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mercredi 7 mai 2014

The Trail Yonne - 35 km à Sens (Yonne - 89)

The trail Yonne



The trail propose de nombreux formats de course permettant ainsi d'intéresser et donc d'attirer un grand nombre de personnes.
Du 18 km (la nouveauté de cette seconde édition), au 110 km en passant par le 35, 63, 85, des épreuves en relais sur le 35 et 85 km sans oublier des marches nordiques, il y en a pour tous les goûts.
J'avais repéré et suivi à la radio la première édition de cette manifestation à laquelle je ne m'étais pas inscrit pour 2 raisons. La première est qu’au lancement de cette course j'avais trouvé le prix des inscriptions très élevé. Il me semble que les organisateurs avaient corrigé le tir après. La seconde raison, la plus importante, est que j'avais comme objectif de retourner à Steenwerck qui se déroulait quelques jours après.
Cette année, sachant que quelques connaissances allaient s'y rendre je me suis inscrit tôt mais pas pour la même distance qu'eux. Quand j'ai gagné New-York je me suis fait la promesse de ne pas faire de course de plus de 50 km et à la fin du mois de mai j'ai le marathon du Mont Saint Michel alors pas de folie. C'est donc sur le 35 km que je vais aller m'amuser.

La famille devait m'accompagner jusqu’à la veille ou ma femme change d'avis. Je me dis alors qu'y aller en train serait peut-être préférable sauf qu'en voyant l'heure du dernier train pour rentrer cela risque de faire juste, C'est donc en voiture que je rejoins cette jolie bourgade bourguignonne aux confins de la région parisienne.

J'arrive à Sens en début d'après-midi et je fais confiance au fléchage vers le parking. Je vois déjà un coureur en tenue en train de trottiner à une heure trente du premier départ...

Direction la salle pour retirer le dossard. Ça commence par le contrôle d'identité, le bénévole garde la pièce d'identité en échange de la puce. Méthode que je trouve limite légale compte tenu de l'explosion des usurpations d'identité, mais je n'ai pas trouvé de texte officiel sur le sujet.
Ca continue avec la vérification du matériel obligatoire. Celui ou celle qui a oublié son sac est priée d'aller le chercher. A la fin de l'inspection, tout est bon, on me remet un petit ticket à présenter à la table suivante, la remise du dossard et de la puce. 
L'enveloppe en main, il nous est demandé d'apposer sur le dossard une pastille de couleur correspondant à notre distance, verte pour ce qui me concerne.
J'ai la chance de tomber sur Thierry, bénévole pour l'occasion puisqu’il est blessé. Un grand merci pour son implication, sans eux il n'y aurait pas de course.

Thierry
Francine , Marc, Muriel et Juan














Je retourne à la voiture pour déposer mes affaires et attendre les amis. A peine le coffre ouvert que je vois arriver Muriel, Francine, Juan et Marc.
Muriel est inscrite sur le 18 km, elle partira donc en même temps que moi à 16 heures alors que nos amis, inscrits sur la plus longue distance, partiront une heure plus tôt avec le 63 et 85 km. 
Nous retournons à la salle ou Francine souhaite savoir ou se trouve la consigne. Nous constatons que la météo sera plutôt clémente avec nous. Même si de temps en temps, quelques nuages menaçants cachent le soleil et qu'un vent frais désagréable apportent un peu de fraîcheur. 
Je commence à penser qu'une fois sur les hauteurs de la ville le vent risque d'être plus fort alors je vais certainement courir avec une veste.

Dans la salle ça s'active. Pendant que Marc, Francine, Juan saluent des connaissances j'observe ce qui se passe. Il y a ceux qui réfléchissent, ceux qui s'étirent, ceux qui papotent et ceux qui friment exhibant leurs derniers équipements à la mode hors de prix...
Au loin j’aperçois furtivement Guillaume, le vainqueur de la première édition. Une dernière photo et direction la ligne de départ.
Je tombe sur Greg qui compte bien prendre sa revanche sur l'écotrail et glaner les points nécessaires pour pouvoir s'inscrire à la CCC. Objectif atteint haut la main, grand bravo à lui !!


Je vais me trouver une place pour filmer entièrement les coureurs des 100, 85 et 63 km s'élancer mais j'ai merdé grave, du coup... pas de vidéo !

