du même nom. En plein milieu Thierry nous encourage. Il n'y a plus qu'une vingtaine de marches à gravir, traverser le pont de Bir-Hakeim et l'arrivée se présente. Pascal file pour immortaliser l'instant.
La ligne est franchie en moins de 6 heures. Mieux qu'il y a quatre ans et aussi-bien qu'il y a un mois mais sur un terrain beaucoup plus favorable qu'à Rambouillet. Compte tenu de mon état, de mon manque d’entraînement, je ne peux être que satisfait et je remercie grandement mon ami de m'avoir suivi et encouragé tout au long de cette course.
Je file récupérer mon sac, nous nous changeons puis nous allons assister à l'arrivée des premiers du 80 km. Une arrivée un peu bizarre car la sono est interdite à cause de la présence dans le coin du président de la République. Sans animation, le public n'est pas trop au courant de ce qui se passe et c'est donc une arrivée un peu dans l'intimité pour les fusées parties de Saint Quentin en Yvelines quelques heures auparavant, ce qui est bien dommage.
C'est qu'il ne fait pas très chaud sous la dame de fer ! On ne vas donc pas s'éterniser pour rentrer au chaud prendre une bonne douche.
En voilà encore une de faite mais pas de 10 km du Neuf le lendemain (épreuve qui devait se dérouler le 15 novembre, reportée à cause des attentats). Lundi direction le médecin pour savoir précisément ce que j'ai et soigner les bobos. Verdict : pubalgie, 15 jours de traitement et 3 semaines de repos.
Un grand bravo à tous les participants, à toutes celles et ceux qui sont allés au bout et en particulier Zou qui s'est surpassée pour faire mieux que prévu, chapeau ! L'année prochaine le 80 lui tend les bras.
Et comme toujours grand grand merci aux bénévoles et merci à Pascal de m'avoir accompagné, de m'avoir photographié et d'avoir ramassé une belle quantité de déchets. Il y a encore et toujours trop de gros porcs parmi nous, c'est... y'a pas de mots. On les reconnaîtra la jour où des courses ne seront plus organisées pour cause de protection des sites, se seront certainement les premiers à râler...
Hubert Leclercq