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C'est seul que je me rends à cette course où je me suis inscrit bien avant les grandes vacances. L'autoroute de Normandie est loin d'être surchargée mais 2 accidents, visiblement sans
gravité, perturbent légèrement mon trajet.
En arrivant on ne peut pas se perdre, l'organisation a mis en place un fléchage impeccable. Mais la voiture est un peu loin et comme il y a un parking quasiment vide à côté de la mairie je
vais me rapprocher..
Il est tôt mais je ne suis pas le premier. Jihèle et Nadine montent l'arche d'arrivée et préparent leurs ordinateurs pour le chronométrage. Juste à côté, devant la mairie, une troupe de
reconstitution historique de la seconde guerre mondiale campe et se réveille tout doucement.
Je vais faire un petit tour pour faire quelques photos puis je vais me préparer et attendre dans la voiture.
Je profite de ce calme pour observer ce qui se passe autour de moi. Nombreux sont celles et ceux qui avalent des liquides aux couleurs variées qui ne me donne pas envie. Mon voisin avale des
gels. Savent-ils ce que contiennent tous ces produits ? Vu le prix où ils sont vendus ils ont intérêts à être efficaces, mais le sont-ils vraiment ? parce que si c'est pour faire 2h21 au lieu
de 2h22, j'en vois pas l'intérêt compte tenu de l'investissement financier. En tous les cas j'espère qu'aucun concurrent ne jettera pas ses déchets dans la nature mais ça ne sera pas pour
cette fois car j'ai vu un tube de gel en forêt.
Bref, le temps passe et dans 30 minutes le départ sera donné. Je décide d'aller trottiner un peu pour chauffer la machine. Je vais utiliser pour la première fois des chaussures de trail
achétées il y a peu (une fin de série de chez Salomon).
Cet échauffement va me permettre de me rendre compte que je n'ai pas assez serré mes lacets. Après 2 petits tours j'assiste à la fin du briefing et je vais rejoindre la ligne de départ en
compagnie de Jihèle qui va libérer les coureurs à l'heure prévue.
Comme souvent, ça bouchonne pas mal au début. Il faudra attendre le 3e kilomètre pour ne plus avoir à marcher. Jusque là ça rigolait pas mal et ça papotait mais petit à petit chacun prend son
rythme, se concentre sur ce qu'il doit faire et ça devient silencieux. Même si le peloton s'étire un peu nous sommes encore nombreux. Les coureurs du 12 km partagent le même parcours
jusqu'au 7e kilomètre environ.
Après la séparation des deux épreuves ça s'éclaircie pas mal. Ma crainte est de me retrouver seul et de me perdre. C'est que je ne suis pas un habitué du trail et la moindre faute
d'inattention et ce sont des kilomètres en plus.
Jusqu'au ravitaillement du 15e kilomètre il n'y a eu que deux difficultés dont une belle côte un peu raide mais pas longue. Pour franchir ces 2 obstacles j'ai fait comme la majorité des gens
qui étaient devant moi, je me suis mis à marcher. De temps en temps nous devons franchir quelques passages boueux que nous essayons d'éviter comme on peut mais ce qui me gène le plus
c'est que j'ai l'impression que mes chaussures pèsent une tonne. Est-ce la fatigue où la boue qui reste collée aux pompes ? Alors de temps en temps je passe dans l'eau, ça ne change pas grand
chose si ce n'est de me mouiller les pieds. Ce qui est aussi gênant ce sont ces passages en plaine où le vent est souvent de face mais dans l'ensemble on ne va pas trop se plaindre parce que
le soleil nous accompagne depuis le lever du jour et je m'attendais à pire parcours avec les averses qui sont tombées la veille et toute la nuit.
Au 15e kilomètre un ravito nous attend au cœur d'un petit village. Je m'y arrête et je prends mon temps pour avaler 2 gobelets d'eau et pour manger. Un coureur demande comment est la suite
aux bénévoles. Le silence et le sourire de l'un d'entre eux en disent long sur ce qui nous attend.
Et effectivement du 16e au 20e kilomètre environ 3 bosses sont au programme avec de belles descentes assez glissantes. Les 2 premières se succèdent et ont été annoncées par un panneau
"Dos d'âne" mais aussi par le signaleur qui nous met en garde. La première est bien raide mais pas très longue, une belle descente et là un mur. Je suis obligé de m'arrêter en plein milieu.
J'ai cru ne jamais arriver au sommet. Je pense que si la pluie était de la partie il aurait fallu une corde pour nous aider à monter. Après cette grosse difficulté nous aurons droit à aune
autre pente plus longue mais plus douce mais ça n'empeche qu'il me faudra aussi marcher de temps en temps pour arriver au sommet.
A l'entrée d'un bois, 3 agents forestiers ou 3 gardes chasse nous informent qu'il reste 2,5 km. Je les remercie mais leur je leur dit que j'ai du mal à les croire. Mon GPS affiche à peine 21
km, je pense qu'ils se trompent et j'en fait part à mon compagnon du moment.
A partir de là le parcours présente une dénivellation favorable et compte tenue de ce que je vois de temps en temps au loin je pense et j'espère qu'il en sera ainsi jusqu'au bout.
Effectivement il n'y aura plus de d'obstacle majeur. Peu avant d'entrer dans le parc où de nombreuses détonations des reconstitutions historiques se font entendre, une coureuse me dépasse
assez facilement. Je suis rincé et il est temps que ça se termine. Je vais profiter du ravitaillement bien garni, regarder si j'ai été tiré au sort mais comme d'habitude je rentrerai
bredouille non sans avoir salué Jihèle qui me charge de passer le bonjour à tous les PCaPiens et
PCaPiennes.
Bilan : Une épreuve bien organisée, tout ce qu'il faut pour faire un bon trail mais si vous comptez en profiter pour faire une ballade touristique, a part des champs et de la forêt, pas
grand-chose à voir.
Pour ce qui est de mes nouvelles pompes le bilan est mitigé. Sur sol glissant elles ont l'air d'être plus stable mais l'amorti et le poids me semble être handicapant. Un autre test est à
faire.
J'ai quand même passé une très belle matinée mais ça va être dur au marathon des Yvelines dans 15 jours.
Photos sur Picasa
Trace GPS : Garmin ou Openrunner