Les derniers participants passés direction la voiture pour me mettre en tenue. Alors que Muriel est déjà prête, il me faut remplir les bidons, un isostar orange et un citron, mettre quelques barres de céréales dans le sac, l'appareil photo, mon téléphone dans une poche de la veste, la casquette sur la tête. Je suis prêt !

Retour vers l'arche du départ. Pas de passage par les toilettes car il y a trop de monde. Une petite discussion avec Thierry qui fait une pause bien mérité puis nous allons nous positionner vers la fin du peloton histoire de ne pas gêner les coureurs rapides.
Nous n'attendrons pas trop longtemps. Après un briefing clair net et précis sensiblement identique à celui du premier peloton le départ est donné dans une très bonne ambiance.
Je souhaite bonne course à Muriel et au passage sur les tapis le chrono est lancé.

1600 m dans les rues de Sens et nous quittons la ville par un chemin très pentu qui donne le ton. Avec ce qui est tombé du ciel ces derniers jours je pensais que le sol serait bien gras mais il n'en est rien. Si j'avais su j'aurais mis d'autre pompes.
Je ne vais pas m'épuiser dès le début, je fais comme les autres, je marche. Le chemin n'est pas très large mais certain arrivent quand même à dépasser.
Le marquage au sol montre qu'au retour on repassera par ce chemin.
Ce qui est monté se descend mais là nous nous retrouvons sur du bitume jusqu'à la sortie du premier village que nous traverserons.
Je suis régulièrement doublé par un coureur minimaliste qui accompagne une dame, Véro si je ne me trompe pas. Il est en train de faire une belle séance de fractionnés surtout dans les grimpettes.

Même s'il est vallonné, le parcours est très agréable. Entre les champs, les bois c'est le calme absolu. Je n'ai vu aucune circulation sur les petites routes empruntées pourtant il a quelques habitations et donc des riverains susceptibles de sortir ou rentrer chez eux.
La descente de la seconde bosse va nous amener à Collemiers, km 08, premier ravitaillement bien animé.
Je prends un tuc, une gorgée d'un de mes bidons et c'est reparti toujours dans une bonne ambiance. 
Après ce village, les parcours du 18 et du 35 se séparent ce qui va éclaircir considérablement le peloton qui s'était déjà pas mal étiré.
Vers le 9e kilomètre, je vais me remettre à marcher dans la 3e montées. Dans certain coin la végétation est si verte qu'on se croirait en Normandie mais les vastes champs de colza nous rappellent que nous sommes bien en Bourgogne.

Tout s’enchaîne pour le mieux. J'ai assez chaud mais de temps en temps un vent frais me rappelle que j'ai quand même bien fait de mettre une veste.
C'est le pied, je n'ai même pas pris de musique et je ne regrette pas même si je me retrouve occasionnellement seul.
Vers le 16e km une longue côte va faire baisser ma moyenne d'autant que je vais m'arrêter pour une pause technique. De 6'10 de moyenne je vais passer à 6'20 /km. Je dois aussi avouer que je m'arrête pour prendre des photos...
C'est à ce niveau que notre parcours se sépare de celui des 100, 85 et 63 km. 3 bons kilomètres plus loin (vers le 19e km) le marquage au sol nous indique que toutes les distances (sauf le 18 km) se retrouvent à partir de ce point pour rentrer à Sens.
Les descentes, qui ne sont pas un exercice dans lequel j'excelle, me font toujours perdre des places puisque je ne prends pas de risque. Ça me permet de voir ce qui se passe sur le coteau d'en face, ce qui me fait dire que ça va bientôt remonter mais d'abord il y a le second ravitaillement, celui de Marsanguy, km 22. 

Pas mal de monde dès l'entrée du village jusqu'aux tables. Là, un musicien doit se sentir bien seul sous cette grande halle au centre du village. 
Là, je vais prendre un peu de temps pour avaler 2 tuc, quelques raisins secs et un gobelet de cola. J'en profite pour remplir une gourde que j'ai vidé à boire régulièrement.

En repartant j'entends quelques personnes se demander combien de kilomètres il reste à faire. Je vois aussi pas mal de coureurs qui s'étirent, ça devient dur pour pas mal de monde surtout qu'à la sortie du bourg une belle longue côte se présente. 
Ca va faire mal !
Je suis surpris de voir une fille me dépasser super à l'aise. Sur le coup j'avais pas capté mais le 35 km se fait aussi en relais, c'est certainement une personne qui vient de commencer sa course. Je dépasse le coureur minimaliste. Il n'est pas au mieux d'autant que sa copine a plus de 100 m d'avance sur lui.
Dès que le dénivelé devient propice je me remets à courir. Sur les hauteurs on apercoit la vallée de l'Yonne et la ville de Sens se profile.

Une nouvelle descente. Comme mon gps affiche 31 km je me dis qu'il ne doit plus y avoir qu'une seule difficulté sauf que sur la colline d'en face, je ne vois pas les installations sportives qui se trouvaient en haut de la première côte. Nous arrivons dans un nouveau village où un dernier ravitaillement nous est proposé. Il resterait 5 km à faire et une côte à gravir.

Cette côte est juste après le ravitaillement. De plus en plus de coureurs n'en peuvent plus dont un qui me dit avoir des crampes dans les deux jambes. 
Ca descend de nouveau légèrement, une fille qui marche comme un canard ou un pingouin (c'est comme on veut) n'en peut plus. Je l'encourage en lui disant que c'est bientôt la fin mais le monsieur juste devant elle nous lance "il y a 38 km à faire !!" et en levant la tête, apparaissent en face de moi les bâtiments qui confirment les dires de ce monsieur.

Il y a donc bien encore une côte et quelle côte !
Le pompon, la cerise sur le gâteau.
Juste après avoir traversé un rond point, un petit sentier étroit et très raide s'offre à nous. Que c'est dur, mais quel régal un peu plus haut quand on découvre la vue sur la ville de Sens et l'Yonne qui la traverse.


Encore quelques efforts et je me retrouve sur le chemin que nous avions monté au départ et qu'il faut désormais descendre. Celle là fait mal au cuissots.
Les quelques concurrents que je dépasse marchent tous. Je rentre en vile et un papy à son balcon me lance "allez monsieur, c'est bientôt fini !!" je le remercie chaleureusement. 
Je vais faire l'effort pour revenir et dépasser un groupe de filles, je passe le rond point, double un coureur épuisé, dernier virage, dernière ligne droite, bip bip, ma puce est enregistrée, c'est terminé.
J'aurais bien fait quelques kilomètres de plus mais il faut être raisonnable.

On me remet une jolie médaille, puis je file faire la queue pour rendre la puce et récupérer ma carte d'identité. En même temps on me donne un tee-shirt sympa. 
Direction la consigne reprendre mon sac. Il n'y a personne, ça va vite par contre ils sont nombreux à se faire masser..



Je passe un maillot sec et je vais profiter du plateau repas qui est offert avant de reprendre la route. C'est l'occasion de revoir Thierry qui officie un peu partout, c'est le dur métier de bénévole et il faut être courageux, encore merci à tous les bénévoles super sympas rencontrés tout au long du parcours.
A table il me semble entendre que le premier du 63 km vient de franchir la ligne d'arrivée. La sono, avec le brouhaha est un peu limite pour cette grande salle et je n'ai peut-être pas bien compris, en tous les cas aucune info sur les amis en piste sur le 110 km.
Une fois rassasié, il fait encore jour quand je reprends le route pour rentrer à la maison. Finalement j'avais largement le temps pour le dernier train mais là il me faut trouver une station service si je ne veux pas faire des kilomètres à pieds en plus.

En conclusion, une très belle épreuve à 1h30 de Paris. A part cette histoire de rétention de pièce d'identité l'organisation est parfaite. Le parcours, super bien balisé, est très agréable cependant, pour de purs traileurs il y a certainement un peu trop de bitume. Les chemins n'étaient pas trop détrempés juste ce qu'il faut pour qu'ils soient suffisamment souples à mon goût.
A faire et à refaire !!

Surpris par le nombre important de coureurs en difficulté sur une telle distance. Mal préparés ? Partis trop vite et surpris par la difficulté du tracé ?
Par contre je n'ai pas vu de déchet sur le sol ce qui est un point très positif.

Bravo à tous les coureurs (finishers ou pas) et comme toujours, énorme merci à tous les bénévoles !

Super bénévole Thierry


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